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Escape Game – «Le défi de l’Alchimiste» Gamescape

9 juillet 2016Laisser un commentaire

Un petit voyage dans le passé ne se refuse pas, et faute de portail temporel, c’est par la magie d’un Escape Game que nous partons pour le XIVè siècle. Cette taverne médiévale servira peut-être de l’hypocras…

Gamescape est une référence, un ancêtre sur l’échelle de temps des Escape Games Parisiens. Elle fût créée par trois passionnés à une époque plus calme qu’aujourd’hui, quand les doigts de la main suffisaient encore à compter les enseignes, et garde toujours sa très bonne réputation.

Nous avions passé avec succès notre « Entretien avec Gustave Eiffel » à l’automne dernier, une aventure dans un décor début XXè truffé d’énigmes et d’objets qui avait laissé un très bon souvenir à notre équipe. Nous étions donc impatients de retourner chez eux, et quand Irving nous a invités à affronter son Défi de l’Alchimiste, nous avons sauté dans nos plus beaux habits de clochards…

De retour dans les locaux du XIè arrondissement, nous retrouvons un accueil toujours autant agréable, tant par les Game Masters qui nous reçoivent que par la décoration rétro futuriste. Le petit bureau et l’ordinateur quasi « Steampunk » valent à eux seuls le déplacement !

Il y a beaucoup de monde à l’accueil, plusieurs équipes sont en cours de briefing pour leurs aventures, et nous devons patienter pour être plus au calme. Nous en profitons pour discuter avec Alex, notre Game Master, dont la tenue est très étudiée. Et puisque tous les GM sont déguisés, il n’y a pas de raison de laisser les visiteurs dans leurs habits de 2016, une cape couvrira parfaitement nos vêtements anachroniques. L’un de nous reçoit en plus un petit étui contenant 5 fioles qui pourraient bien nous aider.

Nous sommes des sonneurs de cloches, ou clochards, à la fin du XIVè siècle. Sans le sou et sans nourriture, nous avons appris l’existence d’une auberge dont les portes seraient ouvertes…

Défi de l’Alchimiste

Nicolas Flamel, alchimiste bien connu, s’est associé à un aubergiste pour attirer les mendiants en échange de l’improbable secret de la pierre philosophale, mais peu en sont sortis vivants.

Nous accédons à l’auberge les yeux bandés, et sommes accueillis par la voix de Nicolas Flamel qui nous met au défi de résoudre ses énigmes. La pièce est petite, très épurée, seuls quelques meubles en bois sont présents, l’éclairage est neutre. Cela tranche avec l’accueil de l’enseigne qui semble en comparaison beaucoup plus travaillé, six ou sept siècles les séparent et il est sans doute plus facile de faire une belle décoration début XXè. L’immersion est donc faible, et nous devons faire un effort pour nous impliquer.

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La fouille paraît plus simple qu’elle ne l’est réellement, il faut s’y reprendre plusieurs fois, et nous passons encore à côté d’objets. Nous tournons un peu en rond, récupérons des éléments disparates mais rien ne nous vient vraiment à l’esprit. Le premier gong retentit dans la pièce, nous sommes enfermés depuis maintenant dix minutes…

Nous arrivons néanmoins à force d’insistance à passer les premières énigmes qui mélangent de l’observation, des mathématiques et de la logique, cela fait presque 200 ans que Leonardo Fibonacci a écrit son «Liber Abaci». Les casse-tête ne sont pas d’une complexité extrême, mais nous avons du mal à nous y intéresser. L’un d’entre eux accuse l’âge de la salle et nous restons bloqués quasiment un quart d’heure dessus alors que nous avons compris dès le départ ce qu’il fallait faire, nous n’en arriverons d’ailleurs pas à bout. Il y a beaucoup de cadenas et de coffres, et une répétitivité un peu lassante. Enfin, la coopération et la manipulation sont quasi absentes.

Les échanges avec le GM se font par des haut-parleurs, mais son aide est très cadrée, comme s’il suivait un script, au point de répéter plus de dix fois la même phrase… L’idée des fioles est bonne, et nous pouvons décider nous même de les ouvrir afin d’obtenir un indice supplémentaire. Chaque fiole ouverte entraine par contre une perte de points lors du décompte final.

Nous échouons sur la dernière énigme, les 6 coups de cloche résonnent et marquent la fin des 60 minutes. Le GM ouvre la porte et nous montre comment résoudre ce fameux problème, nous en avions bien compris le fonctionnement, il est énervant d’être bloqué pour ce que nous considérons comme un défaut matériel ! Assumons notre côté mauvais perdants.

Mais l’essentiel n’est pas dans le succès ou l’échec de la mission, particulièrement dans une room à 10 % de réussite, mais sur le plaisir procuré. Et la déception est là, nous aurions adoré aimer cette salle, en tous cas Toma021 et moi qui avions vraiment apprécié l’Entretien avec Gustave Eiffel. Il nous a manqué à la fois de l’immersion, de l’émerveillement et du fun… Cette salle est pourtant de bonne qualité, elle n’est juste pas adaptée à notre équipe.

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Gamescape.

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Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : Les photographies de cet article proviennent de Gamescape, a l’exception de celle de l’accueil

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Escape Games – Chronologie et addiction statistique

30 juin 2016Laisser un commentaire

Le nombre d’Escape Games semble exploser depuis quelques mois, à tel point qu’il devient difficile de tous les faire. En fouillant un peu, nous avons reconstitué la chronologie des salles parisiennes.

Était-il possible de continuer à satisfaire notre addiction statistiquo-ludique, après l’article de novembre 2015 sur les taux de réussite des Escape Games ? Sans doute, car de folie en folie, une autre idée a germé, celle de quantifier précisément les ouvertures de salles. Nous pourrions alors confirmer ou infirmer notre sensation d’explosion du marché.

Il nous manquait cependant l’information principale, la date exacte de création de chaque room. N’ayant pas forcément le temps et le courage de recontacter les enseignes une par une, c’est par un travail d’archéologie moderne que nous avons pu reconstituer les données. Mais pour les cas les plus incertains, nous avons tout de même fait valider nos dates par les créateurs eux-mêmes, notre obsession n’ayant pas de limite.

Avant de dévoiler le résultat, il est important de définir ce que nous avons voulu mesurer. Nos chiffres concernent les ouvertures de salles et non de sociétés, et plus précisément encore, les scénarios. Ainsi, une salle dédoublée ne comptera qu’une fois dans nos lignes. Enfin, nous ne prenons en compte que les salles physiques et statiques, les aventures nomades comme celles de Collock ne sont donc pas présentes.

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2 nouvelles salles par mois

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La grande surprise concerne la courbe des ouvertures qui est quasiment linéaire. Si l’on met à part HintHunt qui a débuté fin 2013, la moyenne des nouvelles salles est assez constante depuis le printemps 2014 et tourne autour de deux par mois. Il y a eu une très légère accélération en 2015 avec 2,4 salles, un retour à 2,0 salles sur la première moitié de 2016 pour finir à 2,5 sur l’année. Il n’y a donc pas d’explosion du marché, juste une croissance régulière…

80 Escape Games, 28 enseignes

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Ces 80 salles sont réparties sur 28 enseignes, avec une aventure pour les plus petites et six pour les plus grandes. La moyenne est de 2,8 salles par société. La salle la plus dupliquée l’est cinq fois à la même adresse. Une seule a fermé sur la période, la LeavinCube de LeavinRoom, elle était pourtant originale avec des équipes d’un à deux joueurs.

Pour les plus fans d’entre vous, voici les données mois par mois. Si vous constatez des erreurs, n’hésitez pas à nous en faire part. Et pour la province, la quantité de données à collecter est malheureusement trop importante.

Date Total Salles
12/2013 1 HintHunt (Le bureau de James Murdock)
04/2014 2 Mystery Escape (Le mystère du manoir)
06/2014 5 X-Dimension (La grande évasion, Le manoir aux secrets, X-Dimension)
08/2014 11 Gamescape (Le cachot de la Bastille, Entretien avec Gustave Eiffel, Défi de l’alchimiste)
HintHunt (Zen Room)
Team Break (Mission Impossible, Walking dead – Contagion)
09/2014 14 La Pièce (Il était une pièce)
Prizoners (Prison de la Bastille, L’université de la Sorbonne)
10/2014 17 Happy Hour (Attentat à Palamento City, Le virus du professeur Zoltan, Les cachots du Chevalier noir)
12/2014 21 Team Break (Lost)
The Game (Braquage à la française, L’enlèvement, Les catacombes)
01/2015 25 Leavin Room (Le pays des merveilles, Tour du monde en 60 mn, LeavinCube)
Prizoners (Elyseum 2135)
05/2015 26 60′ Escape (Les infiltrés)
06/2015 34 Escape Hunt (Crime au Cabaret, Poursuite dans le métropolitain)
L’antichambre (Contagion, Ghost, KGB, Momie, Vaudou)
LeavinRoom (Saw)
07/2015 39 Mystery Escape (La prophétie Maya)
Victory (Alerte à Voldograd, La matrice, Le diamant de la Joconde, Les cobayes de Shutter Island)
08/2015 42 Fox in a Box (La banque, Le bunker, Le laboratoire zombie)
10/2015 45 Lock Academy (Très cher Lock, Un crime presque parfait)
One Hour (Lost asylum)
Prizoners (Room 135)
LeavinRoom (fermeture LeavinCube)
11/2015 49 60′ Escape (Le cheval du joker)
Escape Agency (Laboratoire du Dr Kang)
Team Time (Bunker zombie)
X-Dimension (Le secret de la perle noire)
12/2015 50 HintHunt (Le Sous-Marin Deep Down / Le Sous-Marin Torpedo)
01/2016 52 Epsilon Escape (Le patient de la chambre 8)
Prizoners (Protocole Hawaî)
02/2016 53 Team Break (Magic School)
03/2016 55 Tempête sous un crâne (Les naufragés du Liberté, Moi Octave 364 ans)
04/2016 57 Destination Danger (Objectif Mars)
The Game (Le trésor des templiers)
05/2016 61 LockedUp (CIA, Mafia, Prison)
The Game (Le métro)
06/2016 62 The Game (Braquage du Casino)
07/2016 63 Team Break (Prison Break)
08/2016 64 Lock Academy (Le casse du siècle)
10/2016 70 Aerokart (Winscape Brainstorm, Winscape Techno Logic)
Enigmatic (Panique à Westminster)
One Hour (Very bad night)
Team Break (Jurassik Room, Mission Alien)
11/2016 74 Enigmatic (Cambriolage au musée, Cellule 23)
Leavin Room (The Room)
Team Time (Mafia District)
12/2016 80 Destination Danger (Docteur Qui ?)
Indicium (Le Code bar)
Kairos (Le boucher de Détroit, Les pirates des Antilles, Zombie Motel)
Quantum Rooms (Le voyage temporel)

Des remerciements aux enseignes et GM qui ont répondu à notre folie statistique. Sur ce, nous partons à la recherche d’autres données, il doit bien y avoir encore des idées à trouver… #DataIsBeautiful

EDIT 22/11/2016: Mise à jour des salles de juillet à novembre 2016
EDIT 31/12/2016: Mise à jour des salles de novembre à décembre 2016

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : © Sébastien Mougey pour la photo d’illustration de cet article

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Escape Game – «Les infiltrés» 60′ Escape

4 juin 20161 commentaire

Notre tour des Escape Games Parisiens se poursuit, et nous avons choisi cette fois d’infiltrer une étrange organisation spécialisée en lavage de cerveaux… Vu notre santé mentale, peu de risque qu’ils trouvent grand-chose à nettoyer.

Pour accéder au repère de 60 Minutes Escape, vous devrez traverser une arrière-cour, descendre des escaliers, entrer dans le sous-sol, et si vous êtes courageux et le méritez, vous arriverez enfin face à un véritable passionné. Ancien auteur, metteur en scène et comédien de théâtre, le créateur de ce lieu nous accueille avec décontraction. On pourrait rester des heures à parler avec Jean Marc de sa salle, sa vision du jeu et de nos expériences d’Escape Games, tant le dialogue est naturel, chaleureux.

Nous sommes aujourd’hui invités pour une mission d’infiltration, et le briefing est carré, sans hésitation. Comme cela arrive parfois, nous n’arrivons pas à savoir si les objets sont ici réutilisables, nous comprendrons bien un jour pourquoi les Game Masters sont vicieux et aiment à ce point jouer avec les aventuriers…

Les infiltrés

L’organisation secrète «WD» cherche à appauvrir intellectuellement la population. Afin de réussir son démantèlement, nous devons réunir au plus vite les preuves de ce complot…

Le meilleur moyen de ne pas être repérés est de nous comporter comme des prisonniers, et d’être menottés deux par deux. Nous pénétrons dans les locaux de «WD» les yeux bandés et guidés par un autre agent infiltré. Nous n’avons aucune idée de la distance parcourue quand une porte se ferme, puis une seconde. Nous réalisons que notre équipe a été séparée en deux, et qu’il va falloir trouver rapidement un moyen de nous réunir.

Photo du site 60' Escape pour une idée de l'ambiance, la room n'est pas comme ça
Photo du site 60′ Escape pour une idée de l’ambiance, la room n’est pas comme ça

Les décors des premières pièces sont dépouillés, il y a peu d’objets, et chaque élément semble avoir une utilité. L’atmosphère est plus lourde que joyeuse, des bruits pesants se font entendre, mais que peut donc faire cette organisation ? Les éclairages sont neutres, mais en réalité plus étudiés qu’il n’y paraît.

Alors que l’habituelle première étape d’un Escape Game est la fouille, il faut ici commencer par communiquer, décrire ce que nous voyons dans chacune de nos pièces afin de nous aider mutuellement. En étant entravés, les déplacements ne sont pas simples et il faut nous coordonner à chaque instant, cela fait partie de la difficulté. Nous arrivons néanmoins à découvrir quelques objets cachés avec beaucoup de vice, et c’est avec un peu de tâtonnements que nous passons les premières épreuves. L’équipe est enfin au complet pour la suite de l’aventure.

Les énigmes sont toutes logiques mais demandent de la réflexion et beaucoup d’observation. Les mathématiques sont réduites à leur plus simple expression, ce n’est pas plus mal. Quelques éléments High-Tech s’accordent bien à l’ambiance, le reste est plus classique dans la réalisation, mais néanmoins original. Les cadenas se font discrets. La progression est assez linéaire, nous n’avons que très rarement plus d’un ou deux objets à notre disposition. Il n’y a aucun piège puisque la philosophie de 60 Minutes Escape et que tout objet ait une fonction, ne l’oubliez pas, sinon cela risque de vous perdre…

Les échanges avec le GM, ou plutôt l’agent infiltré qui nous vient en aide, se font avec un écran dans chaque pièce. La voix est trafiquée, il ne souhaite apparemment pas être reconnu. L’aide n’est proposée qu’après un blocage d’au moins 7 minutes sur une épreuve, quand on vous disait que tout était carré chez 60 Minutes Escape ! Dans le même esprit, pas de triche ici, si vous arrivez à passer une énigme de manière détournée, la conception même de la salle fait que vous serez bloqués à l’étape suivante, nous l’avons vécu et le GM surveille !

Nous échouons à quelques minutes de la fin, face à la porte de sortie, et pour un défaut d’observation. Les cerveaux de deux membres de l’équipe ont visiblement refusé d’intégrer un élément pourtant sous leurs yeux, le lavage a été plus efficace que nous ne l’imagions. Après avoir visité tant de salles différentes, il fallait bien que cela arrive un jour, surtout avec un taux de réussite de seulement 5%. Seules trois équipes se sont échappées sans aucune aide, c’est peu.

Le débriefing se passe dans la salle, Jean Marc nous montre de nombreux détails et petites choses qui font le cachet des épreuves. Le scénario est au final peu présent, mais la succession d’énigmes très plaisante et l’on passe un bon moment dans l’antre de «WD». Malgré notre défaite, nos sourires sont francs sur la traditionnelle photo de sortie, c’est un signe qui ne trompe pas.

Nous recommandons cette salle aux habitués qui découvriront des mécanismes ludiques et originaux. Les débutants risquent de devenir cobayes de l’obscure organisation secrète, mais peuvent tenter néanmoins l’aventure, ils s’amuseront à coup sûr.

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de 60 Minutes Escape
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Crédits Photos : Les photographies de cet article proviennent de 60 Minutes Escape

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Escape Game – «Le Métro» The Game

26 mai 2016Laisser un commentaire

Message de service, message de service, une équipe d’agents de maintenance est attendue pour un Escape Game à la station Cardinal Lemoine…

Est-il nécessaire de présenter The Game, cette enseigne de la rive gauche qui est très souvent citée dans les tops des joueurs ? Arrivés sur le créneau à la toute fin 2014, les créateurs ont dès le départ attaché une grande importance à l’immersion et aux décors. Les premières salles étaient très réussies, et les trois nouvelles aventures pourraient mettre la barre encore plus haut. En parisiens un peu fous et visiblement pas rassasiés des transports en commun, nous avons décidé de nous plonger dans «Le Métro», ouvert depuis quelques jours seulement.

Malgré la taille impressionnante des locaux, l’accueil est très chaleureux. Nous croisons beaucoup de monde, ça bouge dans tous les sens, et les sourires sont systématiques. Il y a visiblement encore des travaux, et nous ne comptons pas les caisses à outils, visseuses et aspirateurs qui nous passent devant. En étant pour une fois très largement en avance, nous avons l’occasion de discuter avec l’équipe et avec les créateurs Max et Max. Il y a tant à dire sur les évolutions, l’agrandissement des locaux, ou encore la licence Assassin’s Creed adaptée par l’enseigne.

metro_sergeAprès quelques boissons, nous rencontrons notre Game Master du jour, Laura. En toute fourberie, nous essayons de la corrompre avec nos étranges bonbons anglais, sans savoir si cela va nous aider dans notre mission. Une partie du briefing est consacrée aux décors des rooms, deux wagons de métro fournis par la RATP. Ces wagons MF 67 ont été produits entre 1967 et 1976 et utilisés pendant 40 ans sur la ligne 12. Démontés pièce par pièce, découpés et réassemblés dans deux salles identiques, ils servent de décor à cet Escape Game souterrain. Nous découvrirons bientôt que de nombreuses et discrètes modifications ont permis d’en faire un très surprenant terrain de jeu. Les ferrovipathes adoreront !

La Game Master insiste sur poignée rouge à trouver, et nous en montre même une photo, étrange… Nos téléphones sont récupérés et placés dans une valise métallique, puis nous partons avec nos affaires vers la salle, pas de vestiaire ici !

Le Métro

Une rame de métro vient de tomber en panne en pleine voie, les voyageurs sont rapidement évacués. Une équipe de la RATP est dépêchée sur place afin de trouver le moyen de réparer ce métro et éviter une collision.

Nous accédons au wagon par une porte arrière et découvrons le désordre des sacs, valises et blousons abandonnés par les voyageurs. Nous devons trouver une place pour nos propres vêtements et ne pas tout mélanger, ce qui participe dès le départ au réalisme de l’aventure. Si le cadre est très habituel, il est aussi très déstabilisant, et il faut fouiller les moindres recoins d’un décor que nous empruntons tous les jours. Quand en plus nous avons toute notre enfance écouté Serge, le petit lapin de la RATP, et jamais mis les mains sur les portes, il faut nous faire violence. La recherche d’indices n’est donc pas simple, à la fois dans les nombreux objets oubliés par les personnes évacuées et dans le train en lui-même. Par chance, un passager a laissé une feuille et un crayon, cela va nous servir.

Ce décor a la particularité d’évoluer au cours de la mission, et d’être à la limite de l’attraction de parc. Les bruitages, musiques et éclairages changent, montent en pression, et d’autres surprises viennent compléter l’ambiance… L’ensemble est surprenant, l’immersion parfaite, et de nombreux sourires animent nos visages tout au long de l’heure de jeu.

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Les énigmes sont assez simples et plutôt linéaires, et nous progressons dans notre mission avec quelques indices fournis par un écran très bien intégré. L’observation est primordiale, au point d’être la principale source de difficulté de cet Escape Game. La manipulation et la coopération sont aussi bien présentes, le lieu s’y prête totalement. Nous rencontrons quelques cadenas ou codes, mais rien de rébarbatif, et de petits pièges nous font grogner, pour le plaisir de la GM qui nous suit derrière les caméras. Pas de calcul, pas de mathématique ou de logique, pas de puzzle, tout est plutôt instinctif, les experts en énigmes intellectuelles risquent de rester sur leur faim.

La dernière énigme est originale et nécessite des capacités que tout le monde n’a pas, nous arrivons à la résoudre en conjuguant nos «talents», et quittons heureux la salle en 54 minutes. Mon chrono indique étonnamment 4 minutes de moins, j’ai dû traverser une faille temporelle pendant le voyage. Laura, notre GM, pense que nous avons le record, jusqu’à ce que nous constations ensemble que nous sommes deuxièmes, ce classement devrait cependant très rapidement évoluer.

Le débriefing se passe dans le décor, et nous comprenons que notre partie a vraiment été scrutée à chaque instant. Nous avions par hasard résolu une énigme avec un élément en moins, et la GM a pu bloquer la progression à distance, sans que nous nous en rendions vraiment compte. Cela nous a permis de ne pas rater un élément original de la mission.

Cette salle est vraiment très agréable, fun, le décor et la réalisation sont époustouflants ! Tous les joueurs s’y amuseront et prendront un grand plaisir à la traverser. The Game a encore une fois la bonne recette, et cette aventure monte très haut dans notre classement. Saurez-vous trouver la poignée rouge ?

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de The Game.

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Crédits Photos : Les photographies de cet article proviennent de The Game, à l’exception de l’étiquette du lapin de la RATP

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Oyez oyez, braves gens, la newsletter arrive !

14 mai 20162 commentaires

Étonnant, un lecteur m’a demandé cette semaine s’il y avait une newsletter sur ce blog. Une newsletter, ou une lettre d’information, ou même une infolettre… Enfin il a juste parlé de newsletter, il n’est pas Québécois.

C’est la première fois en onze ans, moi qui pensais que l’email disparaissait peu à peu de l’internet des années 2010-2020, en tous cas dans l’univers des sites d’infos, de loisirs, des blogs. Tout ces vieux trucs remplacés par les réseaux sociaux.

Mais pourquoi pas, dépoussiérons cette technologie de 1965 ! Si vous aussi, vous souhaitez vous abonner à la newsletter de ce blog farfelu, c’est juste ici ! On parle de plein de trucs, on change souvent de thématique, on s’enflamme, et parfois on hiberne…

Vos paupières sont lourdes, très lourdes, vous vous détendez. A l’écoute de ces mots, vous ressentez un grande chaleur, votre force physique vous lâche. Votre volonté ne cesse de faiblir, vous cliquez sur le lien ci dessous et saisissez votre email…

S’abonner à la newsletter

Par contre, si quelqu’un me demande une version Minitel, il faudra que je réfléchisse un peu plus longtemps. Idem pour le telex, la télécopie, le télégraphe, le morse, et les pots de yaourt avec leur ficelle.

Tradtelefon-illustration

Si le formulaire n’est pas visible, il est aussi ici, au bout de ce lien : newsletter.

Crédits Photos : Project Runeberg

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Cataphilie ? Urbex ?

11 mai 20161 commentaire

Après une furtive photo d’entrepôts fin 2014, deux articles Urbex sont apparus coup sur coup cette année sur le blog. Cela mérite quelques explications…

L’urbex, abrégé d’urban exploration, consiste à visiter des lieux abandonnés. Anciens bâtiments, usines, châteaux, maisons, tout est propice à l’exploration urbaine, dès qu’il y a un intérêt architectural, artistique ou historique. Mais ceci ne m’est pas tombé dessus d’un coup, du jour au lendemain.

Cataphilie

Mes premières amours avec les lieux interdits datent du lycée, à la fin des années 1980. J’habitais à l’époque dans le XIVè arrondissement de Paris, au dessus du fameux GRS ou Grand Réseau Sud, constitué des galeries des Vè, VIè, XIVè et XVè arrondissements.

Je suis descendu dans les catacombes, ou plutôt les carrières souterraines de Paris, quasiment un week-end sur deux pendant mes années de seconde et de début de première. C’est équipés de casque, combinaison de travail, rangers et lampe que nous visitions les sous sols, et les lieux mythiques que sont les salles F.F.I., l’ossuaire du Montparnasse, la plage, ou encore le réservoir de Montsouris. Ramper sur les ossements sous le cimetière de Montparnasse est une étrange expérience.

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Photos issues du site datacombes

Les accès étaient à l’époque relativement simples, que ce soit par les voies de la Petite Ceinture ou les nombreuses plaques «d’égouts» France Telecom autour de Port Royal. La principale difficulté était d’éviter la police à la sortie au petit matin, mais nous ne risquions pas grand chose tant que nous n’avions pas de bombe de peinture sur nous. Les quelques Skinheads croisés sous terre n’étaient pas non plus vraiment un danger.

Le Graal de tout cataphile était de réussir à obtenir les plans des souterrains, qui ne se transmettaient qu’entre initiées. Les photocopies de photocopies à peine lisibles faisaient notre bonheur.

Les plans de l'époque, retrouvés récemment dans un de mes placards
Les plans de l’époque, retrouvés récemment dans un de mes placards

Urbex

Le plaisir de l’exploration urbaine m’est revenu quelques décennies plus tard, avec une vision plus esthétique que clandestine. La photographie numérique a aussi beaucoup participé à cette redécouverte. A force de photographier les choses étranges que l’on croise lors de ballades, on fini par se dire que l’exploration peut être l’objet même de la promenade. L’urbex, à proprement parler, date pour moi d’il y a seulement trois ou quatre ans, et je me décide enfin en 2016 à publier les photos et raconter mes aventures.

Les expériences sont souvent étonnantes, la surprise provoque l’émerveillement, et l’on ressent de nombreuses émotions lors d’une visite d’un bâtiment abandonné. Le silence surprend toujours.

Une autre dimension de l’urbex concerne l’histoire même des lieux visités, et l’on se retrouve à se documenter avant et après le voyage. À chercher à comprendre ce qui a pu se passer, qui étaient les propriétaires, de quand date l’abandon…

Les fans d’urbex sont comme tous les passionnés, affables et généralement loquaces. Que ce soit virtuellement sur Twitter et les forums, ou dans la vraie vie comme Greg croisé dans le village fantôme de Bodie, Tim rencontré lors d’une séance de dédicaces, et bien d’autres.

La fac de 12h02
La fac de 12h02 en 2016
La station endormie
La station endormie en 2016
Un entrepot détruit en 2014.
L’entrepôt au manège clandestin de 2014 à 2016
Le village fantôme de Bodie, pas tout à fait de l'urbex
La ville fantôme de Bodie en 2015, pas tout à fait de l’urbex

L’urbex est régi par quelques règles à respecter. Il ne faut rien forcer ni casser, laisser l’endroit en l’état, ne rien emporter ou voler, et enfin ne pas communiquer l’emplacement des lieux pour éviter d’attirer les casseurs, pilleurs, voleurs de métaux, etc. Il y a aussi quelques dangers, et il faut être particulièrement attentif à l’état des sols, planchers, escaliers, toitures, évidemment ne jamais partir seul et s’équiper en conséquence, avec au minimum des chaussures de marche, un téléphone, une lampe, de l’eau…

Si vous voulez en savoir plus, je vous recommande le très récent livre de Timothy Hannem et son site Glauqueland, ou encore Urbex Element, Urbex.me, Urbex Session, Forbidden Places… mais il y en a tellement.

Et toutes mes photos sur le thème : Urbex.

Dédicace du livre Urbex par Timothy Hannem
Dédicace du livre Urbex par Timothy Hannem, parce qu’il dessine en plus !

Crédits Photos : © Sébastien Mougey, à l’exception de celles des carrières souterraines qui proviennent de www.datacombes.com

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Escape Game – «Shutter Island» Victory Escape

7 mai 2016Laisser un commentaire

Une étrange et inconsciente attirance pour les Escape Games sombres nous plonge une nouvelle fois dans un univers médical, pour notre plus grand plaisir ludique.

Nous avons décidé aujourd’hui de nous confronter à l’Escape Game le plus difficile de Victory Escape et ses 25% de réussite. Cette enseigne du quartier de l’opéra est ouverte depuis l’été 2015 et propose six salles sur quatre univers différents, importés et adaptés du célèbre Mindquest de Budapest. Les noms donnés aux aventures font ici référence à des films ou des livres connus, comme dans d’autres sociétés, et cela nous laisse à chaque fois dubitatifs.

shutter-island_5bNous sommes accueillis très chaleureusement par Marion et Margaux, avec qui nous étions déjà en contact et qui nous avaient invités. L’espace est agréable, la pièce d’accueil est divisée en petits salons et une plus grande zone semble prévue pour les groupes importants et les entreprises.

Le briefing est classique, nous obtenons cette fois la réponse à notre éternelle et unique question, non, les objets ne sont pas réutilisables. Nous nous rendrons bientôt compte que ce n’est pas totalement exact, sont-elles fourbes ?

Les cobayes de Shutter Island

Un corps est retrouvé échoué au large de l’ile, il semble que ce soit celui de Léo. Avant de s’infiltrer, il a réussi à nous transmettre un message affirmant que cet hôpital se livre à des expériences interdites. Des preuves existeraient, et nous devons absolument les trouver et les ramener…

Nous partons à quatre enquêteurs vers l’hôpital afin d’accomplir notre mission. Nous ne sommes équipés que de trois lampes frontales, la Game Master considérant que l’un d’entre nous est suffisamment nyctalope pour ne pas en avoir besoin, ou est-ce peut-être simplement pour ralentir notre équipe.

Aucun éclairage n’est présent dans la pièce dans laquelle nous pénétrons, et nous découvrons les décors uniquement à la lueur vacillante de nos lampes. Le lieu semble désaffecté, nous devons être dans l’ancienne aile de l’institution psychiatrique. Les murs sont froids, ternes, gris, le mobilier métallique n’est pas tout récent, et notre recherche désespérée d’un interrupteur semble vaine. L’immersion est forte, et l’absence de lumière y participe grandement. Quelques bruitages viennent glacer encore l’ambiance, mais pas au point de nous faire trembler.

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Notre première fouille révèle déjà de nombreux objets dont nous ne saisissons pas immédiatement l’usage. A force d’insistance, les éléments se mettent en place, mais nous devons fouiller encore et encore tant cette partie de l’aventure est exigeante. Si les décors paraissent simples, ils offrent de nombreux et subtils recoins et cachettes.

La coopération est très présente, et plusieurs épreuves nécessitent l’action conjointe d’au moins deux joueurs, quand ce n’est de toute l’équipe. Se forcer à garder son calme quand un coéquipier n’arrive pas à saisir un objet est toujours un moment mémorable des Escape Games collaboratifs.

Les énigmes sont très mathématiques, logiques, et s’il n’est pas nécessaire d’être un expert du calcul mental, il ne faut pas être réfractaire aux nombres pour apprécier cette room. Les mécanismes sont originaux, nous ne rencontrons que quelques cadenas et aucune clé. Les épreuves High-Tech sont omniprésentes, ce qui paraît un peu anachronique avec le reste du décor, mais offre de très belles surprises. Nous pourrions peut-être reprocher un manque de liaison entre certaines énigmes, ce qui ralenti parfois la progression.

Sans être très complexe, une énigme à plusieurs niveaux nous bloque une dizaine de minutes, tant il est difficile de ne pas commettre d’erreur à chacune des étapes de sa résolution. L’absence de feuille, bloc, crayon ou ardoise est voulue par Victory Escape, alors que cela pourrait être d’une grande aide dans certaines épreuves.

Les échanges avec la GM se font par des écrans installés dans chaque salle, et placés à des endroits qui ne gâchent pas l’ambiance. L’aide apportée est intelligente, bien dosée, et notre progression est suivie attentivement.

Nous sortons après 53 minutes, libérés de la pression accumulée, nous avons en effet pu craindre plusieurs fois l’échec de notre mission. Les preuves des expériences humaines nous accompagnent, Léo disait donc vrai.

Le debriefing est tout autant agréable que l’accueil, nous pouvons retourner dans les pièces pour poser de nombreuses questions sur les différents objets et «puzzles», et faire part de nos remarques.

Nous avons passé un très bon moment dans Shutter Island et apprécié l’originalité des énigmes et la coopération. Cette salle est réellement difficile et se destine à un public de joueurs confirmés.

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Victory Escape Game.

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Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : Les photographies de cet article proviennent de Victory Escape

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Escape Game – «Laboratoire du Dr Kang» Escape Agency

25 avril 2016Laisser un commentaire

Après plusieurs hôpitaux psychiatriques, nous avons choisi de quitter nos camisoles pour enfiler la tenue d’agents secrets à la recherche du virus d’un étrange savant…

«Nous avons besoin de vous pour une mission de la plus haute importance. Vous nous trouverez dans une fausse horlogerie, cette couverture nous permet d’opérer au plus près de notre cible». Agents dormants au cœur de la ville, nous recevons ce message sur nos téléphones la veille de la mission. C’est le signal d’activation tant attendu, il est temps de nous réveiller et de préparer la rencontre avec notre agent de liaison.

Notre groupe s’est donné rendez-vous à quelques pas de la boutique afin de ne pas éveiller l’attention. La vitrine est recouverte d’horloges, et l’une d’entre-elles pourrait nous aider si nous manquons de temps, son sens de rotation étant assez inhabituel.

kang_4Nous entrons et retrouvons l’agent David* qui nous présente la mission du jour. Les locaux discrets sont situés sous l’appartement du Dr Kang depuis maintenant 6 mois. L’agent Guillaume* avec qui nous étions en contact et qui nous avait invités n’est pas présent, il doit sans doute régler des dossiers à l’Agence.

On nous remet les équipements nécessaires à notre tâche, un smartphone crypté servira de moyen de communication et des messages apparaîtront si besoin à l’écran. Le briefing est effectué avec efficacité, mais l’agent-GM a du mal à garder son sérieux face à notre équipe hilare. Il réalise un peu tardivement que nous ne sommes peut-être pas la fine fleur de l’espionnage.

Le laboratoire du Dr Kang

Ce fameux Dr Kang a mis au point un poison indétectable et projette de l’utiliser prochainement. Nous devons subtiliser un échantillon du produit au plus vite pour analyse.

Nous montons l’escalier qui mène à l’appartement et au laboratoire du Dr Kang. Celui-ci s’est absenté pour 60 minutes, et l’Agence a jugé que ce temps était largement suffisant pour que notre équipe pénètre dans le lieu, récupère les éléments et ressorte. On voit bien que les missions sont gérées par des agents qui ne vont jamais sur le terrain !

Un compte à rebours s’affiche sur le téléphone, Dr Kang revient bientôt et nous sommes face à la porte de l’appartement, bien évidemment fermée. Nous pénétrons néanmoins assez facilement, sans effraction, et découvrons un décor intemporel, limite rétro. Ce Kang ne fait pas dans l’opulence.

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Si l’on en juge par les aliments du garde-manger, il n’a pas non plus une formidable culture culinaire, mais les différentes boîtes de conserve nous attirent, peut-être un peu trop. Nous avons droit au premier recadrage de l’agent de liaison qui craint pour notre ligne et refuse que nous goûtions à tout. Et si nous donnions simplement à manger à l’oiseau qui semble mal-en-point dans sa cage, ou est-ce déjà trop tard ?

Nous attaquons la fouille et trouvons une multitude d’objets et de clés, il y en a tellement que nous en ratons certains alors que c’est habituellement notre point fort. Les énigmes s’enchainent en parallèle, nous sommes bien dans une room non linéaire ! Nous allons devoir gérer la profusion d’éléments et ne pas en oublier, cette sensation grisante nous rappelle nos premiers Escape Games.

Les énigmes sont originales, bien intégrées aux décors, non répétitives et font appel à l’observation et à la réflexion. Pas de mathématiques ou de logique ici, et pas non plus de coopération. Quelques épreuves High-Tech sont présentes, et sont parfaitement adaptées à l’environnement, ne vous laissez pas endormir par les objets du quotidien… Nous rencontrons aussi des pièges, le Dr Kang se méfierait-il de la visite d’espions ? Un très beau meuble nous rappelle notre enfance avec un jeu «Aide Kiki à retrouver son chemin en suivant les lignes», mais le savant fou a encore plus brouillé les pistes.

Les décors sont plaisants et parfois surprenants. L’immersion n’est pas le point principal de cet Escape Game, mais tout est crédible. Il n’y a pas de musique et peu de bruitages, et si cela nous avait gêné dans d’autres univers, ce n’est pas le cas ici.

L’agent-GM nous accompagne pendant toute la mission, et nous envoie régulièrement des messages. Certains nous rassurent, d’autres sont moqueurs, et quelques-uns apportent de l’aide.

Nous récupérons le poison et sortons de l’appartement en 43 minutes, heureux d’avoir réussi à nous échapper avant le retour du docteur. Par contre, c’est raté pour la discrétion, les pièces sont retournées et il va réaliser que son appartement a été visité.

Le débriefing est sympathique et nous pouvons discuter librement de l’adaptation des énigmes aux joueurs. Depuis mars, The Escape Agency propose en effet trois niveaux de difficulté : Débutant, Expérimenté et Mégalomane. Plusieurs éléments du jeu changent lors de la mise en place, ne vous trompez donc pas à la réservation. Nous avions pour notre part choisi Expérimenté et nous aurions sans doute pu oser le Mégalo. Le taux de réussite est d’environ 50% pour les trois difficultés, les joueurs connaissant généralement leur niveau.

Nous vous recommandons cette salle, elle est agréable, variée et non linéaire !

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de The Escape Agency.

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* Afin de ne pas dévoiler les couvertures, nous utilisons ici les véritables noms d’agents.

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Crédits Photos : Les photographies de cet article proviennent de The Escape Agency

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Urbex – «La fac de 12h02»

10 avril 20168 commentaires

Les bâtiments de cette faculté de droit désaffectée nous attiraient depuis longtemps, mais leur proximité géographique faisait que nous remettions année après année notre visite, en nous disant que le moment viendrait bien un jour. C’était trop proche, trop simple…

En ce printemps 2016, nous ne pouvons plus reculer, leur destruction est imminente et il ne reste que quelques mois avant l’arrivée des pelleteuses. Nous nous décidons enfin, et c’est par un matin ensoleillé que nous entamons notre voyage dans le béton des années 1970.

La faculté est divisée en de nombreux bâtiments qui semblent disposés un peu au hasard sur le terrain. Certains sont même construits sur le toit d’un immense entrepôt de stockage de marchandises, lui même désaffecté. Les constructions datent de la fin des années 60, à l’exception de quelques immeubles plus proches des années 80. Le terrain est à l’abandon depuis 10 ans, le lierre recouvre inévitablement plusieurs façades.

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Nous cherchons un moyen d’entrer discrètement, le secteur est en pleine ville, les immeubles sont visibles de la rue et un collège toujours en activité borde la zone. En longeant la palissade métallique, nous repérons une ouverture le long d’un mur et pénétrons avec facilité.

Nous sommes sur le coté sud-ouest de la faculté, et l’entrée du bâtiment principal est ici murée. La bibliothèque toute proche parait plus accessible, même si un rideau métallique protège les portes. Un escalier extérieur permet d’en atteindre le premier étage, mais la porte d’accès est aussi murée. Nous pouvons néanmoins voir au travers des fenêtres et deviner la présence de nombreux rayonnages et autres meubles, notre curiosité n’en est que renforcée.

De retour au rez-de-chaussée, nous contournons l’immeuble et passons sur l’arrière de la bibliothèque, grande ouverte. Les couloirs servent de débarras, et les plantes s’entremêlent avec les grilles. D’anciens appareils sont entassés, est-ce simplement de vieux radiateurs mobiles ? Une lourde double porte métallique dévoile une cave qui semble étrangement encore en service.

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En passant par la coursive intérieure, nous arrivons à la porte principale qui n’est pas fermée, et entrons enfin dans l’édifice. Un vieux moniteur à tube cathodique est éventré sur une table. Cet étage très sombre et dégradé n’a pas beaucoup d’intérêt, mais une porte indique un «Accès aux salles de lecture» et donc aux étages supérieurs.

Nous montons rapidement au premier, débouchons dans la pièce qui était visible depuis l’extérieur et découvrons enfin les étagères. Des milliers de fiches cartonnées jonchent le sol, ces petits bristols qui servaient au référencement et au prêt des livres. Nous trouvons non loin les tiroirs en bois et leur classement alphabétique. Des tables sont encore en bon état, accompagnées des habituelles chaises en bois et métal de toutes les écoles de France. Si nous avions encore des doutes sur l’affectation du lieu, un tag «bibliotek» colore l’un des murs… D’autres pièces plus petites devaient servir de bureaux ou de cuisine, mais elles sont vides et n’ont pas d’intérêt.

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Quelques graffs sont présents dans la cage d’escalier qui mène au second étage, vers la salle de lecture. Un panneau «LIVRES» a perdu son L, ce ne peut être un hasard.

La salle n’est pas différente de celle du premier étage, mais elle est en moins bon état, les étagères sont cette fois couchées comme des dominos. Le temps s’est ici arrêté à 12h02, comme l’indique une vielle horloge à palettes (à lamelles métalliques) fixée au plafond. Des pancartes invitent au silence, et nous n’entendons que nos pas dans le bruit étouffé de la ville qui entre par les fenêtres.

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Le fond de la pièce est entièrement muré, il devait permettre la liaison avec le parvis implanté sur le toit de l’entrepôt de marchandises, et donner accès au restaurant universitaire. Par une fenêtre ouverte, nous avons une belle vue sur ce restaurant, mais aucune possibilité d’accès.

Les couloirs de l’étage sont délabrés, la peinture tombe en lambeaux. L’ascenseur est évidemment hors service, et l’on peut voir le dessus de la cabine et son câble au travers de la porte palière, dont la vitre est brisée. Le dernier bureau visité devait être le stockage du matériel informatique, un bel exemplaire de MS-DOS sur disquette 5″1/4 attend tristement une improbable résurrection.

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Nous redescendons, sortons de la bibliothèque, et tombons sur une voiture garée devant l’entrée principale de la faculté. Son hayon est grand ouvert, c’est mauvais signe, nous ne sommes donc pas seuls sur le terrain. Plutôt que de nous retrouver nez à nez avec un gardien, nous préférons quitter le secteur. La visite des amphis attendra…

Histoire

Construite dans les années 60, cette faculté de droit et de science économique accueille ses premiers étudiants peu de temps après mai 68. Elle est associée un an plus tard avec la faculté de médecine de la préfecture voisine afin de créer un nouveau pôle pluridisciplinaire. Ce dernier évoluera d’année en année pour former aujourd’hui une grande université répartie sur trois départements.

Les bâtiments sont typiques du style architectural de l’époque, avec un usage important de blocs préfabriqués en béton. Les baies vitrées sont montées sur des châssis aluminium et les toitures sont en tôle.

Les locaux se dégradent avec le temps, et des désaccords avec la municipalité dans les années 90 retardent les travaux. La nécessité de désamianter la zone complexifie encore les choses.

Les différents cursus seront transférés petit à petit dans les bâtiments de la faculté principale, bien plus moderne. La filière économie gestion déménage en 1991, et le droit en septembre 2005, signant l’arrêt définitif de cette faculté.

Un grand merci à @acupoftim pour les conseils de rédaction et à @tomlape pour la motivation.

Cliquez sur une photo pour accéder à la galerie…

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Crédits Photos : © Sébastien Mougey

Filed Under: Photographies, Top, Urbex 8 commentaires

Urbex – «La station endormie»

26 mars 20164 commentaires

La montagne, la neige et le ski sont rarement associés à l’exploration urbaine, et pourtant…

Nous sommes fin février et nos voitures montent tranquillement vers une étrange station de ski désaffectée. L’excitation est forte, nous avons appris l’existence de ce lieu quelques minutes plut tôt et avons immédiatement décidé de nous y rendre…

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Au détour d’un virage nous apercevons la structure d’un imposant immeuble qui semble encore en chantier. Nous continuons notre ascension, traversons une forêt et arrivons sur un parking complètement vide. Seules quelques traces de neige nous rappellent que nous sommes à la montagne. Aucun bruit, le silence est total.

Nous longeons ce qui a du être le bureau des remontées mécaniques, les guichets sont fermés depuis bien longtemps. Nous passons devant quelques cours de tennis sans poteaux ni filets, les mauvaises herbes remplacent les joueurs et fissurent le sol.

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C’est après une centaine de mètres que nous arrivons au pied de l’immeuble qui était visible de la route, et seul le gros œuvre est terminé. Le chantier est à l’abandon depuis plus de 20 ans, mais le bâtiment semble bien résister aux intempéries. Un grand hôtel devait ici voir le jour.

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Nous pouvons pénétrer aisément dans le bâtiment, les accès ne sont pas fermés. Nous visitons quelques pièces du rez-de-chaussée, les gaines électriques pendent encore des murs, mais tout est vide hormis quelques bâches qui trainent au sol.

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Un grand escalier nous mène au premier étage, et nous découvrons d’immenses fresques et tags. Les graffeurs ont pu prendre leur temps et certaines œuvres sont très réussies. La conjonction du bâtiment en ruine, des graffs et de la vue sur les montagnes enneigées est incroyable.

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Nous arrivons dans une gigantesque salle qui aurait pu abriter un restaurant, elle est totalement ouverte au vent et le sol est entièrement verglacé. Cette patinoire impromptue permet quelques jolies glissades.

urbex_station_2

Nous continuons notre visite, passons devant les cages d’ascenseurs vides et d’autres pièces plus petites. Certains graffs sont là en honneur de Charlie Hebdo.

La nuit va bientôt tomber, nous ne pouvons continuer notre exploration et trouver comment monter dans les étages, la vue depuis la toiture doit pourtant être impressionnante. Ce sera peut-être pour une prochaine fois…

Histoire

Cette région a longtemps été une zone d’extraction minière, mais la chute de la consommation de charbon depuis 1950 et la concurrence étrangère signent l’arrêt de cette activité. Une reconversion touristique est alors entamée et plusieurs stations de ski voient le jour sur les sommets environnants.

Ce site à 1500m d’altitude est choisi pour son ensoleillement, sa superbe vue sur la chaîne du Vercors et la possibilité de liaison avec une autre station proche. Les premières constructions sont lancées au début des années 90, et deux immeubles sont très vite livrés. Les remontées mécaniques sont installées et les pistes de ski ouvertes. Les constructions s’arrêtent malheureusement en 1993 pour des problèmes financiers et détournements de fonds.

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La station est maintenue en activité jusqu’en 2003, mais la neige et les touristes sont quasi absents. Après quelques rebondissements, une vente aux enchères et une reprise des travaux sur deux immeubles en 2005, tout s’arrête de nouveau. Les remontées seront démontées à partir de 2006 pour équiper les stations voisines…

Un grand merci à Manou pour la découverte de cet endroit !

–

Cliquez sur une photo pour accéder à la galerie…

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Crédits Photos : © Sébastien Mougey et Alice Mougey

Filed Under: Photographies, Urbex 4 commentaires

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