Au détour d’une rue, d’une route, d’un chemin, un bâtiment abandonné apparaît. Je n’avais pas prévu de le visiter, et pourtant…
Deuxième partie de ma série d’articles sur ces courtes explorations urbaines totalement imprévues et non préparées. Cette fois nous sommes en Italie à l’été 2017, et il nous manque des tomates pour une salade, ça ne s’invente pas. Je regarde s’il y a un petit magasin pas trop loin et je prends la voiture.
En chemin, je passe devant une usine qui semble désaffectée et je ne résiste pas, la salade attendra. Je me gare et fais le tour des bâtiments, tout a l’air calme. J’ai mon reflex avec moi (indispensable pour les tomates), je prends quelques photos et continue la visite.

J’arrive à accéder à une salle avec plusieurs machines pleines de poussière, je commence seulement à explorer et prendre de nouvelles photos quand des voix résonnent toutes proches. Est-ce que ce serait finalement surveillé ? Je ne pousse pas la visite et ressors rapidement pour quelques dernières photos de l’extérieur.

J’ai bizarrement très envie d’aller chercher les tomates maintenant.
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Crédits Photos : © Sébastien Mougey.



























Nous avons immédiatement l’impression d’être à Walnut Groove, le pré que dévalaient Laura, Mary et Carrie Ingalls ne doit pas être bien loin… De très nombreuses maisons sont visibles, dans un étonnant état de conservation. Il ne reste qu’environ cinq pourcents des constructions, mais celles qui ont résisté aux multiples incendies et aux années de neige et de soleil sont en bon état, et encore meublées. Il coutait en effet moins cher à leurs habitants de tout laisser sur place et de racheter des meubles que de les déménager. Et si parfois les ameublements frôlent la mise en scène, cela ne gâche pas pour autant le plaisir de la visite.
La température est étouffante, le soleil ne nous laisse aucun répit. Nous parcourons les nombreuses rues, passons devant la dernière église encore debout, regardons par les fenêtres comme des enfants trop curieux. La balade est surprenante, et on imagine assez bien ce que devait être la ville à la fin du XIXè siècle. Au détour d’une rue, nous croisons Greg, un français qui termine une année sabbatique au Canada et qui est tout autant passionné de photo que nous, la conversation s’engage très vite, c’est un bon souvenir.
























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