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FlashInvaders, une folie de 4 ans !

13 novembre 20203 commentaires

Si j’ai croisé de nombreuses mosaïques d’Invader depuis des années, le véritable point de départ de ma dernière folie ludique date précisément du 13 novembre 2016, il y a quatre ans, le jour de l’installation de FlashInvaders sur mon téléphone. Récit de quatre années de jeu, de recherches, de rencontres…

Comme je l’écrivais dans FlashInvaders, le street art est une drogue, l’artiste Invader a eu la très bonne idée de lancer en 2014 l’application FlashInvaders. C’est un exemple de Gamification (ou Ludification pour éviter l’anglicisme même s’il est plus courant) parfaitement réussie. Avec cette appli, les amateurs de Street Art deviennent joueurs et plus seulement spectateurs. Et tous les codes du jeu sont là, les points, les scores, jusqu’au classement mondial des flasheurs et la petite montée d’adrénaline quand le classement évolue.

J’ai réussi à résister et ne pas être obsédé pendant mes deux premières années. J’avais déjà d’autres passions geolocalisées et je ne voulais pas tout cumuler, j’avais donc moins d’une dizaine de flashs par mois, au gré des hasards de mes promenades dans Paris. En vacances à l’étranger, seuls un ou deux flashs me suffisaient, comme à Berlin ou Hong Kong. A l’automne 2018, j’atteignais donc à peine la centaine de flashs.

Cartographier les œuvres

La folie guettait, sournoise, et j’aurais dû me méfier au printemps 2018 lors de la création de ma première carte des Invaders parisiens. Je voyais ça comme un loisir un peu geek, le plaisir de rechercher et reconnaître les emplacements depuis des photos, mélangé au plaisir du développement logiciel pour agréger des données de sources différentes et générer une cartographie. Mes copains geocacheurs plongeaient de plus en plus dans ce monde des Invaders, mais je pensais pouvoir résister.

Tout a dérapé en octobre 2018 quand j’ai trouvé le moyen d’importer ma carte directement dans Cachly, l’appli que j’utilisais jusque-là pour le Geocaching. J’avais toutes mes données au même endroit, photos comprises, je pouvais facilement marquer les mosaïques déjà rencontrées et m’organiser des sorties dans l’unique but de flasher. Mon rythme mensuel s’est alors multiplié par dix, et est resté quasiment constant pendant deux ans, en dehors du confinement.

Les premiers jalons sont tombés, atteindre les 10.000 points, flasher 1000 Invaders, entrer dans le top 1000, se rapprocher du top 500, tout ça rendant le jeu encore plus excitant. Et toute période sans flash se payant immédiatement, avec une chute inéluctable dans le classement.

Quatre ans résumés en deux courbes… Un peu flippant non ?

Situations étranges

Une fois les Invaders parisiens les plus accessibles flashés, l’appel du score et de la curiosité m’a poussé à continuer, au risque d’oublier le Street Art pour ne plus penser qu’aux flashs, de ne plus me laisser le temps d’admirer les œuvres. Entrer dans un restaurant, un bar, un musée quelques secondes, ou une piscine en étant tout habillé, est devenu presque normal puisqu’il y avait un Invader.

Mes pauses déjeuner sont devenues des traversées de Paris, juste le temps de flasher deux ou trois œuvres, de retirer une affiche qui masquait un Invader, de gratter les traces de colles pour en rendre un flashable…

Si je me moquais à une époque des copains et copines qui passaient leurs week-ends sur les autoroutes d’Ile de France, sans aucun doute les endroits les plus bucoliques de la région, je n’allais pas tarder à faire la même chose. Le plaisir inimitable de la promenade le long de la bande d’arrêt d’urgence.

Rencontres impromptues

A force de me promener d’un bout à l’autre de Paris et de la région parisienne, j’ai fini par tomber par hasard sur des joueurs, dans de multiples circonstances bizarres.

Une anecdote est assez représentative de cette folie. En février 2020, je pars flasher les quelques Invaders de l’A86 Est. Pour atteindre PA_526, je me gare le long de l’autoroute, traverse un camp de caravanes dont les habitants m’ignorent, et dévale un talus pour me rapprocher de l’Invader. Après avoir réussi à le flasher, je me retourne et je vois arriver à une centaine de mètres un groupe qui me regarde avec des grands sourires. Qui d’autre que des flasheurs pouvaient se balader dans un tel environnement ? Ils étaient une petite dizaine, guidés par Doud1er, et ils venaient justement de se dire qu’ils ne croisaient personne sur les flashs. J’ai fini la sortie sur d’autres Invaders avec eux, un très bon souvenir.

Et que dire des fois où l’appli fait son « tut-tulu-lulu » caractéristique d’un flash, et qu’un passant non loin se retourne dans la rue en disant « Il y a un Invader ici ? ». Ou de la rencontre du premier du classement sous un déluge de pluie et de vent en haut de la tour Eiffel… Des réactivateurs croisés le matin qui viennent admirer leur œuvre de jour (merci à eux)… Des sourires de connivence devant les mosaïques…

Et la suite ?

En ayant terminé Paris et en ayant flashé 13 autres villes, même si certaines sont partielles, mon rythme va forcément baisser. Un nouveau petit grain de folie risque d’éclore dans ma tête en 2021 si la situation sanitaire le permet, pourquoi ne pas faire un aller-retour à Marseille en TGV d’une journée ? Ou Londres ? Et surtout, prendre le temps d’observer de nouveau les oeuvres, d’apprécier les plus belles à leur juste valeur.

Pour me rassurer, je me dis que je suis encore loin des copains qui organisent leurs vacances en fonction des Invaders, mais la folie est toute relative.

Tous les articles sur FlashInvaders et les Invaders.

Catégorie(s) : Jeux, Une 3 commentaires

The Last of Us Part II, un jeu inoubliable

10 août 2020Laisser un commentaire

15 jours, cela fait quinze jours que j’ai terminé The Last of Us Part II et ce jeu me hante encore.

Attention, ne lisez pas cet article si vous n’avez pas fini le jeu, les spoils sont nombreux. Allez plutôt lire l’excellent article de Thomas sur Polygamer.

Au mois de mars dernier, @acupoftim me demandait sur Twitter les quatre jeux qui me définissaient le plus. J’avais à l’époque choisi des titres qui m’avaient marqué et le premier The Last of Us en faisait partie. Si j’attendais avec impatience cette suite, je n’imaginais pas qu’elle me marquerait de nouveau, et surtout pas à ce point.

Ce jeu est évidemment très beau, j’avais d’ailleurs hésité à attendre la PS5 pour en profiter encore plus. En dehors de deux passages plutôt difficiles, l’un avec Abby, Yara, Lev et des puants, l’autre dans les sous-sols de l’hôpital, je l’ai trouvé globalement plus simple que le premier. Je n’ai pas retrouvé l’infiltration extrême et le sentiment permanent de manquer de munitions et de devoir tuer les infectés à coups de briques.

Mais cette « Part II » est surtout bien plus profonde, violente, le scénario plus travaillé et la narration plus présente. On retrouve le personnage d’Ellie avec plaisir, et on ne peut que ressentir de la douleur en la voyant sombrer petit à petit dans la fureur extrême. La mort ultra gore de Joel en est évidemment le catalyseur. J’ai d’ailleurs fermé les yeux pendant cette scène, au moment du coup fatal du club de golf, mais je n’ai pu échapper aux bruitages. Les angles de caméra sont en permanence choisis pour appuyer la violence, et ne pas épargner le joueur qui devient spectateur de ses propres actions. Naughty Dog sait heureusement aussi émouvoir avec des scènes comme l’anniversaire d’Ellie dans la navette spatiale.

Le retournement important du scénario arrive au bout d’une quinzaine d’heures, quand on repart au Jour 1 de Seattle en incarnant cette fois Abby. Si ce type de twist est fréquent en séries TV, je ne me souviens pas l’avoir déjà vécu dans un jeu vidéo. D’autant que l’on se doute de la confrontation qui nous attend, quand Abby aura rejoint le théâtre et qu’elle aura Ellie en joue. Quand la scène arrive enfin, on ne peut que ressentir de l’ambivalence, après s’être attaché à Ellie dans les 15 à 20 heures du premier jeu et les 15 heures du second, mais aussi s’être petit à petit attaché à Abby et compris son désir de vengeance. Le combat est dur, long, on aimerait trouver une solution, mais le scénario est implacable et nous pousse vers ce que l’on redoute, la possible mort d’une des deux.

Les deux scènes de combat entre Ellie et Abby font partie des moments les plus marquants et démontrent le travail incroyable de Naughty Dog sur le scénario. Réussir à provoquer ces sensations et ces émotions contradictoires est fort et explique sans doute pourquoi tant de joueurs ont du mal à redescendre et oublier ce jeu. Il m’est parfois arrivé de rester marqué par des romans (La Route de Cormac McCarthy par exemple), mais quasiment jamais par des jeux.

Un podcast raconte qu’Ellie ne jouerait pas de la guitare de la même manière après une scène calme et après une journée épuisante de combats. Je ne m’en suis pas rendu compte mais si c’est bien le cas, les scénaristes et développeurs ont poussé très loin le réalisme.

Un jeu monumental et mémorable qui fera date.

J’ai terminé le jeu comme Ellie sur la plage, perdu…

[EDIT] Depuis cet article, pour décrocher doucement, j’ai écouté en boucle la B.O. du jeu, le podcast officiel qui est très bien, et enfin joué à Left Behind, le DLC du premier The Last of Us.

Catégorie(s) : Jeux, Une Laisser un commentaire

Liberated, le jeu vidéo rencontre la BD

11 juillet 2020Laisser un commentaire

Quand un jeu vidéo sombre croise une bd dystopique, cela donne un hybride original.

D’un parti pris graphique très poussé, Liberated donne l’impression de plonger dans les cases en noir et blanc d’une BD pour y jouer le rôle de ses protagonistes.

Dans les premières minutes de jeu, Liberated fait immanquablement penser aux jeux de Playdead, à Limbo et surtout Inside. L’univers est sombre, le personnage se déplace latéralement et tente de progresser dans son niveau, ou sa case. Mais cette inspiration disparaît dès que le personnage trouve une arme, pour se rapprocher alors des premiers Max Payne.

La page de la bande dessinée est à la fois le support de l’histoire et le cadre permanent du jeu, elle est toujours visible à l’écran et l’action se déroule dans une de ses cases zoomées. Le contenu de la case peut être fixe, animé en 2D ou dans une subtile 3D qui ne rompt pas le charme et le style. La progression scénaristique se fait visuellement de case en case, puis de page en page. Lors des flashbacks, les pages se tournent en sens inverse pour bien représenter le retour dans le temps. Dans les rares cas où le joueur peut croire influencer l’aventure, certaines cases sont sautées et restent blanches…

Les séquences s’enchaînent, entre des phases d’animation de la BD et des phases de jeux variées. Certaines se rapprochent du point and click, d’autres des TPS, des séquences en QTE ou encore des casses têtes simples. Le tir reste néanmoins la mécanique principale du jeu et les head shots permettent d’avancer bien plus rapidement que l’infiltration.

S.O.S Bonheur n’est pas loin
L’histoire de ce monde totalitaire qui surveille en permanence ses habitants est un alibi aux différents moments de jeu. Il est un peu cliché et l’on s’y intéresse comme à une cinématique d’un jeu classique, c’est à dire assez peu. Mais cela fonctionne malgré tout visuellement bien, surtout en jouant sur Switch en mode portable, on a l’impression d’avoir une BD animée entre les mains. Le jeu sur télé et la distance que cela induit doit sans doute faire perdre cette impression.

En dehors d’un passage de tir dans un ascenseur qui peut demander beaucoup de tentatives, surtout avec les contrôleurs d’une Switch Lite, le jeu est assez simple et se termine en quatre petites heures, une pour chaque tome des quatre BD. La fin est un peu décevante, comme dans une série qui laisserait la possibilité de faire une saison 2.

Liberated est un jeu agréable et original. Si vous accrochez autant que moi à son style graphique, n’hésitez pas.

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.

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Good Job, la fin justifie les moyens

9 mai 2020Laisser un commentaire

En plein confinement, Nintendo sort un Puzzle Game qui nous donnerait presque envie de travailler !

Votre papa est riche, très riche, il possède la plus grande entreprise de la ville. Comme vous n’avez rien fait à l’école et qu’il souhaite quand même que vous preniez sa succession un jour, il vous offre un superbe poste parfaitement taillé pour vos (in)compétences. Votre tout nouveau badge va vous ouvrir toutes les portes de la boite, pour peu que vous fassiez vos preuves.

Mais dès le premier étage, vous vous rendez compte que vous êtes beaucoup plus doué pour tout casser que pour suivre scrupuleusement les consignes de l’entreprise. Et comme personne n’a l’air de le remarquer, pourquoi vous embêter, tant que vous remplissez vos missions ?

La première tâche à réaliser, que vous pouvez d’ailleurs voir dans le trailer de Nintendo, en est l’exemple parfait. Vous devez remplacer un vidéo projecteur tombé en panne. Mais plutôt que de le déplacer de pièce en pièce et vous épuiser, pourquoi ne pas tendre un grand câble électrique entre deux murs et l’utiliser comme lance-pierre ou catapulte pour envoyer le projecteur d’un bout à l’autre des bureaux ? Vos nouveaux collègues vous féliciteront d’une telle efficacité, même si vous avez transformé les cloisons en immense open space.

Les neuf étages de l’entreprise sont autant de terrains de jeux loufoques, de la très sérieuse gestion/comptabilité en passant par l’étage piscine/cinéma, la R&D, la production, la robotique… Si on ignore le rez-de-chaussée qui sert d’introduction, chaque étage est subdivisé en quatre services, sauf les deux derniers, pour un total de 32 niveaux différents. Nous en sommes actuellement au huitième étage avons terminé le jeu et les univers sont suffisamment variés pour renouveler le jeu et ses contraintes, et donc permettre au joueur d’imaginer des solutions de plus en plus tordues et des détournements des objets de plus en plus bizarres. Et si un tuyau d’arrosage pouvait nous projeter en l’air et servir de Flyboard ?

L’ambiance visuelle colle bien au côté fun du jeu, avec sa 3D isométrique épurée et ses petits personnages tous simples mais néanmoins expressifs et réactifs à nos actions. C’est d’ailleurs souvent un plaisir de les ennuyer, d’oublier pour quelques minutes la mission et les faire tourner en rond, les recouvrir de mousse d’extincteur, ou les pousser sur des chaises à roulettes (ce qui peut parfois finalement servir à remplir une mission).

La difficulté est croissante, et l’on se rend compte à la fin de certains niveaux qu’il a parfois fallu plus de vingt minutes pour en arriver à bout. Mais les solutions ne sont jamais lassantes, ou si elles le deviennent, c’est que l’on n’a sans doute pas choisi la meilleure méthode, pourquoi déplacer un à un des dizaines de colis à livrer plutôt que de simplement déplacer l’employé qui les attend et l’amener devant la pile de colis ? Le moteur physique est très bon et plusieurs niveaux de Good Job sont basés sur le poids des objets, leur adhérence différente sur des surfaces mouillées ou glacées, et plein d’autres très bonnes idées.

On peut créer de grands cubes roses…
…et jouer avec des lasers

Des déguisements sont disséminés dans chaque niveau, et une fois récupérés, il est possible de se balader en masque et tuba ou en combinaison de cosmonaute. Cela n’apporte pas grand-chose, ce sont juste des petites missions annexes pas forcément toujours faciles. Il existe aussi un mode multijoueur, mais nous ne l’avons pas testé, Good Job semble plus taillé comme jeu solo.

Ce jeu développé par les hollandais de Paladin Studios et annoncé par surprise lors de la conférence virtuelle Nintendo fin mars est une réussite. Il est fun, barré, original. Tout ce que j’aime…

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.

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Mosaic, le point and click dépressif

1 mars 2020Laisser un commentaire

Cette adaptation du metro-boulot-dodo en jeu vidéo donne un ovni sombre et captivant.

Votre personnage, sobrement nommé 978-067443006, se réveille matin après matin dans un appartement froid. Assis sur son lit, il se donne une claque pour émerger de sa nuit, coupe le réveil de son téléphone et part dans sa salle de bain. Il remarque alors un poisson rouge qui nage dans son lavabo, et qui lui parle. Inévitablement en retard, il se rend à son travail et se retrouve face à un écran et un jeu dont on ne connaît pas les règles, qu’il doit faire évoluer avant la nuit, les cauchemars et le nouveau réveil.

Ce résumé pourrait donner l’impression d’un jeu répétitif, réveil, transport, travail, et ainsi de suite. Sauf que l’essentiel de l’aventure se situe dans les digressions entre l’appartement et le bureau. Si le trajet du premier matin est très court, il s’allonge de jour en jour et les chemins déjà empruntés, rues et stations de métro, passent en accéléré. La folie s’immisce peu à peu à chaque trajet, les hallucinations deviennent fréquentes et l’on sombre en même temps que notre personnage. D’étranges rencontres avec des musiciens sur le trajet colorent littéralement cette ville monochrome.

Mosaic pourrait être totalement résumé en une image !

L’univers du jeu fait penser à une ville dystopique, encore plus froide que celle de Playtime de Jacques Tati. Grise, rectiligne, peuplée de milliers de travailleurs qui suivent le même chemin, sans communiquer entre eux. Tous équipés d’un téléphone et de son application stupide Blip Blop, son site de rencontre sur lequel aucun match n’apparaît jamais, et son compte en banque désespérément à découvert.

La simulation de la journée de travail est tout autant étrange. Mosaic perd sa 3D et devient un jeu qui aurait pu sortir sur mobile il y a quelques années. Il faut faire progresser un extracteur de ressources et les acheminer à un collecteur en haut de l’écran. Difficile à décrire, d’autant que le seul but semble de comprendre le fonctionnement du mécanisme. Cela permet de ressentir la profonde tristesse du travail et d’avoir envie de le terminer au plus vite, pour retrouver son appartement.

Mais qu’est-ce qui accroche alors dans Mosaic ? Très narratif, il immerge le spectateur dans un monde sombre et déprimant. Les choix de jeu sont limités et servent à appuyer la vacuité de la vie de 978-067443006, un humain parmi tant d’autres. Il faut le voir comme une œuvre interactive de trois heures, un film d’animation dont vous êtes le héros, superbe, lent, glacial et parfois sous acides.

En dehors de quelques bugs de collision qui imposent de quitter et relancer la sauvegarde et d’une police trop petite sur Switch Lite, Mosaic est excellent. Il n’est juste pas pour tous les joueurs, mais pour les plus rêveurs, les plus sensibles à sa noire poésie et ses superbes graphismes.

Mosaic est développé par Krillbite et édité par Raw Fury.

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.

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Untitled Goose Game, il était une oie

1 décembre 2019Laisser un commentaire

Quand les Français transforment les oies en rillettes, les Australiens les utilisent pour empoisonner les humains !

Ce « jeu sans titre » vient d’une idée un peu barrée de développeurs australiens, les créateurs du studio House House. Le projet a été suivi et édité par Panic Inc., une société qui résonne particulièrement dans mon cœur de fanboy Apple et qui se diversifie depuis quelques années dans les jeux vidéo. Après Firewatch en 2016 et ce Goose Game en 2019, ils devraient sortir leur étrange console portable en début d’année prochaine, la Playdate.

Sans oie ni loi !

Résumer Untitled Goose Game en quelques mots est assez simple, le but est d’emmerder le plus possible les habitants d’un petit village. Et rien de mieux que d’incarner une oie vicieuse, voleuse et bruyante pour y arriver. Le résultat est tout simplement jouissif.

Tout le jeu se fait en vue objective avec des angles de caméra qui varient en fonction du lieu, des rues du village, des bâtiments. Un peu typé sandbox, le jeu est non linéaire et les missions vont tout miser sur l’imagination et la créativité du joueur, afin d’ennuyer un fermier, des commerçants, restaurateurs ou encore des enfants peureux. Si le village est réparti en plusieurs zones, les déplacements se font sans chargement et donnent l’impression d’une grande carte. Quand un certain nombre d’objectifs sont réalisés sur une zone, l’accès au niveau suivant est alors possible, des portes et passages s’ouvrent. Votre oie reste cependant toujours libre de continuer à «s’occuper» des personnages de la zone, d’avancer ou même de revenir en arrière via d’autres passages qu’elle peut alors débloquer.

On pense immanquablement aux jeux d’infiltration avec Untitled Goose Game, mais le thème est pour une fois bien plus fun et léger. Pas de Ninja cher à MGS ou de Zombie, on ne compte pas ses munitions restantes, mais plutôt tout ce que l’on arrive à voler et transporter dans un coin reculé de la ville, tel le trésor d’une pie… ou d’une oie. Mais contrairement à la majorité des jeux d’infiltration, il n’y a pas de boss à battre en fin de niveau, juste une énigme plus complexe, l’apogée de l’agacement des villageois. Ils ne manqueront d’ailleurs pas de réagir et finiront par planter un panneau «Interdit aux oies» que vous vous empresserez d’arracher.

La musique est une pépite à part entière ! Basée sur les préludes de Debussy, elle évolue en fonction du comportement de l’oie et des humains. Un personnage s’énerve, tourne en rond, est bloqué ? Le thème de piano s’adapte, se répète, nerveux, il encourage l’oie à continuer. A l’inverse, la musique devient douce et posée quand l’oie avance cachée, jusqu’à ce que vous décidiez de rompre ce calme d’une pression sur une touche… …et pousser un cri pour surprendre votre adversaire. On devrait d’ailleurs écrire «cacarder», le terme exact que tous les joueurs vont finir par connaître avec ce jeu.

Après quatre heures de plaisir vicieux, l’oie peut être fière d’apparaître au générique de fin. Elle a terminé son premier run dans le village et découvre une nouvelle série de missions qui prolongent la durée du jeu.

Disponible sur PC et Switch, Untitled Goose Game a réussi l’exploit de se placer en première position de nombreux stores Nintendo lors de sa sortie, devant Zelda Link’s Awakening, ce qui est un beau succès pour un jeu indé. On est fans de son côté absurde, barré, et de cette petite oie que rien n’arrête.

Aucune oie n’a été maltraitée lors de la rédaction de cet article, mais des humains, si…

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.

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Astro Bot, le meilleur jeu VR de la PS4 !

15 juin 2019Laisser un commentaire

Ce jeu de plates-formes hyper imaginatif prouve que la VR fonctionne aussi très bien pour les jeux à la troisième personne.

Après des mois à murir l’achat d’un PlayStation VR, j’ai fini par craquer à l’automne dernier. Dans mon esprit, certains titres paraissaient alors évidents comme Resident Evil 7 ou WipEout. Des jeux qui avaient tout pour une adaptation VR, les vues à la première personne semblaient être l’essence même de la réalité virtuelle. Jusqu’à ce qu’un mini jeu fourni avec le casque sème le doute, et si les jeux de plates-formes pouvaient aussi y trouver de l’intérêt ?

En deux ans d’existence du PS VR, plusieurs jeux de ce type avaient tenté le pari, dont le très réussi Moss. La voie était donc ouverte et les très nombreux échos positifs du mini Astro Bot finirent sans doute par convaincre Sony… La Rescue Mission pouvait devenir un jeu à part entière, et sortir en octobre 2018. Voici enfin presque 8 mois plus tard ce mini article que je gardais dans un coin de ma tête.

Astro Bot Rescue Mission

Votre personnage est un petit robot, seul rescapé d’une attaque d’Alien sur votre vaisseau spatial. Vos 160 autres copains robots se retrouvent éparpillés sur 5 planètes que vous devez visiter pour les sauver. Chaque planète est assez classiquement subdivisée en 4 niveaux et un boss final.

Plus de vue à la première personne ici, vous dirigez votre petit robot au pad, la caméra suit naturellement ses déplacements dans ce qui pourrait ressembler à un jeu de plates-formes 3D traditionnel. Mais une grande partie de l’intelligence du titre vient des angles de vue et de ce que la VR permet. Vous pouvez regarder en dessous, sur les côtés, avancer la tête pour dépasser le robot et voir le chemin à prendre, ou encore explorer de la tête le décor pour y trouver les robots à sauver. A l’inverse, dans certains niveaux la caméra peut devenir statique, ancrée en un point du décor, et c’est à vous de suivre le robot par vos mouvements de casque.

Les actions de votre personnage sont limitées aux déplacements, aux sauts et vol planés, et quelques coups de points sur les ennemis. Mais chaque monde va offrir un équipement supplémentaire, un grappin, une lampe torche, des shurikens ou encore une lance à eau qui renouvellent vos interactions. Le robot peut aussi interagir avec vous et vous faire comprendre que vos actions lui plaisent…

Les mondes sont très variés et plus on avance dans le jeu, plus l’imagination des créateurs surprend. Certains niveaux sont sous l’eau, d’autres en semi apesanteur dans l’air, et l’un des plus beaux est quasiment dans le noir. La lampe torche permet alors de révéler des plates-formes transparentes et sensibles à la lumière, magique ! Pour visiter l’ensemble des planètes, des niveaux et battre tous les boss, il faut compter 5 ou 6 heures de jeu, et même un peu plus si l’on veut sauver tous les robots et jouer à tous les défis.

Ce jeu est une très belle réinvention du genre que j’oserai comparer aux meilleurs Nintendo. Je ne suis sans doute pas vraiment objectif car fan des jeux de plates-formes, mais Astro Bot Rescue Mission est pour moi simplement un des meilleurs jeux VR de la PlayStation 4.

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.

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FlashInvaders, le street art est une drogue

23 janvier 2019Laisser un commentaire

Vingt ans après la première mosaïque Space Invader, des joueurs un peu cinglés sont prêts à traverser la planète pour « flasher » ces œuvres de Street Art. Leur auteur, Invader, a réussi à transformer ses créations en un jeu geolocalisé de plusieurs dizaines de milliers de joueurs.

Invader est un artiste français qui colle ses petites mosaïques sur les murs des villes depuis 1996. Si les premières œuvres représentaient les aliens pixélisés et mythiques du jeu de Taito, les thématiques ont largement évolué depuis et son terrain de jeu est passé des rues de Paris à celles du monde entier. On peut tout autant trouver un superbe Dr House de 10m de haut dans le XIII arrondissement de Paris, le Dude* de The Big Lebowski à Los Angeles ou un Astro Boy à Tokyo.

Vagues d’invasions après vagues, il y a aujourd’hui plus de 3700 SI (Space Invaders) dans 77 villes. Ce nombre est malheureusement théorique puisque les œuvres sont fréquemment volées ou détruites. Le Street Art est en effet de plus en plus à la mode et la cote de l’artiste explose, entrainant une marchandisation de ses mosaïques volées. Sur les 1380 SI posés dans Paris (à la date de rédaction de cet article), seuls 1050 sont visibles. Mais depuis quelques années, des équipes de fans font des « réactivations » et reposent à l’identique les SI détruits, selon les méthodes de l’artiste. Cela permet de compenser un peu les destructions.

En plus de ses œuvres sauvages, Invader expose ses créations dans des musées et publie des plans et livres qui décrivent et recensent les invasions des villes. Sans compter les rééditions, il y a sept livres avec Paris, Los Angeles, Londres/UK, Rome, Ravenne, Miami et Hong Kong. Il y a un tel engouement aujourd’hui que ces livres sont épuisés en quelques jours et se revendent dix fois leur prix. En plus du côté artistique de ces ouvrages, un des intérêts pour les fans est qu’ils contiennent des cartes approximatives des mosaïques. Les emplacements ne sont en effet pas communiqués par Invader. A chaque nouvelle pose et nouvelle photo sur son compte Instagram, la communauté part à la recherche du SI, croise les informations pour finir par le trouver. D’autres cartes sont créées par les fans, les coordonnées se transmettent secrètement d’équipes en équipes, pour réussir à flasher…

Flash Invaders

Les jeux geolocalisés existent depuis des années, et si le plus connu du grand public est toujours Pokémon Go (avant la sortie prochaine de Harry Potter Wizards Unite du même studio), le plus ancien est le Geocaching avec ses 19 ans d’existence. Il y a d’autres projets plus confidentiels, comme cet étrange Flash Invaders, ses 70.000 joueurs et 3 millions de flashs.

Ce jeu a été lancé sur iPhone et Android en 2014 et a pour but de prendre en photo, ou flasher, les œuvres d’Invader et gagner des points. Les SI ont une valeur de 10 à 100 points suivant leur intérêt, leur originalité, leur taille, auxquels s’ajoutent 100 points supplémentaires pour une nouvelle ville flashée. Un top est affiché directement sur l’appli, et la course au classement permanente, que ce soit au niveau mondial ou entre copains.

Pour s’assurer du bon emplacement du joueur et accorder les points, l’application utilise à la fois la position géographique du téléphone et un système de reconnaissance d’images développé par une entreprise Française, LTU. Quand le réseau est défaillant, l’appli peut stocker localement les flashs et ainsi permettre au joueur de les envoyer plus tard. Mais malgré toutes ces technologies mises en œuvre, certains essaient de tricher et faire croire qu’ils sont ailleurs, le bannissement temporaire en est souvent la punition…

Il est possible dans Flash Invaders et sur le site d’Invader de visualiser en temps réel les flashs des autres joueurs et de surveiller d’éventuelles nouveautés ou réactivations. L’incroyable fréquence des flashs et leur répartition mondiale donne une idée de l’engouement autour de ce jeu.

Drogue ?

Après quelques flashs en dilettante en 2016 et 2017 lors de mes sorties dans Paris ou mes vacances à l’étranger, j’ai fini par plonger totalement dans l’univers des Space Invaders en 2018. Alors que je pensais pouvoir résister et ne pas cumuler les SI avec mes autres addictions ludiques, ce jeu a finalement gagné.

Préparer, organiser des balades pour flasher le plus grand nombre de SI devient fréquent, que ce soit seul ou avec des copains. Il y a à la fois le plaisir de la découverte de l’œuvre dans son « habitat naturel » et le coté purement ludique de voir ses points monter, de dépasser -ou se faire dépasser par- ses amis. Franchir des seuils et aussi excitant, atteindre les 10.000 points, entrer dans le top 2000, 1000 ou 100… Cette course est évidemment beaucoup plus simple quand on habite sur Paris et ses 28.000 points (en ne comptant pas les détruits), mais il y en a dans toute la France !

La phase d’après est de se rendre dans des endroits improbables, de s’introduire dans un terrain surveillé par la police pour flasher les neuf SI* sous les lettres HOLLYWOOD à L.A ou de tenter ceux qui sont sous l’eau à Cancun. Mais qui pourrait bien vouloir faire ça ?

[EDIT 11/2020] Récit de quatre années de jeu, de recherches, de rencontres : FlashInvaders, une folie de 4 ans !

Tous les articles sur FlashInvaders et les Invaders. Et pour en savoir plus, le site d’Invader et Invader Spotter.

* Le Dude et les 9 SI de Hollywood sont détruits. Remerciements à Arnokovic pour la relecture. Crédits Photos : © Invader pour la grande image et Sébastien Mougey pour les autres illustrations.

Catégorie(s) : Jeux, Top, Une Laisser un commentaire

Geocaching – La cache à ça

16 décembre 20181 commentaire

Après deux making-of sur mes propres caches, voici une Mystery dont je ne suis pas l’auteur. Mais cette cache me touche particulièrement pour une raison que vous allez bientôt découvrir.

Une nouvelle Mystery étrange est apparue en octobre dernier dans le bois de Vincennes. Étrange par sa réalisation, c’est sans doute la première cache électronique de Paris intra-muros. Étrange aussi par sa thématique, puisque c’est une dédicace à un Geocacheur de la région. Si j’écris aujourd’hui un article sur cette cache alors que je n’en suis pas l’owner, c’est que j’en suis étonnamment la cible !

Aussi fou (et excitant) que cela puisse paraître, The Purple Mouse m’a dédié sa dernière création. Et ce n’est pas une petite Tradi ou une Mystery farfelue, c’est une cache que je rêvais secrètement de réaliser.

La cache à ça

Le titre en lui-même est déjà bizarre et permet de nombreuses interprétations. La lecture de la description en donne certaines, et le final en ajoute une supplémentaire, ou confirme une piste. Il faut donc avoir tout résolu pour comprendre le titre, elle est fourbe cette souris violette !

D’après la description, « Ça » est un étrange personnage, un phénomène qui amène à se demander « Mais c’est quoi Ça ? ». Je suis bien évidemment le moins bien placé pour répondre à cette question, mais je le prends pour un compliment. C’est sympa d’être un peu barré non ?

Je vais tenter d’être modeste même si cette cache me fait énormément plaisir, le plus important n’est pas « Ça » mais la réalisation en elle-même, car cette cache est sublime et électronique.

Électronique ?

Quand vous aurez passé la première étape, vous découvrirez que vous devez vous rendre quelque part dans le bois de Vincennes équipé d’une pile 9v et d’un tournevis. Une pile, un tournevis ? De plus en plus étrange…

L’énigme principale de cette Mystery est en effet une très grosse boite que vous ouvrirez avec impatience, pour y découvrir un superbe mécanisme. Impossible de le décrire précisément sans spoiler, mais il est dans un thème que j’affectionne particulièrement, auquel l’owner a ajouté son inévitable patte. Crétin, complétement crétin ce lapin !

Cette cache est construite autour d’un Arduino, un tout petit ordinateur très souvent utilisé pour les caches électroniques. Ce système est en effet adapté aux caches car il est d’un coût très faible et sa programmation est extrêmement simple. Le plus compliqué est généralement dans la mise en scène du mécanisme, dans son habillage pour le rendre attrayant. Et là, quelle présentation, cette cache est parfaitement réussie !

Je regardais avec envie depuis pas mal de temps les caches Arduino, avec l’idée d’en créer une, mais je n’avais jamais franchi le pas. Sans le savoir, The Purple Mouse est donc tombé génialement bien avec sa réalisation. Me faire une dédicace était déjà fou, la faire comme ça est incroyable. Merci !

Si vous voulez rencontrer « Ça » : La cache à Ça (Clin d’oeil à SMY).
Et pour en savoir plus sur l’Arduino dans le cadre du Geocaching, un article sur le blog de Tof.

Catégorie(s) : Geocaching, Jeux, Une 1 commentaire

Geocaching – Amnésie

10 novembre 20181 commentaire

Making-of d’une Mystery entre la BD interactive et le jeu Point’n Click…

A l’été 2017, lors de la sortie de «Je vous écoute», je n’imaginais pas une seule seconde des conséquences de cette énigme de Geocaching. Je ne pensais pas qu’elle entrainerait de ma part une cascade d’autres Mysteries et d’Events sur les fous. J’ai déjà raconté sa création dans un précédent article, mais je n’ai pas parlé du fait que l’on me surnomme dorénavant «Docteur» dans le petit milieu du Geocaching parisien. Alors forcément, il faut assumer un tel titre, un peu surjouer la thématique des fous et enchainer les caches médicales, même si je suis un charlatan !

Imagerie médicale

Comme à chaque fois, tout commence par une association d’idées un matin, en prenant ma douche. J’ai récemment passé une IRM Cérébrale et l’examen est impressionnant, au point d’y repenser fréquemment. N’y aurait-il pas à creuser de ce côté ? Pourquoi ne pas utiliser l’imagerie médicale dans une énigme ? C’est un point de départ intéressant, mais une Mystery toute simple d’une seule étape ne me tente pas, il faudrait imaginer tout un scénario pour prolonger l’aventure. Des éléments commencent à se mettre en place, un accident, une perte de mémoire, une IRM…

Même s’il y aura plusieurs étapes, j’ai en tête une Mystery assez simple. Je voudrais que les joueurs prennent du plaisir et ne bloquent pas trop. Nous avons déjà largement notre dose de D5 sur Paris.

Python

En parallèle de cette réflexion sur l’histoire, j’attaque la programmation en Python. J’ai déjà été plusieurs fois confronté à ce langage, mais je n’ai jamais eu le temps de l’apprendre sérieusement. Rien de mieux qu’un projet débile pour trouver la motivation. D’autant que les possibilités du Python en développement web collent parfaitement à mon idée. Et si je tentais un jeu interactif via un navigateur, une sorte de «Point’n Click» qui rappellerait les jeux d’aventure des années 80-90 ?

L’apprentissage du langage et le développement du moteur du jeu se font tranquillement lors de mes trajets en transports en commun, matin et soir, ordinateur sur les genoux.

Le sujet est trouvé, le mécanisme principal aussi, reste à définir l’ambiance graphique.

Urbex et BD

L’idée d’utiliser des photos d’exploration urbaine vient finalement assez vite. L’Urbex consiste à visiter des lieux abandonnés, des usines, des châteaux, toutes sortes de constructions désaffectées. Si j’ai déjà plusieurs fois participé à des explorations, je n’ai aucune photo d’hôpitaux. Je pense alors à Glauque-Land, un grand site d’Urbex français, et Tim m’autorise très gentiment à utiliser ses photos. L’histoire peut maintenant prendre forme visuellement.

Je trouve mon bonheur en piochant dans les différentes explorations de Tim, mais il me manque quelques images pour coller à mon scénario. Je me charge de prendre certaines photos complémentaires et j’y ajoute enfin quelques photos médicales issues de banques d’images libres.

Évidemment, ces multiples sources posent un problème d’unité graphique. Comment faire en sorte qu’un passage d’une photo à une autre ne choque pas, ne casse pas l’ambiance ? C’est là que la dernière idée de cette Mystery arrive, ce sera une BD interactive et chaque photo sera retouchée pour se rapprocher de l’apparence d’une Bande Dessinée.

Plusieurs filtres successifs sont nécessaires sur Photoshop pour arriver à un rendu proche de mon idée, pour générer les à-plats, renforcer les contours, etc. Le tout est heureusement scriptable et chaque photo ne demande que d’infimes ajustements.

Pour parfaire tout ça, autant profiter du support web et essayer d’animer quelques cases. J’ai en tête une formidable planche animée de Boulet, tellement magique. Dans une autre vie je serai dessinateur !

Amnésie…

Même si je m’éloigne un peu du thème de la folie, cette Mystery reste médicale et sort enfin en octobre 2018. Elle contient évidemment des surprises, des Easter eggs. Le chemin est relativement linéaire, pour ne pas complexifier l’histoire, mais cela n’empêche pas quelques clins d’œil.

Mon seul petit regret est qu’elle est un peu trop courte, malgré le temps passé à la concevoir, la programmer, l’habiller. Mais qui sait, il y aura peut-être un jour un Tome 2 !

Si vous voulez retrouver votre mémoire : Amnésie.

Encore un grand merci à Timothy Hannem pour les images de Glauque-Land et merci à Surfoo pour les beta tests.

Catégorie(s) : Geocaching, Jeux, Une 1 commentaire

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