Après des siècles à chercher l’Atlantide au fond des océans, il semblerait que cette cité soit tout bêtement engloutie sous la seine, à Lutèce, enfin à Paris.
Majestic est une toute nouvelle enseigne parisienne d’Escape Games qui vient d’ouvrir et que nous attendions avec impatience. Nous voulions absolument nous confronter à ses aventures pour plusieurs raisons. La première venait du teasing des derniers mois, mettant en avant le travail de décorateurs de cinéma, les géniaux constructeurs de mécanismes que sont Labsterium ou encore les thèmes abordés. La seconde était une curiosité liée aux deux créateurs de l’enseigne, Rémi et Benjamin. Après des années d’évasions dans le monde entier et des centaines d’articles sur les autres enseignes sur leur propre blog, ils avaient osé franchir le cap. Passer de critique à réalisateur n’est jamais simple et nous voulions voir le résultat.
L’anniversaire des 10 ans de Polygamer tombant à la date de l’ouverture de Majestic, nous avions prévu de commencer notre soirée avec eux et de faire toutes les aventures possibles. C’est donc à huit joueurs que nous avons débarqués par une nuit de début novembre, sans savoir que de nombreuses surprises nous attendaient.
Nous retrouvons l’équipe de Majestic dans leurs locaux fraichement ouverts. La zone d’accueil est spacieuse mais les travaux ne sont visiblement pas terminés, ils ont logiquement privilégié les salles. Seule Atlantide est terminée, Titanic accuse un léger retard et Tchernobyl n’ouvrira qu’en début d’année prochaine. Nous commençons notre soirée par une longue discussion sur l’enseigne autour d’un apéro. Puis vient un mini brief et la première équipe peut partir vers la salle…
Atlantide
Nous sommes des explorateurs et découvrons après des années de recherche un tunnel qui pourrait mener à l’Atlantide. Un volcan en éruption est tout proche, nous devons récupérer un fragment d’un étrange métal avant que la cité ne soit figée sous la lave.
Notre équipe d’explorateurs (ou tunneliers) est visiblement composée de trouillards, nous entrons dans la grotte les yeux fermés. Notre chef de chantier nous accompagne sur quelques pas, puis nous laisse seuls à notre sort, il est pire que nous. Nous nous enfonçons dans le tunnel et découvrons une cavité suffisamment grande pour notre équipe. Le volcan gronde, des coulées de lave scintillent, la fumée est partout. Les décors sont très réussis, mais nous n’avons pas le temps d’en profiter, une première énigme saute aux yeux, puis une seconde. Nous saisissons assez vite ce qu’il faut faire, mais encore faut-il bien en comprendre la logique pour la réussir. La fouille est très réduite, ce qui correspond bien à nos capacités, même si nous aurions sans doute voulu un peu plus de difficulté sur ce point. Nous progressons et arrivons devant une construction Atlante superbe, je ne peux retenir un « Waouh ». C’est beau, poétique, magique.

Les énigmes sont toutes très High Tech et totalement intégrées, comme savent le faire Labsterium. Certains reprocheront peut-être une légère répétition dans les mécanismes, ou plutôt dans leurs thèmes, mais ça ne me dérange pas. L’observation est primordiale et remplace presque la fouille. Des épreuves nécessitent de la coopération, on court dans tous les sens, on communique, on manipule.
Les bruitages sont très présents et réussis, on en demanderait presque encore plus, comme à un concert où l’on voudrait que la musique ne s’arrête jamais. On aimerait presque devoir se boucher les oreilles pour supporter les grondements du volcan, avoir le corps qui tremble, mais ce n’est malheureusement pas réalisable avec les réglementations acoustiques des lieux ouverts au public.
Le chef de chantier/GM communique avec nous par une montre que porte l’un des joueurs. Il peut nous transmettre des informations, des plans, des schémas si nécessaire. Elle ne retentit que quelques fois pour nous remettre sur le bon chemin, et nous sortons en 38 minutes. C’est un peu la compétition avec l’autre équipe des Polygamer qui termine en 47 minutes, et tout le monde y va de sa mauvaise foi sur l’aide apportée. Avec tant d’avance, on ne cherche même pas à répondre…
De nombreuses améliorations sont déjà prévues et devraient arriver courant novembre, avec de la fouille supplémentaire et un final légèrement différent. Atlantide est une réussite, ses décors sont soignés, ses énigmes fluides et amusantes. Elle n’est pas difficile et c’est donc une merveilleuse salle pour débuter, mais elle conviendra aussi à tous les curieux. Elle se classe en “Excellente”, il lui manque juste le petit truc qui la rendrait folle ou stressante et lui permettrait d’attendre la plus haute marche de notre classement.
Notre retour victorieux avec le métal Atlante convoité ne marque pas la fin de notre aventure pour autant. Nous remontons à l’accueil et découvrons un cocktail pour notre anniversaire. Petits fours, gâteau, champagne, nous ne sommes pas prêts de quitter les lieux…
Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Majestic.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.
Crédits Photos : © Majestic



Mais sans tomber dans ce travers extrême, il peut aussi simplement y avoir des GM peu inspirés ou fatigués. Il nous est arrivé d’avoir besoin d’aide dans une salle difficile et d’avoir pour seule réponse la même phrase répétée inlassablement. Nous ne l’avons pas comprise la première fois, ni la deuxième, la troisième, la quatrième fois. Au bout de dix minutes tout le monde était totalement sorti du jeu. A l’opposé, nous avons aussi eu des cas où les aides étaient données bien trop rapidement alors que nous bloquions à peine, pour finir par sortir en 45 minutes. Ajoutons des aides sur des énigmes déjà résolues et même des solutions données directement.







Nous avons largement de quoi occuper les membres de notre équipe de scientifiques, il y a de la fouille, de l’observation, des éléments d’énigmes partout et ils sont globalement dans le thème. La room pourrait ne pas sembler linéaire alors qu’elle l’est totalement. Les cadenas sont peut-être un peu nombreux, mais un système simple permet de les repérer et d’avancer étape par étape. Certaines énigmes demandent de la collaboration, et une bonne dose d’adresse pour l’une d’elle. Il y a plusieurs moyens de la résoudre et si vous n’avez que des mains gauches, vous devriez pouvoir trouver une solution en trichant un tout petit peu. Comme un coéquipier est champion de France de Docteur Maboul, nous la passons très rapidement. D’autres manipulations sont très originales et nous adorons jouer aux petits chimistes. Enfin, certains textes sont en anglais et pourraient rebuter les équipes anglophobes, mais le GM nous assure que cela est très rare et que les mots utilisés sont très simples.


Le premier contact avec la jungle et les abords du temple est étonnant. Nous sommes littéralement transportés et l’atmosphère est incroyable, il y a un très beau travail de décors. La jungle est bien là, l’éclairage réussi et même s’il manque des bruitages, l’immersion est parfaite. Comme dans beaucoup d’aventures, la première épreuve consiste en une fouille minutieuse des lieux. Et comme dans beaucoup de nos aventures, nous passons à côté d’un élément important. Une fois ce point réglé, le premier casse-tête apparaît et nous imaginons assez bien ce qu’il faut faire, sauf que cela ne fonctionne pas. Nous insistons sur la manipulation à effectuer, varions les mouvements, mais toujours rien. Après un long moment et sans action de notre part, la jungle prend vie, des bruitages d’oiseaux se font entendre, étrange, il n’y en avait pas jusque là. La GM nous signale alors qu’un problème électrique a perturbé le début de notre mission et qu’elle va nous ajouter 7 minutes de temps supplémentaire. La fameuse manipulation fonctionne enfin, mais nous sommes malheureusement déjà un peu sortis du jeu et nous n’y rerentrerons plus vraiment…

Fox in a Box est une entreprise d’origine Serbe et Autrichienne qui a su s’étendre dans le monde entier par l’intermédiaire d’un important réseau de franchises. L’enseigne parisienne avait déjà importé trois scénarios en aout 2015 avec le laboratoire zombie, la banque et le bunker. Cette même franchise sort maintenant des limites de la capitale pour s’installer à Boulogne et en profite pour ouvrir trois autres scénarios, la prison, le tueur du Zodiac et le mystère de Tesla.
La chambre est très réussie, le décor parfaitement crédible. Le faux plafond de bureau est ici aussi présent, mais cela me dérange paradoxalement beaucoup moins que dans le Zodiac, cela tient sans doute à la richesse du mobilier, de la tapisserie, des objets. L’éclairage est étudié et du jazz vient parfaire l’ambiance, c’est confortable, cosy, et ce point est particulièrement travaillé puisque la musique évolue pour laisser place à des bruitages en fonction de notre progression. 


Nous passons de 2017 à 2139 sans vraiment comprendre comment, et arrivons dans un bar presque clandestin, mélange de prohibition et de Steam punk. Les fenêtres sont barricadées par des planches que le soleil transperce à peine, l’ambiance est très réussie. Notre première mission est de rétablir l’électricité, et ce n’est visiblement pas si simple qu’au XXIème siècle. Après de longues secondes, l’un de nous trouve enfin la solution, mais ne peut s’empêcher de jouer à jour / nuit / jour / nuit, cette équipe est définitivement irrécupérable ! Le décor apparaît dans son ensemble et l’atmosphère qu’il en dégage est parfaite. Il y a un peu de bruitages et quelques musiques qui semblent liées à nos actions, un bon point pour l’immersion.

Nous nous approchons du caveau de la famille Saint-Germain, un lieu qui renferme un lourd secret. Devant l’imposante porte, le professeur nous résume l’avancée de ses travaux. Il compte sur nous pour trouver un moyen d’y pénétrer et essaiera de nous protéger des divers pièges et dangers. Il sera physiquement à nos côtés pendant toute l’aventure, prêt à réagir en cas de problème grave.
Après 53 minutes épuisantes, nous nous enfuyons de la crypte en courant et hurlant, l’immense porte se referme sur les secrets des Saint-Germain.

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