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Jeu – The Last of Us Part I sur PS5

2 avril 2023Laisser un commentaire

Vous venez de terminer la série The Last of Us et vous vous demandez à quel jeu jouer ? Vous avez déjà joué il y a 10 ans à la version PS3 ? Vous ne connaissez pas The Last of Us ?

La récente sortie du remake PlayStation 5 de The Last of Us part I est l’occasion de répondre à toutes ces questions, et surtout de rejouer à ce jeu incroyable.

Vous n’avez jamais joué à The Last of Us ni regardé la série HBO ?

C’est un cas hautement improbable, si vous êtes ici, mais tout de même imaginable. Pour résumer rapidement, The Last of Us est au départ un jeu d’action/aventure dans un monde post apocalyptique, infesté de zombies (en réalité des humains infectés par un champignon, le fameux Cordyceps, mais vous visualiserez sans doute mieux si nous parlons de zombies). Le premier jeu est sorti en 2013 sur PlayStation 3, puis rapidement sur PlayStation 4, et enfin en remake sur PlayStation 5 en 2022. Le second volet de l’aventure Part II est sorti en 2020. Ces deux jeux ont été élevés au rang de chefs-d’œuvre, par la qualité de leur écriture, et l’impact qu’ils ont eu sur les joueurs.

La première saison de la série HBO reprend l’histoire du premier jeu, à la fois assez fidèlement et avec de nombreux ajouts très intelligents, comme des développements de personnages secondaires. Le DLC « Left Behind » est aussi présent dans la série.

Si vous n’avez ni joué, ni vu la série, et que vous hésitez sur l’ordre, tout va dépendre du temps que vous avez à consacrer à cette expérience en compagnie du gentil champignon Cordyceps. Le jeu nécessite entre quinze et vingt heures, la série moins de dix heures. L’un va inévitablement spoiler l’autre, sans que ce soit vraiment gênant. Commencez par ce qui vous tente le plus et laissez-vous emporter dans cette histoire.

Vous venez de terminer la série HBO et vous voulez jouer à The Last of Us ?

Si l’univers vous a envouté au point de vouloir découvrir les jeux, nous recommandons bien sûr de les faire dans l’ordre. Commencez par le Part I qui vient d’être superbement réédité en version PS5, comme vous pourrez le lire plus bas, puis enchainez avec le Part II qui est mémorable, marquant.

Vous avez déjà joué aux deux jeux et hésitez sur le remake PlayStation 5 ?

Si vous avez déjà joué, que vous avez regardé la série, et que vous vous posez la question, c’est que vous êtes suffisamment fan et que vous avez sans doute déjà la réponse. Oui, cette nouvelle version apporte énormément de plaisir, même si les décors tellement marquants du jeu font remonter immédiatement les souvenirs. A chaque porte ouverte sur un paysage, tout revient en tête et on sait presque déjà par où passer, même tant d’années plus tard.

The Last of Us Part I sur PlayStation 5

Cette nouvelle version est le cœur de cet article. En préambule, je dois avouer que je suis un inconditionnel de ces deux jeux. Le premier volet m’avait beaucoup plu, il correspondait exactement à ce que j’aime. Mais c’est surtout le second qui m’avait marqué, j’avais même écrit un article, The Last of Us Part II, un jeu inoubliable, bourré de spoils, que je concluais par « un jeu monumental et mémorable qui fera date », c’est dire.

A l’occasion de la série HBO, je me suis replongé dans cet univers (que je n’avais d’ailleurs jamais réellement quitté, à réécouter régulièrement la Bande Originale du Part II et à en avoir des frissons). J’ai simultanément lancé le remake du premier jeu, en étant tantôt en avance sur la sérié, tantôt en retard.

Cette version est à la fois superbe sur ses décors extérieurs, sublimée par les effets de lumière et de reflets sur les bâtiments ou dans les flaques d’eau. La végétation, les arbres, les détails des immeubles semblent avoir été beaucoup retravaillés. Mais elle est aussi moins marquante sur les décors intérieurs quand ils sont sombres, qui donnent presque l’impression de jouer à la version PS4. Les visages ont été grandement améliorés, même si la motion capture des comédiens est un peu raide. Cela dit, le charme fait son effet dès la séquence de prologue.

Naughty Dog annonce que l’I.A des ennemis et des PNJ a été énormément améliorée. Je n’ai pas souvenir de problème sur la version précédente, mais mes attentes n’étaient sans doute pas les mêmes il y a 7 ans. Néanmoins, avant de lire ces informations communiquées par le studio, j’ai plusieurs fois été surpris par le comportement des adversaires, très naturel. Alors que j’étais furtif, j’ai remarqué qu’un personnage me cherchait et qu’il montait sur le toit d’un camion pour accéder au toit d’un bâtiment proche, pour voir si j’étais là, avant de redescendre. Les déplacements de mes partenaires, comme Ellie, sont aussi assez naturels et ils se cachent beaucoup mieux des ennemis, même si ce n’est pas encore parfait.

L’interface du jeu a été retravaillée, pour s’approcher de celle de la Part II. La partie crafting est par exemple beaucoup plus agréable. De très nombreux paramètres d’accessibilité sont présents, que l’on retrouve de plus en plus dans les jeux First party de Sony. La Dualsense est évidemment gérée, les retours haptiques sont présents avec finesse, la lumière de la manette reflète notre état de santé, du vert au rouge.

Mais au-delà de toutes ces considérations techniques, graphiques, ce jeu est un formidable récit, toujours aussi poignant. L’évolution des relations des personnages reste l’élément clé du jeu, tout autant qu’il y a 9 ou 10 ans, et n’a jamais vieilli. Le remake n’avait pas besoin d’en faire plus. Que ce soit une découverte ou une redécouverte, l’histoire est toujours incroyablement forte.

A la relecture, je me rends compte que je n’ai pas parlé des infectés, ou si peu. Les claqueurs qui tuent en un coup sont toujours présents, leurs bruits provoquent les mêmes sensations, effrayantes. L’infiltration est toujours indispensable, au risque de manquer de munitions.

Un jeu d’action à la troisième personne qui sublime le genre. Encore et toujours, définitivement même.

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.

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Bilan ludique 2022

1 janvier 2023Laisser un commentaire

Encore une année très très ludique, comme un leitmotiv, une façon de vivre.

Jeux vidéo

Un top 3 dans trois catégories, l’incontournable Elden Ring en AAA, le surprenant Stray en AA et le super imaginatif The Gardens Between en petit jeu (qui date de 2018). Encore une belle année, passée majoritairement dans l’Entre-terre, une vingtaine de jeux en tout, des surprises et des déceptions.

Jeux de société

Terraforming Mars a encore une fois tout écrasé, comme une immense partie ininterrompue de 365 jours avec les Polygamer (en version numérique). Peu de découvertes sinon, principalement Akropolis et Sea Salt and Paper, et plein de jeux des années précédentes. Des jeux de rôle aussi, avec Notre Tombeau ou Alice is Missing…

Space Invaders

C’est clairement l’obsession majoritaire de cette année, ce truc un peu fou qui fait parcourir la terre, physiquement, pour de vrai.

16 villes flashées dans toute l’Europe en 2022 : Grenoble, Marseille, Anvers, Charleroi, Málaga, Bâle, Lausanne, Genève, Rotterdam, Nimes, Redu, et retours à Berlin, Avignon, Nantes, Bruxelles et forcément Paris.


12.500 km, principalement en train, de belles balades avec des copains aussi cinglés ou tout seul.

Geocaching

De plus en plus calme de ce coté-là, une soixantaine de caches trouvées dans sept pays. J’ai quand même réussi organiser mon Community Celebration Event.

Crédits Photos : Illustration de l’article Pexels/Christiano Sinisterra

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Jeu – South of the Circle

24 octobre 2022Laisser un commentaire

Entre l’Antarctique et le Cambridge des années 60, cette petite merveille ultra narrative arrive enfin sur consoles.

Il aura fallu deux ans pour que ce jeu passe de l’Apple Arcade aux consoles et PC, deux longues années à le surveiller, tant il avait l’air surprenant. Par son style graphique tout d’abord, ses aplats pastels, son animation, sa fausse douceur. Et par son thème aussi, que l’on pouvait entrevoir dans les différents trailers.

Peter, universitaire à Cambridge, part en Antarctique pour une mission scientifique en plein guerre froide, le continent est partagé entre les nations opposées. Son avion s’écrase et il doit trouver de l’aide. L’histoire alterne alors les scènes dans la neige et son passé en Angleterre, dans une succession de flashbacks présentés avec des match cuts, des transitions très esthétiques. Quand Peter ouvre la porte de l’abri d’une base scientifique sous la neige, il se retrouve projeté dans son passé de jeune professeur Anglais, au moment où il ouvrait la porte de son bureau. Mais au-delà de ce personnage, c’est le joueur lui-même qui se sent projeté, qui passe d’une scène à l’autre, d’une époque à l’autre, pour incarner de plus en plus Peter. À la survie du pôle Sud s’oppose ses études, sa rencontre avec Clara, un autre personnage important de l’histoire, ses collègues, son supérieur. La période est aux luttes politiques, sociétales, à la place des femmes dans ce milieu universitaire sexiste.

Comme dans tout jeu narratif, le joueur peut décider de l’orientation des dialogues. Mais plutôt que d’avoir le choix entre différentes phrases, South of the Circle présente des « émotions », cinq pictos qui vont de l’inquiétude à l’enthousiasme. Le choix d’une des émotions va poursuivre la discussion, avec une fluidité bien plus immersive que des choix de phrases pré-affichées. Certaines décisions vont avoir un impact sur l’histoire, mais d’une manière très surprenante qui ne peut être comprise qu’à la fin des trois à quatre heures de jeu, dans un très étonnant retournement. Si la narration l’emporte sur tout le reste du gameplay, d’autres actions sont toutefois contrôlées par le joueur, comme les déplacements du personnage ou la conduite par exemple.

South of the Circle est d’une très grande finesse, sa tension, sa mélancolie, son écriture, sa fin qui provoque d’inévitables questionnements en font un excellent jeu narratif. Et son superbe style graphique colle parfaitement à son propos.

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.

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Jeu – Shady Part of Me

18 septembre 2022Laisser un commentaire

Ce jeu de plate-forme très graphique et onirique joue sur l’alternance de deux personnages, une petite fille et son ombre.

En parallèle des gros jeux sur PS5, je prends toujours du plaisir à découvrir de petites perles sur Switch, et généralement à rebours de l’actualité. Shady Part of Me est l’une d’elles, sorti à la fin 2020, je n’y ai joué que de nombreux mois plus tard.

Dans ce mélange plate-forme et puzzle, on incarne une petite fille et son ombre, deux personnages qui ne devraient en faire qu’un mais qui sont pourtant dissociés. Toute la subtilité du jeu vient de la bascule entre ces deux personnages, leur coopération permettant de les faire progresser. L’une se déplace dans un décor en 3D, quand l’autre est sur le plan en 2D des murs. L’une a peur de la lumière et meurt quand elle y est exposée, l’autre en a besoin pour apparaître.

La difficulté du jeu vient de la conception des niveaux qui jouent en permanence avec les opposés, ombre et lumière, et les déplacements possibles. C’est le joueur qui décide de changer de personnage. Quand la fille est bloquée, son ombre peut avancer et actionner un élément, quand l’ombre est bloquée, la fille peut par exemple pousser une caisse pour changer les ombrages du décor et ouvrir un passage que son ombre empruntera.

Le décor onirique semble sorti de l’imagination de la petite fille, doux, pastel, mais quelquefois effrayant. Les perspectives sont parfois volontairement faussées pour à la fois appuyer l’étrangeté et créer des énigmes. L’histoire est sombre, mystérieuse, cryptique même, tout autant étrange que les décors. L’ambiance pourrait d’ailleurs faire penser à des jeux de Playdead. Le voyage dans les rêves et cauchemars de la fillette est là pour provoquer des sensations, tel un jeu narratif auquel on ne comprendrait pas tout, même s’il reste avant tout un jeu de plate-forme. Certaines séquences de gameplay varient néanmoins le style, pour casser la répétition. Une mention toute particulière pour la musique, très réussie.

Shady Part of Me se boucle en 6 à 7 heures, sans difficulté particulière, sauf si l’on veut récupérer la centaine d’oiseaux qui volètent dans les niveaux et ne sont pas toujours évidents à attraper. Il a été créé par le studio Douze Dixièmes et est édité par Focus. Il est disponible sur toutes les consoles et PC

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.

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Jeu – Golf Club Nostalgia (Wasteland)

19 mars 2022Laisser un commentaire

Quoi de plus fun pour les richissimes terriens exilés sur Mars que de venir jouer au golf dans les débris post apocalyptiques de la Terre ?

Je n’aurais jamais imaginé écrire un jour un article sur un jeu de golf, et encore moins sur un jeu de golf Post Apo. Et pourtant, cet improbable Golf Club Wasteland Nostalgia est une petite merveille en 35 parcours.

La terre en ruine est une immense décharge contaminée, sa population la plus riche s’est enfuie à Tesla City sur Mars pour survivre, mais tourne en rond sur cette lointaine planète. En fidèles Trumpistes fans de Golf, ils n’hésitent pas revenir sur terre pour taper quelques balles, vêtus de combinaisons étanches jaunes et de jetpacks.

On incarne donc un golfeur solitaire qui évolue dans ce décor bleuté et faussement inhospitalier, parmi les débris d’une civilisation perdue. Radio Nostalgia From Mars est diffusée en permanence dans nos oreilles, et alterne musiques, interviews d’auditeurs qui regrettent la terre d’avant sa chute et messages de sécurité martienne. Cette bande sonore appuie parfaitement le propos du jeu et renforce incroyablement l’ambiance.

Mais le golf n’est pas qu’un prétexte à la dénonciation politique de notre monde, il est parfaitement réalisé et très fun, tout au long des parcours en extérieur, dans les immeubles ou les sous-sols de la terre. Le gameplay très réduit ne cache pas la difficulté de certains niveaux, qui pourraient presque être du mini-golf tellement le fun prime sur le reste. La totalité des parcours se termine en trois heures, auxquelles il faut ajouter beaucoup d’entrainement pour réussir à le platiner sur PlayStation.

Initialement sorti sur mobiles, ce petit jeu s’adapte parfaitement à nos consoles et fait du bien entre deux gros jeux.


Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.

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Trois mois sans article…

7 février 2021Laisser un commentaire

…mais j’ai une bonne excuse.

En seize années de ce blog, je ne me suis jamais vraiment imposé de rythme de publication. Les articles viennent en fonction de mes goûts, de mes envies geeks, de mes délires. Pour combler un peu mes absences ici, je republie parfois mes articles de Polygamer, dans la partie « Publiés ailleurs » de la page d’accueil, mais ça ne me satisfait jamais vraiment, j’aimerais trouver plus de temps pour smy.fr.

Pour une fois, j’avais prévu plein de choses pour le début 2021, plein d’idées d’articles. Mais par une étrange envie ludique, j’ai voulu tester un des jeux vidéo les plus durs du monde. C’était juste pour ma culture, pour voir une fois dans ma vie ce que donnaient ces jeux dont les joueurs acharnés parlaient, tout en sachant pertinemment que j’avais 99% de chance d’abandonner au premier combat perdu. Le problème des probabilités, c’est qu’elles restent des probas et que parfois on tombe sur le 1%, et je me suis retrouvé dans ce cas.

Le mois de janvier a défilé à toute vitesse avec ce sublime Demon’s Souls sur PlayStation 5, le confinement n’a évidemment pas aidé à me faire décrocher, comme un ado obsédé devant sa console. Plus de quarante heures en un mois, il fallait bien ça pour terminer le jeu et publier Pourquoi j’aime Demon’s Souls, alors que je devrais détester.

Quand je vous disais que j’avais une excuse !

Crédits Photos : Demon’s Souls

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Jeu – The Last of Us Part II, inoubliable

10 août 2020Laisser un commentaire

15 jours, cela fait quinze jours que j’ai terminé The Last of Us Part II et ce jeu me hante encore.

Attention, ne lisez pas cet article si vous n’avez pas fini le jeu, les spoils sont nombreux. Allez plutôt lire l’excellent article de Thomas sur Polygamer.

Au mois de mars dernier, @acupoftim me demandait sur Twitter les quatre jeux qui me définissaient le plus. J’avais à l’époque choisi des titres qui m’avaient marqué et le premier The Last of Us en faisait partie. Si j’attendais avec impatience cette suite, je n’imaginais pas qu’elle me marquerait de nouveau, et surtout pas à ce point.

Ce jeu est évidemment très beau, j’avais d’ailleurs hésité à attendre la PS5 pour en profiter encore plus. En dehors de deux passages plutôt difficiles, l’un avec Abby, Yara, Lev et des puants, l’autre dans les sous-sols de l’hôpital, je l’ai trouvé globalement plus simple que le premier. Je n’ai pas retrouvé l’infiltration extrême et le sentiment permanent de manquer de munitions et de devoir tuer les infectés à coups de briques.

Mais cette « Part II » est surtout bien plus profonde, violente, le scénario plus travaillé et la narration plus présente. On retrouve le personnage d’Ellie avec plaisir, et on ne peut que ressentir de la douleur en la voyant sombrer petit à petit dans la fureur extrême. La mort ultra gore de Joel en est évidemment le catalyseur. J’ai d’ailleurs fermé les yeux pendant cette scène, au moment du coup fatal du club de golf, mais je n’ai pu échapper aux bruitages. Les angles de caméra sont en permanence choisis pour appuyer la violence, et ne pas épargner le joueur qui devient spectateur de ses propres actions. Naughty Dog sait heureusement aussi émouvoir avec des scènes comme l’anniversaire d’Ellie dans la navette spatiale.

Le retournement important du scénario arrive au bout d’une quinzaine d’heures, quand on repart au Jour 1 de Seattle en incarnant cette fois Abby. Si ce type de twist est fréquent en séries TV, je ne me souviens pas l’avoir déjà vécu dans un jeu vidéo. D’autant que l’on se doute de la confrontation qui nous attend, quand Abby aura rejoint le théâtre et qu’elle aura Ellie en joue. Quand la scène arrive enfin, on ne peut que ressentir de l’ambivalence, après s’être attaché à Ellie dans les 15 à 20 heures du premier jeu et les 15 heures du second, mais aussi s’être petit à petit attaché à Abby et compris son désir de vengeance. Le combat est dur, long, on aimerait trouver une solution, mais le scénario est implacable et nous pousse vers ce que l’on redoute, la possible mort d’une des deux.

Les deux scènes de combat entre Ellie et Abby font partie des moments les plus marquants et démontrent le travail incroyable de Naughty Dog sur le scénario. Réussir à provoquer ces sensations et ces émotions contradictoires est fort et explique sans doute pourquoi tant de joueurs ont du mal à redescendre et oublier ce jeu. Il m’est parfois arrivé de rester marqué par des romans (La Route de Cormac McCarthy par exemple), mais quasiment jamais par des jeux.

Un podcast raconte qu’Ellie ne jouerait pas de la guitare de la même manière après une scène calme et après une journée épuisante de combats. Je ne m’en suis pas rendu compte mais si c’est bien le cas, les scénaristes et développeurs ont poussé très loin le réalisme.

Un jeu monumental et mémorable qui fera date.

J’ai terminé le jeu comme Ellie sur la plage, perdu…

[EDIT] Depuis cet article, pour décrocher doucement, j’ai écouté en boucle la B.O. du jeu, le podcast officiel qui est très bien, et enfin joué à Left Behind, le DLC du premier The Last of Us.

Crédits Photos : The Last of Us

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Jeu – Liberated

11 juillet 2020Laisser un commentaire

Quand un jeu vidéo sombre croise une bd dystopique, cela donne un hybride original.

D’un parti pris graphique très poussé, Liberated donne l’impression de plonger dans les cases en noir et blanc d’une BD pour y jouer le rôle de ses protagonistes.

Dans les premières minutes de jeu, Liberated fait immanquablement penser aux jeux de Playdead, à Limbo et surtout Inside. L’univers est sombre, le personnage se déplace latéralement et tente de progresser dans son niveau, ou sa case. Mais cette inspiration disparaît dès que le personnage trouve une arme, pour se rapprocher alors des premiers Max Payne.

La page de la bande dessinée est à la fois le support de l’histoire et le cadre permanent du jeu, elle est toujours visible à l’écran et l’action se déroule dans une de ses cases zoomées. Le contenu de la case peut être fixe, animé en 2D ou dans une subtile 3D qui ne rompt pas le charme et le style. La progression scénaristique se fait visuellement de case en case, puis de page en page. Lors des flashbacks, les pages se tournent en sens inverse pour bien représenter le retour dans le temps. Dans les rares cas où le joueur peut croire influencer l’aventure, certaines cases sont sautées et restent blanches…

Les séquences s’enchaînent, entre des phases d’animation de la BD et des phases de jeux variées. Certaines se rapprochent du point and click, d’autres des TPS, des séquences en QTE ou encore des casses têtes simples. Le tir reste néanmoins la mécanique principale du jeu et les head shots permettent d’avancer bien plus rapidement que l’infiltration.

S.O.S Bonheur n’est pas loin
L’histoire de ce monde totalitaire qui surveille en permanence ses habitants est un alibi aux différents moments de jeu. Il est un peu cliché et l’on s’y intéresse comme à une cinématique d’un jeu classique, c’est à dire assez peu. Mais cela fonctionne malgré tout visuellement bien, surtout en jouant sur Switch en mode portable, on a l’impression d’avoir une BD animée entre les mains. Le jeu sur télé et la distance que cela induit doit sans doute faire perdre cette impression.

En dehors d’un passage de tir dans un ascenseur qui peut demander beaucoup de tentatives, surtout avec les contrôleurs d’une Switch Lite, le jeu est assez simple et se termine en quatre petites heures, une pour chaque tome des quatre BD. La fin est un peu décevante, comme dans une série qui laisserait la possibilité de faire une saison 2.

Liberated est un jeu agréable et original. Si vous accrochez autant que moi à son style graphique, n’hésitez pas.

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.

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Jeu – Good Job

9 mai 2020Laisser un commentaire

En plein confinement, Nintendo sort un Puzzle Game qui nous donnerait presque envie de travailler !

Votre papa est riche, très riche, il possède la plus grande entreprise de la ville. Comme vous n’avez rien fait à l’école et qu’il souhaite quand même que vous preniez sa succession un jour, il vous offre un superbe poste parfaitement taillé pour vos (in)compétences. Votre tout nouveau badge va vous ouvrir toutes les portes de la boite, pour peu que vous fassiez vos preuves.

Mais dès le premier étage, vous vous rendez compte que vous êtes beaucoup plus doué pour tout casser que pour suivre scrupuleusement les consignes de l’entreprise. Et comme personne n’a l’air de le remarquer, pourquoi vous embêter, tant que vous remplissez vos missions ?

La première tâche à réaliser, que vous pouvez d’ailleurs voir dans le trailer de Nintendo, en est l’exemple parfait. Vous devez remplacer un vidéo projecteur tombé en panne. Mais plutôt que de le déplacer de pièce en pièce et vous épuiser, pourquoi ne pas tendre un grand câble électrique entre deux murs et l’utiliser comme lance-pierre ou catapulte pour envoyer le projecteur d’un bout à l’autre des bureaux ? Vos nouveaux collègues vous féliciteront d’une telle efficacité, même si vous avez transformé les cloisons en immense open space.

Les neuf étages de l’entreprise sont autant de terrains de jeux loufoques, de la très sérieuse gestion/comptabilité en passant par l’étage piscine/cinéma, la R&D, la production, la robotique… Si on ignore le rez-de-chaussée qui sert d’introduction, chaque étage est subdivisé en quatre services, sauf les deux derniers, pour un total de 32 niveaux différents. Nous en sommes actuellement au huitième étage avons terminé le jeu et les univers sont suffisamment variés pour renouveler le jeu et ses contraintes, et donc permettre au joueur d’imaginer des solutions de plus en plus tordues et des détournements des objets de plus en plus bizarres. Et si un tuyau d’arrosage pouvait nous projeter en l’air et servir de Flyboard ?

L’ambiance visuelle colle bien au côté fun du jeu, avec sa 3D isométrique épurée et ses petits personnages tous simples mais néanmoins expressifs et réactifs à nos actions. C’est d’ailleurs souvent un plaisir de les ennuyer, d’oublier pour quelques minutes la mission et les faire tourner en rond, les recouvrir de mousse d’extincteur, ou les pousser sur des chaises à roulettes (ce qui peut parfois finalement servir à remplir une mission).

La difficulté est croissante, et l’on se rend compte à la fin de certains niveaux qu’il a parfois fallu plus de vingt minutes pour en arriver à bout. Mais les solutions ne sont jamais lassantes, ou si elles le deviennent, c’est que l’on n’a sans doute pas choisi la meilleure méthode, pourquoi déplacer un à un des dizaines de colis à livrer plutôt que de simplement déplacer l’employé qui les attend et l’amener devant la pile de colis ? Le moteur physique est très bon et plusieurs niveaux de Good Job sont basés sur le poids des objets, leur adhérence différente sur des surfaces mouillées ou glacées, et plein d’autres très bonnes idées.

On peut créer de grands cubes roses…
…et jouer avec des lasers

Des déguisements sont disséminés dans chaque niveau, et une fois récupérés, il est possible de se balader en masque et tuba ou en combinaison de cosmonaute. Cela n’apporte pas grand-chose, ce sont juste des petites missions annexes pas forcément toujours faciles. Il existe aussi un mode multijoueur, mais nous ne l’avons pas testé, Good Job semble plus taillé comme jeu solo.

Ce jeu développé par les hollandais de Paladin Studios et annoncé par surprise lors de la conférence virtuelle Nintendo fin mars est une réussite. Il est fun, barré, original. Tout ce que j’aime…

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.

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Jeu – Mosaic

1 mars 2020Laisser un commentaire

Cette adaptation du metro-boulot-dodo en jeu vidéo donne un ovni sombre et captivant.

Votre personnage, sobrement nommé 978-067443006, se réveille matin après matin dans un appartement froid. Assis sur son lit, il se donne une claque pour émerger de sa nuit, coupe le réveil de son téléphone et part dans sa salle de bain. Il remarque alors un poisson rouge qui nage dans son lavabo, et qui lui parle. Inévitablement en retard, il se rend à son travail et se retrouve face à un écran et un jeu dont on ne connaît pas les règles, qu’il doit faire évoluer avant la nuit, les cauchemars et le nouveau réveil.

Ce résumé pourrait donner l’impression d’un jeu répétitif, réveil, transport, travail, et ainsi de suite. Sauf que l’essentiel de l’aventure se situe dans les digressions entre l’appartement et le bureau. Si le trajet du premier matin est très court, il s’allonge de jour en jour et les chemins déjà empruntés, rues et stations de métro, passent en accéléré. La folie s’immisce peu à peu à chaque trajet, les hallucinations deviennent fréquentes et l’on sombre en même temps que notre personnage. D’étranges rencontres avec des musiciens sur le trajet colorent littéralement cette ville monochrome.

Mosaic pourrait être totalement résumé en une image !

L’univers du jeu fait penser à une ville dystopique, encore plus froide que celle de Playtime de Jacques Tati. Grise, rectiligne, peuplée de milliers de travailleurs qui suivent le même chemin, sans communiquer entre eux. Tous équipés d’un téléphone et de son application stupide Blip Blop, son site de rencontre sur lequel aucun match n’apparaît jamais, et son compte en banque désespérément à découvert.

La simulation de la journée de travail est tout autant étrange. Mosaic perd sa 3D et devient un jeu qui aurait pu sortir sur mobile il y a quelques années. Il faut faire progresser un extracteur de ressources et les acheminer à un collecteur en haut de l’écran. Difficile à décrire, d’autant que le seul but semble de comprendre le fonctionnement du mécanisme. Cela permet de ressentir la profonde tristesse du travail et d’avoir envie de le terminer au plus vite, pour retrouver son appartement.

Mais qu’est-ce qui accroche alors dans Mosaic ? Très narratif, il immerge le spectateur dans un monde sombre et déprimant. Les choix de jeu sont limités et servent à appuyer la vacuité de la vie de 978-067443006, un humain parmi tant d’autres. Il faut le voir comme une œuvre interactive de trois heures, un film d’animation dont vous êtes le héros, superbe, lent, glacial et parfois sous acides.

En dehors de quelques bugs de collision qui imposent de quitter et relancer la sauvegarde et d’une police trop petite sur Switch Lite, Mosaic est excellent. Il n’est juste pas pour tous les joueurs, mais pour les plus rêveurs, les plus sensibles à sa noire poésie et ses superbes graphismes.

Mosaic est développé par Krillbite et édité par Raw Fury.

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.

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