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Escape Game – «Laboratoire du Dr Kang» Escape Agency

25 avril 2016Laisser un commentaire

Après plusieurs hôpitaux psychiatriques, nous avons choisi de quitter nos camisoles pour enfiler la tenue d’agents secrets à la recherche du virus d’un étrange savant…

«Nous avons besoin de vous pour une mission de la plus haute importance. Vous nous trouverez dans une fausse horlogerie, cette couverture nous permet d’opérer au plus près de notre cible». Agents dormants au cœur de la ville, nous recevons ce message sur nos téléphones la veille de la mission. C’est le signal d’activation tant attendu, il est temps de nous réveiller et de préparer la rencontre avec notre agent de liaison.

Notre groupe s’est donné rendez-vous à quelques pas de la boutique afin de ne pas éveiller l’attention. La vitrine est recouverte d’horloges, et l’une d’entre-elles pourrait nous aider si nous manquons de temps, son sens de rotation étant assez inhabituel.

kang_4Nous entrons et retrouvons l’agent David* qui nous présente la mission du jour. Les locaux discrets sont situés sous l’appartement du Dr Kang depuis maintenant 6 mois. L’agent Guillaume* avec qui nous étions en contact et qui nous avait invités n’est pas présent, il doit sans doute régler des dossiers à l’Agence.

On nous remet les équipements nécessaires à notre tâche, un smartphone crypté servira de moyen de communication et des messages apparaîtront si besoin à l’écran. Le briefing est effectué avec efficacité, mais l’agent-GM a du mal à garder son sérieux face à notre équipe hilare. Il réalise un peu tardivement que nous ne sommes peut-être pas la fine fleur de l’espionnage.

Le laboratoire du Dr Kang

Ce fameux Dr Kang a mis au point un poison indétectable et projette de l’utiliser prochainement. Nous devons subtiliser un échantillon du produit au plus vite pour analyse.

Nous montons l’escalier qui mène à l’appartement et au laboratoire du Dr Kang. Celui-ci s’est absenté pour 60 minutes, et l’Agence a jugé que ce temps était largement suffisant pour que notre équipe pénètre dans le lieu, récupère les éléments et ressorte. On voit bien que les missions sont gérées par des agents qui ne vont jamais sur le terrain !

Un compte à rebours s’affiche sur le téléphone, Dr Kang revient bientôt et nous sommes face à la porte de l’appartement, bien évidemment fermée. Nous pénétrons néanmoins assez facilement, sans effraction, et découvrons un décor intemporel, limite rétro. Ce Kang ne fait pas dans l’opulence.

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Si l’on en juge par les aliments du garde-manger, il n’a pas non plus une formidable culture culinaire, mais les différentes boîtes de conserve nous attirent, peut-être un peu trop. Nous avons droit au premier recadrage de l’agent de liaison qui craint pour notre ligne et refuse que nous goûtions à tout. Et si nous donnions simplement à manger à l’oiseau qui semble mal-en-point dans sa cage, ou est-ce déjà trop tard ?

Nous attaquons la fouille et trouvons une multitude d’objets et de clés, il y en a tellement que nous en ratons certains alors que c’est habituellement notre point fort. Les énigmes s’enchainent en parallèle, nous sommes bien dans une room non linéaire ! Nous allons devoir gérer la profusion d’éléments et ne pas en oublier, cette sensation grisante nous rappelle nos premiers Escape Games.

Les énigmes sont originales, bien intégrées aux décors, non répétitives et font appel à l’observation et à la réflexion. Pas de mathématiques ou de logique ici, et pas non plus de coopération. Quelques épreuves High-Tech sont présentes, et sont parfaitement adaptées à l’environnement, ne vous laissez pas endormir par les objets du quotidien… Nous rencontrons aussi des pièges, le Dr Kang se méfierait-il de la visite d’espions ? Un très beau meuble nous rappelle notre enfance avec un jeu «Aide Kiki à retrouver son chemin en suivant les lignes», mais le savant fou a encore plus brouillé les pistes.

Les décors sont plaisants et parfois surprenants. L’immersion n’est pas le point principal de cet Escape Game, mais tout est crédible. Il n’y a pas de musique et peu de bruitages, et si cela nous avait gêné dans d’autres univers, ce n’est pas le cas ici.

L’agent-GM nous accompagne pendant toute la mission, et nous envoie régulièrement des messages. Certains nous rassurent, d’autres sont moqueurs, et quelques-uns apportent de l’aide.

Nous récupérons le poison et sortons de l’appartement en 43 minutes, heureux d’avoir réussi à nous échapper avant le retour du docteur. Par contre, c’est raté pour la discrétion, les pièces sont retournées et il va réaliser que son appartement a été visité.

Le débriefing est sympathique et nous pouvons discuter librement de l’adaptation des énigmes aux joueurs. Depuis mars, The Escape Agency propose en effet trois niveaux de difficulté : Débutant, Expérimenté et Mégalomane. Plusieurs éléments du jeu changent lors de la mise en place, ne vous trompez donc pas à la réservation. Nous avions pour notre part choisi Expérimenté et nous aurions sans doute pu oser le Mégalo. Le taux de réussite est d’environ 50% pour les trois difficultés, les joueurs connaissant généralement leur niveau.

Nous vous recommandons cette salle, elle est agréable, variée et non linéaire !

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de The Escape Agency.

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* Afin de ne pas dévoiler les couvertures, nous utilisons ici les véritables noms d’agents.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : Les photographies de cet article proviennent de The Escape Agency

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Urbex – «La fac de 12h02»

10 avril 20168 commentaires

Les bâtiments de cette faculté de droit désaffectée nous attiraient depuis longtemps, mais leur proximité géographique faisait que nous remettions année après année notre visite, en nous disant que le moment viendrait bien un jour. C’était trop proche, trop simple…

En ce printemps 2016, nous ne pouvons plus reculer, leur destruction est imminente et il ne reste que quelques mois avant l’arrivée des pelleteuses. Nous nous décidons enfin, et c’est par un matin ensoleillé que nous entamons notre voyage dans le béton des années 1970.

La faculté est divisée en de nombreux bâtiments qui semblent disposés un peu au hasard sur le terrain. Certains sont même construits sur le toit d’un immense entrepôt de stockage de marchandises, lui même désaffecté. Les constructions datent de la fin des années 60, à l’exception de quelques immeubles plus proches des années 80. Le terrain est à l’abandon depuis 10 ans, le lierre recouvre inévitablement plusieurs façades.

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Nous cherchons un moyen d’entrer discrètement, le secteur est en pleine ville, les immeubles sont visibles de la rue et un collège toujours en activité borde la zone. En longeant la palissade métallique, nous repérons une ouverture le long d’un mur et pénétrons avec facilité.

Nous sommes sur le coté sud-ouest de la faculté, et l’entrée du bâtiment principal est ici murée. La bibliothèque toute proche parait plus accessible, même si un rideau métallique protège les portes. Un escalier extérieur permet d’en atteindre le premier étage, mais la porte d’accès est aussi murée. Nous pouvons néanmoins voir au travers des fenêtres et deviner la présence de nombreux rayonnages et autres meubles, notre curiosité n’en est que renforcée.

De retour au rez-de-chaussée, nous contournons l’immeuble et passons sur l’arrière de la bibliothèque, grande ouverte. Les couloirs servent de débarras, et les plantes s’entremêlent avec les grilles. D’anciens appareils sont entassés, est-ce simplement de vieux radiateurs mobiles ? Une lourde double porte métallique dévoile une cave qui semble étrangement encore en service.

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En passant par la coursive intérieure, nous arrivons à la porte principale qui n’est pas fermée, et entrons enfin dans l’édifice. Un vieux moniteur à tube cathodique est éventré sur une table. Cet étage très sombre et dégradé n’a pas beaucoup d’intérêt, mais une porte indique un «Accès aux salles de lecture» et donc aux étages supérieurs.

Nous montons rapidement au premier, débouchons dans la pièce qui était visible depuis l’extérieur et découvrons enfin les étagères. Des milliers de fiches cartonnées jonchent le sol, ces petits bristols qui servaient au référencement et au prêt des livres. Nous trouvons non loin les tiroirs en bois et leur classement alphabétique. Des tables sont encore en bon état, accompagnées des habituelles chaises en bois et métal de toutes les écoles de France. Si nous avions encore des doutes sur l’affectation du lieu, un tag «bibliotek» colore l’un des murs… D’autres pièces plus petites devaient servir de bureaux ou de cuisine, mais elles sont vides et n’ont pas d’intérêt.

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Quelques graffs sont présents dans la cage d’escalier qui mène au second étage, vers la salle de lecture. Un panneau «LIVRES» a perdu son L, ce ne peut être un hasard.

La salle n’est pas différente de celle du premier étage, mais elle est en moins bon état, les étagères sont cette fois couchées comme des dominos. Le temps s’est ici arrêté à 12h02, comme l’indique une vielle horloge à palettes (à lamelles métalliques) fixée au plafond. Des pancartes invitent au silence, et nous n’entendons que nos pas dans le bruit étouffé de la ville qui entre par les fenêtres.

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Le fond de la pièce est entièrement muré, il devait permettre la liaison avec le parvis implanté sur le toit de l’entrepôt de marchandises, et donner accès au restaurant universitaire. Par une fenêtre ouverte, nous avons une belle vue sur ce restaurant, mais aucune possibilité d’accès.

Les couloirs de l’étage sont délabrés, la peinture tombe en lambeaux. L’ascenseur est évidemment hors service, et l’on peut voir le dessus de la cabine et son câble au travers de la porte palière, dont la vitre est brisée. Le dernier bureau visité devait être le stockage du matériel informatique, un bel exemplaire de MS-DOS sur disquette 5″1/4 attend tristement une improbable résurrection.

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Nous redescendons, sortons de la bibliothèque, et tombons sur une voiture garée devant l’entrée principale de la faculté. Son hayon est grand ouvert, c’est mauvais signe, nous ne sommes donc pas seuls sur le terrain. Plutôt que de nous retrouver nez à nez avec un gardien, nous préférons quitter le secteur. La visite des amphis attendra…

Histoire

Construite dans les années 60, cette faculté de droit et de science économique accueille ses premiers étudiants peu de temps après mai 68. Elle est associée un an plus tard avec la faculté de médecine de la préfecture voisine afin de créer un nouveau pôle pluridisciplinaire. Ce dernier évoluera d’année en année pour former aujourd’hui une grande université répartie sur trois départements.

Les bâtiments sont typiques du style architectural de l’époque, avec un usage important de blocs préfabriqués en béton. Les baies vitrées sont montées sur des châssis aluminium et les toitures sont en tôle.

Les locaux se dégradent avec le temps, et des désaccords avec la municipalité dans les années 90 retardent les travaux. La nécessité de désamianter la zone complexifie encore les choses.

Les différents cursus seront transférés petit à petit dans les bâtiments de la faculté principale, bien plus moderne. La filière économie gestion déménage en 1991, et le droit en septembre 2005, signant l’arrêt définitif de cette faculté.

Un grand merci à @acupoftim pour les conseils de rédaction et à @tomlape pour la motivation.

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Crédits Photos : © Sébastien Mougey

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Urbex – «La station endormie»

26 mars 20164 commentaires

La montagne, la neige et le ski sont rarement associés à l’exploration urbaine, et pourtant…

Nous sommes fin février et nos voitures montent tranquillement vers une étrange station de ski désaffectée. L’excitation est forte, nous avons appris l’existence de ce lieu quelques minutes plut tôt et avons immédiatement décidé de nous y rendre…

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Au détour d’un virage nous apercevons la structure d’un imposant immeuble qui semble encore en chantier. Nous continuons notre ascension, traversons une forêt et arrivons sur un parking complètement vide. Seules quelques traces de neige nous rappellent que nous sommes à la montagne. Aucun bruit, le silence est total.

Nous longeons ce qui a du être le bureau des remontées mécaniques, les guichets sont fermés depuis bien longtemps. Nous passons devant quelques cours de tennis sans poteaux ni filets, les mauvaises herbes remplacent les joueurs et fissurent le sol.

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C’est après une centaine de mètres que nous arrivons au pied de l’immeuble qui était visible de la route, et seul le gros œuvre est terminé. Le chantier est à l’abandon depuis plus de 20 ans, mais le bâtiment semble bien résister aux intempéries. Un grand hôtel devait ici voir le jour.

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Nous pouvons pénétrer aisément dans le bâtiment, les accès ne sont pas fermés. Nous visitons quelques pièces du rez-de-chaussée, les gaines électriques pendent encore des murs, mais tout est vide hormis quelques bâches qui trainent au sol.

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Un grand escalier nous mène au premier étage, et nous découvrons d’immenses fresques et tags. Les graffeurs ont pu prendre leur temps et certaines œuvres sont très réussies. La conjonction du bâtiment en ruine, des graffs et de la vue sur les montagnes enneigées est incroyable.

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Nous arrivons dans une gigantesque salle qui aurait pu abriter un restaurant, elle est totalement ouverte au vent et le sol est entièrement verglacé. Cette patinoire impromptue permet quelques jolies glissades.

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Nous continuons notre visite, passons devant les cages d’ascenseurs vides et d’autres pièces plus petites. Certains graffs sont là en honneur de Charlie Hebdo.

La nuit va bientôt tomber, nous ne pouvons continuer notre exploration et trouver comment monter dans les étages, la vue depuis la toiture doit pourtant être impressionnante. Ce sera peut-être pour une prochaine fois…

Histoire

Cette région a longtemps été une zone d’extraction minière, mais la chute de la consommation de charbon depuis 1950 et la concurrence étrangère signent l’arrêt de cette activité. Une reconversion touristique est alors entamée et plusieurs stations de ski voient le jour sur les sommets environnants.

Ce site à 1500m d’altitude est choisi pour son ensoleillement, sa superbe vue sur la chaîne du Vercors et la possibilité de liaison avec une autre station proche. Les premières constructions sont lancées au début des années 90, et deux immeubles sont très vite livrés. Les remontées mécaniques sont installées et les pistes de ski ouvertes. Les constructions s’arrêtent malheureusement en 1993 pour des problèmes financiers et détournements de fonds.

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La station est maintenue en activité jusqu’en 2003, mais la neige et les touristes sont quasi absents. Après quelques rebondissements, une vente aux enchères et une reprise des travaux sur deux immeubles en 2005, tout s’arrête de nouveau. Les remontées seront démontées à partir de 2006 pour équiper les stations voisines…

Un grand merci à Manou pour la découverte de cet endroit !

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Crédits Photos : © Sébastien Mougey et Alice Mougey

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Escape Game – «Le Patient de la Chambre 8» Epsilon Escape

12 mars 2016Laisser un commentaire

Les passionnés d’Escape Games sont-ils à ce point déséquilibrés mentalement pour qu’un troisième hôpital psychiatrique leur soit dédié ? C’est en tous cas l’univers qu’a choisi Epsilon Escape pour sa toute première aventure.

Le joueur habitué au coté un peu bricoleur des différentes enseignes ne peut être que surpris à son arrivée devant cette nouvelle salle du boulevard Sébastopol. Le contraste est saisissant dès la vitrine, et ne fait qu’amplifier une fois à l’intérieur, où l’on imagine plus une étude notariale qu’un repère de joueurs masochistes. L’espace est divisé en petits salons séparés par d’immenses fauteuils et canapés Chesterfield, et l’on vous propose diverses collations pour patienter. Le gigantesque logo d’Epsilon Escape recouvre les murs, on se croirait presque dans une des stations du «Projet Dharma» de Lost.

Patient Chambre 8

Nous pensions retrouver Clémence –Maître des clés- avec qui nous avions communiqué préalablement et qui nous avait invités à venir découvrir ce «Patient de la Chambre 8», mais l’organisation est ici assez différente des autres salles. Pas de discussion préliminaire, on nous remet un livret des aventures d’Edmond Epsilon, fil conducteur des différentes rooms de cette société. Nous devons lire ces quelques pages en guise d’introduction de notre visite de la clinique «Sinople».

Le Patient de la Chambre 8

Patient Chambre 8 Il y a 25 ans, Edmond Epsilon a passé quelques mois dans le département psychiatrie d’une étrange clinique, et a développé un processus d’évasion avec le patient de la Chambre 8. A notre tour, nous devrons reproduire sa méthode pour nous échapper avant la prochaine ronde des gardes.

On nous dirige devant une porte au sous sol, et après quelques explications des règles de la room et de sa durée inhabituelle de 70 minutes, nous pénétrons dans la fameuse chambre.

Cet hôpital étant encore en activité, le décor n’est pas délabré, tout est ici en état de fonctionnement et l’on pourrait aisément se retrouver enfermés dans cette pièce. Murs capitonnés, carrelage froid, lit métallique, ceintures de contention à bracelet, tout y est. Mais à l’opposé de One Hour et son «Lost Asylum» des années 50, le registre n’est pas l’horreur et la peur, tout est plus léger et nous sommes face à une évasion classique. Les salles très sobres pourraient se situer tout autant en 1993 qu’en 2016, à l’exception de quelques objets aujourd’hui quasi oubliés qui agrémentent le décor, et entrent même dans la résolution de certaines énigmes. Ceux qui rêvaient de TDK MA90 Métal comprendront…

La fouille est bien présente, et si elle est inégalement répartie dans le temps, elle reste néanmoins un élément important de cette room. L’observation est un point clé du «Patient de la Chambre 8», elle est indispensable à la réussite de la partie. Certaines énigmes très High-Tech sont originales, collent bien à l’époque, et leur conception est une belle réussite. Il n’y a aucune lassitude dans la résolution des casse-têtes, ni surabondance de cadenas. Pas de difficulté particulière, les énigmes s’enchainent facilement, et les manipulations sont intéressantes. La coopération entre les joueurs est réduite, mais pas absente.

L’immersion n’est par contre pas totale, l’éclairage est neutre et il manque surtout des musiques et bruitages pour rendre cela plus vivant et nous faire réaliser que le temps passe. Pourquoi ne pas avoir ajouté des bruits de pas, de rondes de gardiens et de portes qui claquent ?

Nous atteignons la sortie au bout de 38 minutes en étant persuadés qu’il reste encore une pièce à découvrir, et incrédules, nous retournons dans la room. Une immense frustration se fait sentir, terminer en pleine montée d’adrénaline à la moitié du temps prévu est assez décevant. Nous sommes la seconde équipe à passer sous les 40 minutes, et nous ne cherchions vraiment pas à réaliser un record.

Le debriefing se passe à l’accueil en compagnie des deux concepteurs et propriétaires de la salle, Florent et Guillaume. Nous abordons inévitablement la question de la difficulté, mais leur discours n’est pas tout à fait en adéquation avec l’aventure que nous venons de vivre. Ils annoncent un taux de réussite de trois petits pourcents sans aide du GM, ce qui ne paraît pas réaliste vu notre résultat, lui même sans aide à l’exception d’un simple message dans les premières minutes. Le taux est évidemment plus élevé avec les indices du maitre de jeu.

Au final, cet Escape Game nous laisse un sentiment partagé. La réalisation est bonne, les énigmes High-Tech très réussies et parfaitement construites, mais il manque quelque chose pour qu’il puisse se confronter aux meilleures salles de Paris. La difficulté le destine selon nous à tous les joueurs, y compris débutants.

EDIT 03/2017 : Cet article date de mars 2016, et la Chambre 8 a été retouchée en de nombreux points depuis un an. Nous avons pu y retourner plusieurs fois pour découvrir les nouveaux mécanismes et surtout les améliorations d’ambiance. Nos critiques de l’époque portaient sur le manque de musiques et bruitages, et ceci a été largement corrigé, l’immersion ne devrait qu’en être meilleure !

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site d’Epsilon Escape.

Patient Chambre 8

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Crédits Photos : Les photographies de cet article proviennent d’Epsilon Escape

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Escape Game – «Lost Asylum» One Hour

24 février 2016Laisser un commentaire

One Hour est une salle toute récente dans l’univers des Escape Games parisiens. Ses créateurs ont profité de leur arrivée tardive sur le marché pour renouveler le genre, comme nous allons le découvrir avec frissons et bonheur dans leur hôpital psychiatrique.

Nous avons contacté One Hour à l’automne dernier pour la rédaction de notre article sur les taux de réussite, comme l’ensemble des enseignes parisiennes. Leur réponse nous a étonné, avec une difficulté variable en fonction du niveau et de la progression des joueurs. Impatients de voir le résultat et de comprendre comment une room pouvait être modifiée en temps réel, nous avons accepté leur invitation avec curiosité.

C’est par un dimanche ensoleillé que nous arrivons dans les locaux de cette enseigne du XIème et découvrons un bel espace au fond d’un immeuble. La grande verrière laisse passer la lumière et rend l’accueil très chaleureux, pour nos derniers moments de calme avant l’internement.

Les deux concepteurs et frères, François et Gabriel, sont présents. Nous entamons une longue discussion sur l’univers des Escape Games et partageons nos différentes expériences. La conversation s’engage sur leur salle et leur vision du jeu, puis sur les habituels conseils aux équipes. Nous approchons de l’asile.

Lost Asylum

Cet hôpital psychiatrique est figé depuis plus de soixante ans, et s’il est aujourd’hui désaffecté, d’étranges cris résonnent encore. Que se passe-t-il dans ce bâtiment abandonné à la suite de l’assassinat de plusieurs médecins par un patient ?

Nous allons bientôt entrer dans l’hôpital, et c’est avec une appréhension palpable que notre équipe est séparée. Nous pénétrons dans une salle plongée dans le noir, tâtonnons, trouvons un interrupteur, et découvrons une pièce qui porte encore les stigmates des meurtres de 1952. Tout est resté dans l’état, les murs accusent les années et ne reflètent plus la grandeur de cette institution psychiatrique. Et si quelques très vieux magazines permettent de patienter dans cette salle d’attente, l’urgence est pour nous de trouver le moyen de réunir notre équipe au complet.

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L’atmosphère est angoissante, les décors sont parfaitement réalistes et l’immersion instantanée. Nous comprenons rapidement qu’il va falloir maitriser nos peurs pour nous échapper de cette salle, tout est fait pour maintenir un niveau de stress permanent sur l’heure de jeu. Les bruitages, musiques et éclairages participent à cette lourde ambiance.

Nous fouillons et retournons tous les objets des pièces, soulevons les vieux tapis comme à notre habitude, même si la difficulté de « Lost Asylum » n’est pas axée sur la recherche. Les énigmes et la coopération sont les points forts de la room. La progression est régulière, les épreuves sont originales, d’une difficulté bien dosée, et rien de répétitif ne vient ternir le jeu. Aucun casse tête High-Tech n’est présent puisque l’hôpital n’a pas changé depuis les années 50, mais cela ne manque pas. Les interactions avec le GM se font par un vieux téléviseur, et leur originalité est réellement surprenante.

Lost AsylumNotre périple dans cet univers de folie va nous confronter inévitablement à des cellules aux murs capitonnés, à des camisoles de force et au fameux test de Rorschach. Préparez vos réponses, un psychiatre passe parfois pour vérifier la santé mentale des joueurs, et réserver si nécessaire une petite place dans une chambre confortable.

Nous ouvrons la porte de sortie à 56 minutes, et un cri libérateur, spontané et violent permet de relâcher la pression. Le GM nous attend pour un debriefing, et pour parler de cette fameuse adaptation de la salle au niveau de l’équipe. Le résultat est étonnant, nous étions totalement à sa merci, mais nous ne pouvons dévoiler comment One Hour s’y prend sans risquer de gâcher la surprise et la partie. Le temps visé par le maitre de jeu est entre 55 et 65 minutes, avec comme objectif principal la satisfaction des joueurs.

Cet Escape Game est une réussite totale, à la fois sur l’ambiance, le scénario, la pression et le plaisir procuré. Il a incontestablement sa place dans notre top. Une seconde salle sur une thématique plus légère et très originale devrait ouvrir dans l’année, « Very bad night », nous l’attendons avec impatience…

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de One Hour.

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Crédits Photos : Les photographies de cet article proviennent de One Hour

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Escape Games – Le petit guide de l’aventurier

4 février 2016Laisser un commentaire

S’évader d’un Escape Game demande de l’organisation, et sans aller jusqu’à vous tatouer le plan de la pièce sur le corps, il suffit de suivre quelques règles simples pour mettre toutes les chances de votre coté.

Vous êtes fin prêts, déguisés en aventuriers par le maitre de jeu, et c’est les yeux bandés que vous franchissez le seuil de la salle. Un claquement de porte, quelques bruits, et le chronomètre démarre. Vous avez 60 min pour réussir à vous échapper, et ces minutes vont défiler bien plus rapidement qu’à la normale.

Mais par où commencer, que faire dans cette pièce et comment interagir avec vos coéquipiers ? Ce petit guide a pour but de vous mener à la réussite de votre aventure, de vous éviter de développer un syndrome de Stockholm avec votre geôlier.

Fouillez, fouillez, refouillez

Déplacez les objets, soulevez, retournez les coussins et les tapis, poussez, retirez les étagères des armoires, ouvrez les portes, feuilletez les livres, glissez la main, n’ayez pas peur, fouillez partout !

Et surtout, ne faites jamais confiance dans la fouille et repassez après vos coéquipiers, personne ne se vexera. Il arrive parfois que ce soit à la troisième exploration d’une armoire que l’on trouve un objet.

Communiquez

Dites à haute voix que vous avez trouvé un objet, résolu une énigme ou ouvert un cadenas, et vérifiez bien que les autres membres de l’équipe ont pris en compte votre progression.

Votre découverte d’une petite lampe de poche dans une trappe peut aider un joueur bloqué sur une énigme à l’extrémité opposée de la salle.

Organisez vos découvertes

Regroupez tous les objets trouvés en un lieu unique de la pièce, et déplacez ceux utilisés à un autre emplacement afin de les écarter définitivement. Cela permettra à toute l’équipe d’y voir plus clair et de progresser.

Cette règle est importante, mais elle peut aussi vous pénaliser dans de très rares salles, il arrive parfois qu’une énigme nécessite de se souvenir de l’emplacement d’un objet. De même, nous avons rencontrés quelques salles où des objets pouvaient être utilisés plusieurs fois, et les écarter posait problème. Nous recommandons de demander au GM si c’est le cas avant de débuter l’aventure, même si vous risquez de n’obtenir comme réponse qu’un grand sourire énigmatique.

Notez

Si vous avez de quoi écrire, notez les codes trouvés au fur et à mesure et rayez ceux utilisés. Il y a souvent un tableau noir ou du papier à la disposition des joueurs, autant en profiter pour autre chose que les calculs mathématiques.

Répartissez-vous les tâches

Si la coopération est primordiale, il n’est pour autant pas nécessaire d’être à cinq sur la même énigme ou le même cadenas. Quand vos coéquipiers sont tous occupés par une tâche, vous pouvez essayer d’avancer sur un autre objectif.

A l’inverse, demandez de l’aide aux joueurs si vous bloquez sur une énigme. Et passez vite la main si les compétences du casse-tête ne sont pas les vôtres, aucune honte à ne pas maitriser le morse ou les suites de Fibonacci !

Ne tombez pas pour autant dans la sur-organisation, sauf si c’est le seul moyen pour votre équipe d’être efficace. Certains conseillent d’attribuer des rôles avant l’entrée dans la salle, avec le meneur, les observateurs, les spécialistes des énigmes, mais ce n’est pas notre fonctionnement.

Prenez du recul

Faites régulièrement des pauses et étudiez les objets et codes non encore utilisés. Ceci est particulièrement utile dans les rooms non linéaires où la fouille du début va dévoiler de nombreux éléments.

Ré-étudiez aussi le décor, vous avez peut-être éliminé trop rapidement un objet. Vous aviez trouvé une trappe qui semblait vide ou comportait des éléments inutiles ? Mais est-ce réellement le cas, n’y a t’il pas un mécanisme caché…

Ne paniquez pas

Le temps avance et la pression se fait sentir, conservez votre calme ! La mise en scène, les éclairages et les bruitages sont là pour vous stresser, ne vous laissez pas déconcentrer. Et essayez de ne pas transmettre à vos coéquipiers votre excitation, rien ne sert de hurler qu’il ne reste que cinq minutes, ils le savent généralement déjà.

N’hésitez pas trop longtemps si le GM vous propose un indice, vous devez garder à l’esprit que c’est un jeu et qu’il sait accompagner les joueurs en fonction de leur niveau. S’il propose une information, c’est qu’il juge que vous tournez en rond depuis bien trop longtemps.

Ces différents conseils devraient vous permettre de sortir plus facilement et rapidement des pièces. Ils sont pour la plupart issus de notre expérience, nous démontons réellement les armoires, enfin surtout une joueuse de notre équipe !

Mais n’oubliez pas l’essentiel, l’Escape Game est un jeu, et vous devez prendre du plaisir avant tout. Choisissez une salle à votre niveau, privilégiez un univers qui vous attire…

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Crédit Photos : Illustrations © Glyphish, photographie de la page d’accueil © Sébastien Mougey

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Antelope Canyon

30 janvier 2016Laisser un commentaire

Antelope Canyon

Lower Antelope Canyon, un lieu totalement inimaginable à quelques mètres sous terre.

· 30/07/2015 · Page – Arizona – USA
· Nikon D750 · 44 mm · 1/100 s · ƒ/4 · 1100 ISO
· © Sébastien Mougey · Tous droits réservés · All rights reserved
· Sur 500px

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Une bombe, un virus, un ingénieur, trois Escape Games

7 janvier 2016Laisser un commentaire

Conclusion d’une année 2015 riche en Escape Games, avec un retour sur trois salles que nous n’avions pas eu le temps de chroniquer.

Gamescape – Entretien avec Gustave Eiffel

Le décor de Gamescape est travaillé dès l’accueil, avec un bureau très rétro futuriste qui nous met immédiatement dans l’ambiance. A notre arrivée, on nous annonce que Mr Gustave Eiffel est trop occupé pour nous recevoir, notre recrutement sera donc conditionné à la réussite de notre aventure. Une tenue correcte est exigée, le gilet et le chapeau haut de forme sont de rigueur.

Photo live escape game eiffelLe bureau début XXè est sobre, réaliste, et truffé d’énigmes et d’objets. La fouille est importante, les casse-tête mathématiques omniprésents, et quelques mécanismes originaux viennent parfaire le tout. Un élément important de la salle nous indique notre progression dans les énigmes, cela nous permet de savoir où nous en sommes, mais retire peut être une partie du stress du chronomètre.

Cette salle m’a replongé dans l’ambiance de «La Pièce», et procuré un grand plaisir de fouille et d’énigmes. Ai-je été conditionné par mon premier Escape Game au point de rechercher maintenant des ambiances similaires ?

Le taux de réussite est de 35% et nous avons bouclé notre entretien en 46 mn. Plus d’info sur la salle.

Team Break – Mission Impossible

Nous sommes prévenus par email quelques jours avant notre aventure, l’accès aux locaux de Team Break nécessite de mémoriser un mot de passe imprononçable. Nous arrivons à franchir cette étape, pour le plus grand plaisir des passants de la rue des Martyrs qui profitent d’un étrange spectacle, cinq aventuriers hurlant devant un interphone et une porte cochère.

mission_impossible_teambreak_2Une fois dans les locaux, nous enfilons notre tenue de combat pour affronter un improbable dictateur, Pedro Aziz Jevedezcou. La mission est simple, localiser une bombe, la désamorcer, et sortir à temps du bunker.

Les décors sont sombres, surtout au début, et la fouille bien présente. De nombreux objets sont placés uniquement pour l’immersion, et le résultat est réussi. Les énigmes sont agréables, peu répétitives, et deux ou trois mécanismes High-Tech sont originaux.

Nous sortons du bunker en 45 mn pour un taux de réussite de 30 %. Ce taux est plutôt de 40 % aujourd’hui. Plus d’info sur la salle.

Team Break – Contagion / Walking Dead

Nous décidons de ne pas rester sur notre succès à «Mission impossible» et de retenter immédiatement une nouvelle room. Le temps de quelques bières au café d’en face, l’équipe de Team Break nous prépare «Contagion» dans sa nouvelle configuration de 60 mn.

mission_walkingdead_teambreak_4L’ambiance est cette fois totalement différente, beaucoup plus froide, médicale. Nos blouses blanches sont un faible rempart face au virus de Pedro Aziz Jevedezcou et Olga Touchpasmozcou. Si leurs noms sont de mauvais jeux de mots, leur virus mutant semble efficace et nous devons tout faire pour trouver l’antidote.

Les bières ne favorisent pas la concentration et j’ai plus envie de me déguiser avec le contenu des armoires que de résoudre les énigmes. Nous arrivons tout de même à progresser, et les éléments du puzzle se mettent en place. La fouille n’est pas ici l’élément le plus important, la difficulté se situe plutôt dans l’association des objets. Cette salle est assez simple mais plaisante.

Virus vaincu en 50 mn et taux de réussite de 40%. Ce taux tend vers les 60 % aujourd’hui. Plus d’info sur la salle.

Trois expériences très différentes, mais beaucoup de plaisir dans ces trois Escape Games que nous recommandons.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : Les photographies de cet article proviennent des salles Gamescape et Team Break

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Nespresso et RFID, la déshumanisation du commerce

1 janvier 20162 commentaires

Le magasin «amiral» de Nespresso, avenue des Champs-Élysées à Paris, offre à sa clientèle un espace libre service où le client évolue dans un univers à la «Playtime», froid et technologique.

Dans ce monde futuriste voulu par la marque, l’expérience est déroutante par sa froideur et sa déshumanisation. Même si nous rencontrons déjà des automates tous les jours, et s’il n’y a pas réellement de différence entre se servir soi-même dans une station service ou un magasin de café, le ressenti est ici étrangement différent.

nespresso_500Les distributeurs de café, ou plutôt d’étuis de capsules, sont disposés dans un alignement très graphique et esthétique. On retrouve l’idée des boutiques M&M’s, mais sans les couleurs et la chaleur des bonbons. Les étuis sont disposés à l’horizontale, en profondeur et par rangées de 5. Le client équipé de son sac, les récupère un à un. Chaque espace vide est immédiatement comblé par un nouvel étui, dans un ralenti très étudié, presque cinématographique. Ni trop lent, le client ne doit pas attendre, ni trop rapide, il ne doit pas être surpris ou stressé.

Une fois sa sélection terminée, le client se dirige vers les caisses, d’étranges cubes lumineux dans lesquels il pose son sac. La magie du RFID opère, le sac est analysé, chaque étui est reconnu, et une pesée finale confirme qu’il n’y a pas d’erreur. Il ne reste plus qu’à payer par carte et ressortir du magasin.

La froideur vient de l’apparence des lieux -même si les matériaux utilisés sont nobles-, des technologies employées, et de l’absence de tout contact humain.

L’expérience est déroutante car elle laisse présager un futur de plus en plus individuel, distant, inamical. Nous nous y habituerons sans doute, au point même d’en redemander. Un jour viendra où tous les articles des supermarchés seront équipés de leur étiquette RFID, le caddy scannera au fur et à mesure les articles, et le passage en caisse ne sera plus nécessaire.

Si j’ai abordé ce sujet aujourd’hui, ce n’est pas par rejet de la technologie. Il y a bien sur à craindre des dérives de la radio-identification et de la traçabilité. Quand nos habits seront truffés d’étiquettes RFID, les publicitaires et marchands se feront un plaisir de nous scanner à notre insu pour nous proposer des produits de plus en plus adaptés, auxquels nous ne saurons résister.

Cet article est l’expression d’un ressenti, d’une sensation étrange devant une évolution inéluctable de notre société.

[EDIT 31/10/2019: Ce magasin ferme ses portes aujourd’hui]

–

nespresso_rfid2La radio-identification, ou RFID, est une technologie qui permet de lire à distance des données stockées sur des radio-étiquettes.

Ces étiquettes sont minuscules et peuvent être collées sur des objets ou implantées dans des organismes vivants.

playtimePlaytime est une dénonciation de l’ultra-modernisation et de ses absurdités. Ce film mythique de Jacques Tati est considéré par certains critiques comme l’un des meilleurs films de tous les temps.

Son échec commercial en 1967 a malheureusement quasiment ruiné son auteur.

Crédits Photos : © Sébastien Mougey, à l’exception de la capture du film Playtime qui provient du site Musselsoppans Vänner’s

Classé sous :Geek et High-Tech 2 commentaires

Escape Game – «Le secret de la Perle Noire» X-Dimension

16 décembre 2015Laisser un commentaire

Le premier Escape Game parisien sur le thème des Pirates ouvre ses portes, et c’est l’occasion pour nous de vérifier si nous savons toujours nager en moins de 60mn.

Nous avons été invités début décembre à tester cette quatrième salle de X-Dimension, une enseigne de l’Est parisien. Nous sommes accueillis chaleureusement dès notre arrivée par Rania, Fabien et Thomas (le décorateur), qui sont présents pour nous parler de la «perle noire» et nous mettre dans l’ambiance. Si certaines sociétés travaillent beaucoup les réceptions, ici le décor est relativement neutre. Les murs sont recouverts de photos des groupes précédents, quelques accessoires sont disposés pour l’ambiance, et un canapé nous attend pour le brief initial.

La Perle Noire

La «perle noire» est enfin découverte, ce bateau que tous les chercheurs de trésors espéraient trouver un jour. Nous sommes les premiers sur les lieux, et c’est par une ouverture sur la réserve que nous accédons à cet antre de pirates. La progression est difficile, le rhum omniprésent, et soudain le piège se referme sur nous…

La période de béta test étant terminée, nous allons pouvoir découvrir la salle dans sa configuration définitive, même s’il faut encore roder quelques énigmes. Nos questions de joueurs n’ont pas toujours de réponses franches, c’est volontaire, et nous n’arrivons pas à savoir si certains objets sont utilisables plusieurs fois ou non. Les regards et sourires se croisent, nos stratégies se noient. Un talkie-walkie est fourni, mais il n’est pas réellement utile puisque le Game Master nous entend par des micros et peut communiquer librement.

escape_perle_400bNous entrons enfin dans le bateau par sa réserve, aucun éclairage ne vient dévoiler le décor. La porte se referme et nous découvrons le formidable travail de décoration de cette salle. Sol, murs, plafond, il y en a partout. Mes habitudes de fouille sont perturbées par la profusion d’objets placés pour l’ambiance, auxquels je n’ose à peine toucher. Ce n’est au final pas trop gênant car la difficulté de cette salle est plus basée sur les énigmes que sur la fouille, mais cela va nous ralentir. Le décorateur nous apprendra après la partie qu’une des contraintes était que tout soit très solide et qu’il a du très souvent faire appel à de la résine pour rendre les objets incassables. Si j’avais su…

Comme d’habitude pour X-Dimension, de nombreuses énigmes High-Tech sont présentes, et évitent la répétition énigme-code-cadenas que l’on peut rencontrer dans certaines salles concurrentes. Je trouve qu’elles sont globalement bien intégrées au thème pirate, qu’il n’y a pas d’anachronisme, mais un autre joueur de l’équipe n’est pas d’accord avec moi sur ce point.

L’immersion est grande, et des musiques et bruitages viennent parfaire l’ambiance. La musique évolue tout au long des 60 mn, et participe à la pression du temps qui s’écoule. Les éclairages sont aussi très travaillés, les prochaines salles risquent de nous paraître bien ternes.

Nous progressons petit à petit dans les énigmes visuelles, sonores, tactiles, et plus rarement mathématiques. Le GM nous recadre assez fréquemment devant la difficulté, mais sans jamais nous donner les résultats. Une épreuve est malheureusement infaisable, nous le découvrirons après la partie, et seule la dextérité d’un membre de l’équipe avec les cadenas permet de continuer. C’est seulement à quelques pas de la fin que la lumière s’éteint, nous venons de dépasser les 60 mn. Comme la salle est en fin de rodage, X-Dimension nous laisse continuer, et nous sortons au bout de 64 mn ! Cette demie victoire nous permet d’être classés deuxième au Tableau d’honneur, c’est dire la difficulté de la «Perle noire».

Nous finissons notre visite par un long debrief avec l’équipe de X-Dimension, qui nous invite à très largement partager notre ressenti et nos critiques afin qu’ils puissent améliorer encore la salle. Je trouve la réalisation très réussie, les décors sont remarquables et les énigmes variées. Mon seul reproche concerne la difficulté de certaines énigmes, dont la logique ne paraît pas évidente. Mais puisque le taux de réussite visé est de 10%, il paraît normal que tout ne soit pas simple. L’énigme qui était infaisable a été immédiatement corrigée, vous ne la rencontrerez donc pas.

«Le secret de la Perle noire» n’est pas destiné aux débutants, mais si vous avez déjà quelques Escape Game réussis à votre actif, n’hésitez pas !

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, il est ici dans une version remaniée pour smy.fr. Vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de X-Dimension.

escape_perle_1000

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : Les photographies de cet article proviennent de X-Dimension

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