On s’échappe à peine d’un tueur en série pour se retrouver à fouiller la chambre d’un scientifique et à lui piquer son invention… Et personne ne nous croit !
Les Escape Games parisiens sont comparables à un tonneau de rhum que nous n’arrivons jamais à vider (oui, les Polygamer réinterprètent la mythologie Grecque comme ça les arrange). Nous écumons depuis maintenant deux ans et demi les salles de la capitale et nous ne sommes toujours pas exhaustifs, certaines enseignes nous sont encore inconnues. Alors quand un copain nous propose de l’accompagner pour tester les nouvelles salles de Fox in a Box, enseigne que nous ne connaissons pas, nous accourons !
Fox in a Box est une entreprise d’origine Serbe et Autrichienne qui a su s’étendre dans le monde entier par l’intermédiaire d’un important réseau de franchises. L’enseigne parisienne avait déjà importé trois scénarios en aout 2015 avec le laboratoire zombie, la banque et le bunker. Cette même franchise sort maintenant des limites de la capitale pour s’installer à Boulogne et en profite pour ouvrir trois autres scénarios, la prison, le tueur du Zodiac et le mystère de Tesla.
Ces nouvelles salles sont au rez-de-chaussée d’un immeuble de bureaux, et si l’entrée est assez surprenante, la partie accueil est vraiment spacieuse et chaleureuse. Nous allons pouvoir tester deux scénarios de suite, et nous allons décrire ces deux aventures dans ce même article.
La configuration de notre équipe est aujourd’hui originale puisque nous allons jouer avec un pro qui est habituellement de l’autre côté des caméras et des énigmes. Pierre-Clément est un copain rencontré l’année dernière, quand il était encore chez X-Dimension. On espère qu’il va relever notre dramatique niveau de fouille du moment.
Le tueur du Zodiac
Dans les années 60 et 70, un mystérieux tueur en série sévit dans la région de San Francisco, sans être jamais capturé. De nouveaux crimes très semblables apparaissent quelques années plus tard, est-ce encore lui, est-ce un copycat ? Nous allons devoir le découvrir, tout en étant dans la pire des situations, celle de ses futures victimes…

C’est attachés dans des positions plus ou moins agréables que nous débutons notre aventure. Notre liberté de mouvement réduite nous permet tout de même d’accéder à des éléments, mais le tueur nous a certainement drogués, nous avons beaucoup de difficultés à rassembler nos esprits. Le décor est simple, presque trop simple, c’est peut-être le studio du tueur ou un appartement qu’il utilise pour séquestrer ses victimes. L’éclairage est neutre, il n’y a pas ou peu de musique ou de bruitages, l’immersion n’est donc pas le point fort de cette salle. Le faux plafond de bureau n’améliore pas non plus l’ambiance, c’est dommage. Heureusement, quelques surprises dans la conception de l’espace vont égayer notre progression.
Coté énigmes par contre, il y a de quoi passer un bon moment avec une belle variété et de bonnes idées. Certains objets sont détournés et les mécanismes High-Tech bien intégrés. Une épreuve originale nécessite de la coopération, ou tout du moins un bon dialogue entre les joueurs. La fouille n’est pas complexe, il y a de la manipulation et l’aventure est plutôt linéaire. Californie oblige, certains éléments de la salle sont en anglais, ce qui pourrait perturber les joueurs non anglophones, mais ils n’entrent évidemment pas dans la résolution des énigmes.
Le système d’indices de Fox est original, c’est à vous de demander de l’aide en appuyant sur un bouton près de la porte. C’est donc à vous de juger de votre retard ou de votre blocage, ce qui n’est pas forcément évident. Une fois l’aide demandée, un message est glissé dans une fente de la porte, et une lumière s’allume pendant 10 minutes, durée pendant laquelle vous ne pouvez plus crier au secours. Nous testons forcément le système, même si nous n’en avons pas besoin (pas certain de ma crédibilité, là).
Nous évitons la mort en 47 minutes, mais nous serions sans doute restés 5 minutes de plus avec un système d’aide traditionnel où le GM est maitre de ses indices. La linéarité et la difficulté de la salle en font un Escape Game parfait pour les joueurs débutants ou les équipes qui veulent un challenge accessible. Le tueur du Zodiac est une aventure qui fonctionne bien et elle entre dans la catégorie des « Bonnes salles » de notre classement.
A peine sorti de San Francisco nous embarquons pour New York. Le voyage se fait assez rapidement puisqu’il suffit de traverser un couloir…
Le mystère de Tesla
New York, 1943, le célèbre scientifique Nikola Tesla vient de mourir dans sa chambre d’hôtel. Il nous a envoyé une lettre dans laquelle il nous demande de cacher sa dernière invention, et en amis dévoués, nous nous précipitons avant l’arrivée du FBI…
La chambre est très réussie, le décor parfaitement crédible. Le faux plafond de bureau est ici aussi présent, mais cela me dérange paradoxalement beaucoup moins que dans le Zodiac, cela tient sans doute à la richesse du mobilier, de la tapisserie, des objets. L’éclairage est étudié et du jazz vient parfaire l’ambiance, c’est confortable, cosy, et ce point est particulièrement travaillé puisque la musique évolue pour laisser place à des bruitages en fonction de notre progression.
Nous rassemblons de nombreux éléments, mais nous nous trouvons tout de même bloqués au bout d’une dizaine de minutes. Comme toujours chez Fox in a Box, le système d’indices est à notre initiative et nous le déclenchons. L’enseigne n’a visiblement pas prévu d’aide à cette étape du jeu, le GM doit intervenir oralement et il est un peu perturbé par notre blocage. Il nous demande combien nous avons trouvé d’objets, et quand on lui répond, il ne peut un retenir un « Ah ouais, quand même, il vous en manque beaucoup », c’est donc encore une fois la fouille qui pose problème ! Il faut dire que certaines cachettes sont extrêmement vicieuses, d’un niveau rarement vu.
Les énigmes sont très souvent dans le thème et bien conçues. Avec un sujet comme Tesla, ingénieur et inventeur connu pour ses découvertes dans le domaine de l’électricité, les possibilités sont nombreuses et sont très bien exploitées. Nous allons brancher, manipuler, observer, tourner des boutons, faire plein de chose en rapport avec l’électricité, jusqu’à une expérience surprenante où l’on s’attend presque à voir Jeff Goldblum débarquer. C’est très ludique et pourtant pas si simple, des énigmes à plusieurs étapes demandent une réelle réflexion.
Le thème est respecté jusqu’à la sortie, ce n’est pas une bête clé qui déverrouille la porte mais un mécanisme lié à la dernière invention de Tesla. Il nous faut 48 minutes pour arriver à cette dernière étape et quitter la chambre.
Cette salle est vraiment réussie, à la fois variée et dans le thème. Le taux de réussite est de l’ordre de 20%, ce qui nous paraît un peu faible vu notre expérience et notre temps de sortie. Elle ne devrait toutefois pas poser de problèmes aux joueurs habitués. Nous y avons passé un très bon moment et son classement dans les « Très bonnes salles » est évident…
Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Fox in a Box.
Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.
Crédits Photos : © Fox in a Box




Nous passons de 2017 à 2139 sans vraiment comprendre comment, et arrivons dans un bar presque clandestin, mélange de prohibition et de Steam punk. Les fenêtres sont barricadées par des planches que le soleil transperce à peine, l’ambiance est très réussie. Notre première mission est de rétablir l’électricité, et ce n’est visiblement pas si simple qu’au XXIème siècle. Après de longues secondes, l’un de nous trouve enfin la solution, mais ne peut s’empêcher de jouer à jour / nuit / jour / nuit, cette équipe est définitivement irrécupérable ! Le décor apparaît dans son ensemble et l’atmosphère qu’il en dégage est parfaite. Il y a un peu de bruitages et quelques musiques qui semblent liées à nos actions, un bon point pour l’immersion.

Nous nous approchons du caveau de la famille Saint-Germain, un lieu qui renferme un lourd secret. Devant l’imposante porte, le professeur nous résume l’avancée de ses travaux. Il compte sur nous pour trouver un moyen d’y pénétrer et essaiera de nous protéger des divers pièges et dangers. Il sera physiquement à nos côtés pendant toute l’aventure, prêt à réagir en cas de problème grave.
Après 53 minutes épuisantes, nous nous enfuyons de la crypte en courant et hurlant, l’immense porte se referme sur les secrets des Saint-Germain.






– Creuser dans la neige à 3200m d’altitude. Alors que tout le monde est là pour le plaisir du ski, le geocacheur va continuer à monter au-delà du téléphérique, juste pour chercher sous une antenne relais.


Nous sommes maintenant face à la cabine téléphonique et il est trop tard pour faire demi-tour. Nous ouvrons sa porte et entrons dans un souterrain d’une époque indéterminée, peut-être Londres pendant le Blitz, Paris dans le futur, peut-être ailleurs, cela n’a pas d’importance. Nous nous précipitons sur le premier objet bleu que nous trouvons, forcément, c’est à croire que nous le faisons exprès. Une voix nous recadre gentiment…
Nous récupérons tous les éléments nous permettant de sortir à 59 minutes, et dans un grand final dont Toma a le secret, nous nous sabordons presque. Par chance nous arrivons à nous échapper à 19 secondes de la fin du temps, quelle pression !


La fouille n’est pas évidente, et nous devons repasser plusieurs fois sur chaque élément pour en découvrir les secrets. Notre équipe n’est pas très efficace et nous nous demandons si le vampire n’a pas aussi trouvé l’élixir de somnolence. Il est temps de prendre des forces et nous attaquons à pleines dents l’ail que nous avons apporté. Bien plus en forme, la suite s’enchaine beaucoup plus facilement.


C’est au moment de l’ouverture de Mafia District, la seconde salle de Team Time, que nous réalisons que nous sommes complètement passés à côté de la première. Le Bunker Zombie est pourtant ouvert depuis un an et sa thématique aurait dû nous attirer bien plus tôt. L’inspiration vient de Cubirint à Moscou, et plus particulièrement de la salle « Zombie Hour ». Sa créatrice, Ania, nous a invités à venir rencontrer ses zombies, et nous débarquons un beau jour, un peu en retard et en courant dans ses locaux proches des Grands Boulevards. L’accueil est très agréable, on prend un peu de temps pour discuter de l’enseigne, du futur bar à jeux, des évolutions, puis on passe au briefing dans les sous-sols. Après les consignes et questions habituelles, une vidéo nous présente l’histoire…
Il n’y a pas d’écran dans la salle et les retours du GM se font par des hauts parleurs qui diffusent des messages avec un accent russe prononcé. C’est parfaitement immersif et Ania nous apprendra après l’aventure que c’est la voix de son père. Des musiques et bruitages nous accompagnent tout au long de notre visite, et certains événements déclenchés à distance ajoutent un peu de stress.


Si le récepteur GPS de randonnée était historiquement l’accessoire indispensable du geocacheur, il tend à être remplacé par un simple smartphone. Beaucoup plus facile d’utilisation, il suffit d’y installer une des nombreuses applications de Geocaching, de sélectionner une cache proche et de partir la trouver…




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