smy

chroniques geeks, ludiques, photos et autres trucs…

  • Accueil
  • Thèmes
    • Apple
    • Escape Games
    • Geek et High-Tech
    • Geocaching
    • Jeux
    • Microsoft
    • Photographies
    • Pommes
    • Smy
    • Space Invaders
    • Steve Mobil
    • Urbex
  • Blog
  • A propos
  • smyapps

De l’importance du Game Master

29 octobre 20171 commentaire

Un Escape Game n’est pas qu’une succession d’énigmes, de cadenas et de pièces. C’est aussi une interaction permanente entre un Game Master et des joueurs, et c’est presque le plus important !

Cet article a été rédigé à chaud, juste après une énième aventure désastreuse qui aurait pu tourner tout autrement si le Game Master avait suivi notre équipe…

Game quoi ?

Le Maitre du jeu ou Game Master en Anglais accompagne les joueurs pendant un Escape Game. On pourrait croire que son rôle n’est que de venir en aide aux joueurs en détresse, mais c’est en fait bien plus que ça.
Citons, entre autres :
– Le briefing avant la partie, le rappel des règles et de l’histoire
– La mise en condition des joueurs, et quand le scénario le nécessite, l’incarnation d’un rôle de l’histoire
– Le suivi du déroulement de l’aventure avec l’aide aux joueurs, l’adaptation de la difficulté de la salle, la gestion des problèmes techniques et enfin le plus important, l’immersion des joueurs
– Le débriefing, avec l’explication de ce que les joueurs n’ont pas compris, et la remontée d’éventuelles remarques en vue d’améliorations
– Le « reset » de la salle pour l’équipe suivante

Nous allons plus particulièrement nous intéresser au cœur de l’aventure, les 60 minutes de jeu, et comprendre pourquoi le Game Master a un rôle prépondérant dans le succès d’une salle. L’expérience vécue est entre ses mains.

Le Game Mastering est un Art…

Dans un monde idéal, le GM est dédié à votre mission et ne s’occupe donc que de vous. Il maitrise totalement sa salle, suit 100% des discussions et réflexions des joueurs, et sait exactement où vous en êtes. Les meilleures enseignes fonctionnent selon ce principe et cela se ressent inévitablement.

Nous citons à chaque fois les parisiens de One Hour qui ont élevé le Game Mastering au rang d’art. Sans être physiquement dans la salle, leur GM est avec vous, et parfois même contre vous. Il va pouvoir adapter le jeu à votre niveau et trouver des subterfuges pour ralentir votre progression si vous êtes trop doués. Sa folie n’a pas de limite et il peut même extraire des joueurs en cours de partie ! On comprend donc que le rôle du GM n’est pas limité à aider les joueurs perdus mais peut permettre de sublimer une mission. Si cette enseigne excelle, elle n’est pas la seule et de nombreuses autres ont compris l’importance et le rôle du GM.

Un GM de One Hour en tenue de travail

Un autre point très important et la gestion en temps réel des problèmes techniques. Cela peut aller du simple cadenas qui bloque au mécanisme High Tech qui ne fonctionne pas comme prévu. Les salles sont de plus en plus technologiques et cela peut entrainer de nombreux soucis. Lors de notre visite de Labsterium en 2016, nous avions découvert que des chemins parallèles étaient parfois prévus et que le GM pouvait diriger les joueurs vers ces solutions sans qu’ils ne se rendent compte du bug.

Après ces notes agréables, venons-en au cœur du problème, les cas où le GM est néfaste pour l’aventure.

Le Game Mastering est un drame…

Dans le monde réel, le GM n’est parfois pas exclusivement pour vous. Une fois les salles construites, le personnel devient le poste de dépense le plus important d’une enseigne et certaines sont tentées de réduire le nombre de salariés. Le GM suivra donc plusieurs équipes en parallèle ou s’occupera du rangement d’une salle pendant que des joueurs sont dans une autre…

Certaines sociétés parisiennes sont réputées pour cela et le résultat est souvent catastrophique. Il nous est arrivé de nous promener plus de trente minutes dans une salle avec un élément cassé qui n’aurait jamais dû être détaché de son support, à le montrer aux caméras en demandant si c’était normal, sans obtenir de réaction. Cette même enseigne avait truffé ses énigmes, tiroirs, portes d’étranges capteurs. Nous en avions déduit qu’un système informatique devait mesurer le temps de progression et être capable de prévenir le GM quand il y avait du retard et donc lui éviter de surveiller en permanence chaque équipe.

Mais sans tomber dans ce travers extrême, il peut aussi simplement y avoir des GM peu inspirés ou fatigués. Il nous est arrivé d’avoir besoin d’aide dans une salle difficile et d’avoir pour seule réponse la même phrase répétée inlassablement. Nous ne l’avons pas comprise la première fois, ni la deuxième, la troisième, la quatrième fois. Au bout de dix minutes tout le monde était totalement sorti du jeu. A l’opposé, nous avons aussi eu des cas où les aides étaient données bien trop rapidement alors que nous bloquions à peine, pour finir par sortir en 45 minutes. Ajoutons des aides sur des énigmes déjà résolues et même des solutions données directement.

L’aventure dont nous parlions en introduction et qui a donné l’idée de cet article vient d’ouvrir. Sa conception fait que l’on doit trouver le moyen d’entrer nous même dans la salle. Nous étions deux ou trois à manipuler un code quand un joueur a trouvé une porte secrète qui permettait d’accéder à une autre pièce. Nous sommes entrés un par un, avons commencé à fouiller, à trouver des éléments et c’est seulement au bout de longues minutes que le GM a remarqué que nous n’étions pas du tout où il fallait mais dans la pièce finale de l’aventure !

Nous pourrions raconter pendant des heures nos mésaventures, les pannes d’électricité d’une partie des mécanismes, les énigmes court circuitées au point de résoudre la finale en moins d’un quart d’heure, etc. Dans la majorité de ces cas, un GM attentif aurait pu régler immédiatement le problème et faire en sorte que le jeu ne soit pas gâché.

Pourquoi raconter tout ceci ? Peut-être pour que certaines enseignes prennent conscience de l’importance du Game Mastering. Une équipe qui vient jouer à un Escape Game vient pour s’amuser et réfléchir. Le lieu, les décors, les énigmes comptent pour beaucoup, mais en payant 120 euros pour une heure de jeu, les joueurs peuvent s’attendre à avoir une équipe dédiée qui va leur donner la meilleure expérience possible. Sinon ces joueurs finiront par retourner devant leur console et déserter ce formidable loisir.

N.B. Nous n’avons volontairement cité qu’une seule enseigne dans cet article, celle qui représente pour nous l’excellence du Game Mastering, il y en a évidement d’autres très bonnes. Nous n’avons pas souhaité nommer les enseignes problématiques, le but de cet article n’étant pas de distribuer des mauvais points.

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Classé sous :Escape Games, Une 1 commentaire

Escape Game – «Chinatown : Dans les Griffes de la Triade» Crack the Egg

16 octobre 2017Laisser un commentaire

Vous avez toujours rêvé d’intégrer une équipe de Yakuzas ? Rejoignez notre centre de formation et partez en mission d’infiltration de la mafia chinoise…

Dans le milieu assez classique des noms d’enseignes Escape Games, certains font parfois preuve d’originalité. Après Tempête sous un crâne très inspiré par Victor Hugo, voici Crack The Egg inspiré par… …les oologistes. Céline, Nicolas et Valentin sont en effet collectionneurs de coquilles d’œufs. Ça peut paraître un peu fou, mais cette passion leur a donné une étrange idée, un fil conducteur pour leurs rooms. Dans notre perspicacité redoutable, l’un d’entre nous pense même qu’il pourrait s’agir d’un œuf…

Après avoir passé l’entrée (en forme d’œuf), nous rencontrons trois de cinq créateurs. L’ambiance est très chaleureuse et on retrouve immédiatement le coté passionné des petites enseignes, ils sont fans, ça ne fait aucun doute. Les règles habituelles sont vites expédiés, il en va de même pour notre formation de Yakuzas, donc de membres de la mafia japonaise. Nous sommes prêts à nous infiltrer dans la mafia chinoise ennemie…

Chinatown : Dans les Griffes de la Triade

On a cassé mon oeuf
La guerre des mafias fait rage à San Francisco en 1979. Plutôt que de regarder tranquillement Calimero à la télé et de se faire un Katsudon, notre équipe profite du nouvel an chinois pour tenter de récupérer un objet d’une valeur inestimable.

D’après notre informateur, l’objet se trouve dans un appartement au fond d’une ruelle. Comme il a eu la gentillesse de nous donner la clé, nous entrons assez facilement et découvrons une pièce dont les murs sont recouverts d’un papier peint totalement 70’s, j’en ai la tête qui tourne ! La musique d’ambiance est de la même époque, forcément. Le décor est totalement crédible, le mobilier parfait. L’éclairage est aussi très étudié, bien plus que nous ne l’imaginons et ne le remarquons d’ailleurs.

Nous bloquons assez longtemps sur la première énigme, ce qui permet à certains membres de l’équipe de fouiller bien plus minutieusement que d’habitude, et donc de trouver des éléments cachés avec vice. Certains objets sont volontairement redondants, c’est insolite et perturbant à la fois.

Les énigmes sont originales et mélangent du très traditionnel, des mécanismes High Tech bien intégrés, de la manipulation. Elles sont dans le thème et demandent au minimum de l’observation, parfois de la recherche et de l’analyse documentaire. Une énigme d’Einstein casse malheureusement un peu le rythme, c’est dommage. Certains joueurs apprécient ce type de casse-têtes, ce n’était déjà pas notre cas il y a 3 ans, ça ne l’est plus du tout en 2017. Heureusement, Chinatown propose d’autres épreuves plus fluides et fun…

Les retours du GM se font par un vieil interphone parfaitement dans l’époque, nous avons d’ailleurs l’occasion de l’entendre grésiller quatre ou cinq fois pendant notre mission, nous ne sommes pas très efficaces aujourd’hui. Le chronomètre est aussi très bien intégré dans un élément de décor que l’on pourrait presque prendre pour une énigme.

Nous trouvons au bout de 54 minutes l’objet tant convoité, ou plutôt nous pensons l’avoir trouvé. Une bouteille de champagne tout fraiche se dévoile, je dois être un peu ahuri car mes coéquipiers me regardent en se marrant. Une étiquette « Pour la Tête de Dragon, notre chef vénéré » y est accrochée et je réalise que c’est pour mon anniversaire. Je viens de me faire prendre à mon propre jeu, c’est généralement plutôt mon rôle de faire personnaliser les rooms pour les copains.

Nous sortons de l’appartement en hésitant un peu, n’y avait-il pas aussi une histoire d’œuf ? Qui a vraiment écouté le brief ? Nous retournons alors résoudre la dernière énigme, une quête annexe, et trouvons un étrange objet qui sert bien de fil conducteur entre les différents scénarios de l’enseigne !

Vient le moment du debrief et quoi de mieux pour cet exercice que de le faire autour d’une bouteille ? Et quoi de plus surprenant que de voir arriver un gâteau avec des bougies ? S’en suivra une discussion très agréable qui sera l’occasion d’en apprendre plus sur l’enseigne, l’équipe, le fameux œuf et la quête secondaire.

Pour conclure, nous avons trouvé cet Escape Game relativement difficile, même si le record au moment de la rédaction de cet article est de 43 minutes, et un peu old school. Il se classe néanmoins sans problème dans nos bonnes salles. Lors de votre prochaine mission chez Crack The Egg, nous vous conseillons de poser des questions à l’équipe sur les coquilles d’œufs, ils sont incollables !

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Crack The Egg.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : © Crack The Egg

Classé sous :Escape Games Laisser un commentaire

Escape Game – «Le bunker» Fox in a Box

16 septembre 2017Laisser un commentaire

Quand un stock de vodka Russe est en danger à l’autre bout du monde…

Nous avions failli réaliser un de nos rêves en juillet dernier, jouer dans une salle avec de l’eau qui monte pendant la partie. Un peu aidé par la météo et les fortes pluies du début de l’été, Fox in a Box avait réussi ce tour de force dans le Bunker. Mais ils avaient préféré nous faire changer d’aventure avec le Labo Zombie plutôt que de nous fournir des masques et tubas. Nous revenons un mois plus tard avec nos palmes et découvrons que tout est redevenu normal, il n’y a plus d’inondation, plus aucune trace d’eau. Nous pouvons entamer au sec notre voyage dans les années 80…

Le bunker

La troisième guerre mondiale est proche, notre équipe d’espions est envoyée dans un bunker en pleine guerre froide, plus attirée par la vodka que par les ogives nucléaires…

Nous descendons des escaliers et arrivons dans un bunker assez joliment décoré. Enfin joliment selon les critères militaires de l’URSS des années 80. Le décor est plutôt crédible, Fox in a Box a su exploiter intelligemment l’espace. C’est un mélange de pierre, béton, camouflage vert (à la réflexion, je me demande pourquoi il faut camoufler le plafond d’un sous-sol) et meubles en bois et métal qui pourraient être d’époque. Différents mécanismes sont visibles, de grandes horloges indiquent d’improbables heures de villes tout autant improbables.

Comme toujours, certains membres de l’équipe se précipitent sur les vêtements présents et décident de les enfiler comme déguisements plutôt que de les fouiller. Ça y est ? C’est bon ? On va pouvoir commencer l’aventure ? Heureusement, la fouille n’est pas très complexe, les premières énigmes s’enchainement bien et sont plutôt fun. Nous avons droit à de la manipulation, des mécanismes, de la collaboration, tout ce que l’on aime. Une énigme occupe simultanément les quatre membres de notre équipe, s’il est sans doute plus intelligent de la faire à moins, nous insistons et notre joyeux désordre fini par payer. Un élément Hi-Tech sert à résoudre plusieurs énigmes et apporte de la continuité dans la mission, c’est assez original et bien vu. Une manipulation sur un étrange meuble ne résiste pas à notre champion de France de Docteur Maboul (et pour répondre à des collègues blogueuses presque traumatisées par cette épreuve, il n’est pas né sur Tatooine ni sur Krypton).

L’espace de jeu n’est pas immense, mais de nombreux allers-retours de pièces en pièces cassent la linéarité et amplifient le stress. L’immersion est appuyée par des musiques et bruitages qui évoluent tout au long de l’aventure.

L’aide est « à la demande » chez Fox in a Box, un bouton est présent sur l’un des murs et c’est aux joueurs d’appuyer quand ils jugent qu’ils sont perdus. Ce bouton se bloque alors pour les dix prochaines minutes, il faut donc bien juger de son éventuelle avance ou de son retard. Le GM nous suit pendant toute la partie et il intervient même sans que nous ne lui demandions, il ne doit pas vouloir que l’on démonte toute sa salle.

Nous désamorçons l’arme nucléaire en 53 minutes dans un final un tout petit peu trop rapide. Certaines énigmes intermédiaires sont étonnements plus complexes que la dernière, c’est un peu dommage mais c’est un détail. Le GM vient débriefer dans la salle, nous avons largement le temps de reparler de notre aventure avec lui.

Cette aventure est très agréable, très ludique et variée, elle rejoint notre classement des très bonnes salles Parisiennes.

PS: Si nous avons encore une fois sauvé le monde et si nous aimons désamorcer des missiles nucléaires au bout de la planète, ne comptez pas sur nous pour aller à Pyongyang…

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Fox in a Box.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : © Fox in a Box

Classé sous :Escape Games Laisser un commentaire

Geocaching – Une énigme pour les fous

10 septembre 20174 commentaires

Histoire de la création d’une Mystery très psychiatrique, d’un fou pour les fous…

Je ne sais pas comment germent les idées débiles dans la tête des gens, mais dans mon cas la douche du matin est une inépuisable source d’inventions farfelues. Une fois de plus, ce petit espace d’un mètre carré a produit dans mon cerveau quelque chose de bizarre, très bizarre…

L’histoire est un peu longue, revenons plus de 50 ans en arrière, à une époque où je n’étais pas encore né.

Eliza

Une étrange Intelligence Artificielle a croisé au moins trois fois ma vie de geek. Elle se nomme Eliza et sa naissance date de 1964. Son père est un informaticien germano-américain nommé Joseph Weizenbaum. Il travaille à l’époque pour le laboratoire d’I.A. du M.I.T. et crée ce programme qui simule une discussion avec un psychiatre. Eliza fonctionne par reconnaissance de formes et substitution de mots. Elle est capable de reformuler des phrases et de poser des questions à partir des échanges précédents.

> I am the psychotherapist. Please, describe your problems.
I am unhappy.
> Are you unhappy often?
Yes.
> Can you elaborate on that?
Too much work.
> Why do you say too much work?

Mon premier contact avec cet algorithme date de mon adolescence. Je programme une version très simple d’Eliza sur mon ordinateur de l’époque (et je vous interdis de penser que j’étais un ado geek cinglé qui aurait pu jouer dans Stranger Things), puis j’oublie pendant des dizaines d’années ce code.

Nouvelle douche en 2012, je développe à l’époque des jeux débiles sur iPhone avec toute une série de détecteurs de créatures, et nouvelle révélation ! Et si j’adaptais cette Eliza à l’iPhone pour donner l’impression aux joueurs qu’ils discutent avec des fantômes, des vampires, des zombies ? Incapable de résister à cette idée, il me faudra plusieurs mois pour faire revivre l’Intelligence Artificielle et en faire une version française un peu crédible. Notre grammaire est bien plus complexe et le changement de personne (Je <> Vous) beaucoup moins simple.

Cinq ans et quelques douches plus tard, nous sommes en juin 2017. Les Escape Games et le Geocaching ont remplacé le développement iPhone dans ma liste de loisirs geeks. L’eau coule en pluie sur ma tête, des neurones et synapses se réveillent et font une nouvelle fois surgir Eliza ! Et si…

Geocaching

…et si j’adaptais une troisième fois ce code pour en faire une énigme de Geocaching ? Je sais que la question est purement rhétorique, c’est déjà trop tard. Pour ceux qui n’ont pas suivi, le Geocaching n’est pas que la recherche de petites boîtes cachées dans les bois. Il y a aussi une partie résolution d’énigmes et toutes les idées sont possibles, surtout les plus folles.

Étant geocacheur parisien depuis seulement un an, je ne connais évidemment pas toutes les 850 caches de la ville et encore moins les 13.000 de l’Ile de France. J’ai pour habitude de demander à deux copains(1) bien plus expérimentés si mes idées existent déjà. Et pour celle-ci, non seulement il n’y a rien de semblable, mais leur enthousiasme me motive.

Je récupère mon précédent développement iPhone et fais une évolution rapide pour valider le concept. Ça marche, il est possible de donner l’impression de discuter avec une cache. C’est juste assez «barré» pour me plaire.

Impossible de faire télécharger une appli iPhone aux geocacheurs, il faut trouver un moyen d’adapter le système et en faire un site web. C’est donc reparti pour deux mois de développement, de portage dans un nouveau langage informatique, de création d’un site. En parallèle de la partie purement technique, le mécanisme de l’énigme prend forme, les étapes nécessaires à sa résolution sont trouvées et semblent possibles. J’hésite encore, est-ce que l’on parlera avec une cache ou avec un psychiatre…

Après une courte période de beta test par des geocacheurs(2) qui vivent en Martinique et qui sauront garder le secret, vient le moment de choisir où sera réellement cachée la boîte dans Paris. Comme à chaque fois, je suis plus excité par l’énigme en elle-même que par la pose de la cache, certains sont des spécialistes de la création de boîtes thématisées, ce n’est pas mon cas. Je trouve tout de même un emplacement dans le thème et décide qu’il est largement temps de la publier. Nous sommes mi-aout, le descriptif est rédigé, ce sera «Je vous écoute» et on parlera à un psychiatre de nos problèmes d’addiction ludique, c’est parti…

Publication

Une véritable conversation entre un psy et un fou(3)
La Mystery sort un vendredi soir et les premiers joueurs commencent à discuter… La sauvegarde des dialogues prévue pour le débugging est toujours en place et j’ai donc accès à la retranscription des échanges. Si dans certains cas cela tourne un peu en rond, d’autres discussions sont magiques, irréelles. Le système arrive à répondre avec un semblant d’intelligence ou de folie suivant les utilisateurs. Certains joueurs m’envoient même des captures d’écrans…

Il y a de nombreuses pistes d’améliorations et je passe les jours suivants à corriger des petits points, à ajouter des easter eggs et à faire une version anglaise. Je réalise qu’il y a des incohérences et que certaines phrases datent de l’époque où je pensais que l’interlocuteur serait une cache et non un psychiatre.

Fous ?

Les premiers logs tombent assez vite et l’imagination des joueurs dépasse celle du psychiatre. Un fou(3) encore plus fou que les autres cherche une cache pour son prochain jalon, son prochain seuil du nombre de caches trouvées. A ma surprise et ma joie, il décide que cette Mystery sera sa 40.000ème cache (soit une moyenne d’une cache toutes les deux heures depuis huit ans, nuits comprises) et me fait la surprise.

Cette énigme lève mes derniers doutes sur la santé mentale des geocacheurs parisiens, ce milieu est cinglé et je m’y sens bien, n’est-ce pas docteur ?

Si vous voulez tester cette énigme : Je vous écoute… – I’m listening to you….

(1) Mes discrets conseillers sont TofLaBeuze et Surfoo
(2) Beta tests par les Bzh972 et Clara972
(3) Monsieur Arnokovic, votre traitement est prêt…

Classé sous :Geocaching 4 commentaires

Street Art – Blub L’Arte sa nuotare

20 août 20175 commentaires

«L’art sait nager», street art au détour des rues de Florence et Lucques…

L’auteur est Blub, un artiste Florentin qui détourne des tableaux célèbres en oeuvres subaquatiques. Dans le désordre, des chérubins de La Madone Sixtine de Raphaël, la Venus de Botticelli, Shakespeare, Bianca de medici de Bronzino, une scène de la Dolce vita de Fellini, Le triomphe de la chasteté de Piero della Francesca.

· 20/07/2017 au 25/07/2017 · Florence et Lucques · Italie
· © Sébastien et Alice Mougey · Tous droits réservés · All rights reserved

Classé sous :Photographies 5 commentaires

Escape Game – «Laboratoire Zombie» Fox in a Box

12 août 2017Laisser un commentaire

Un labo russe, un virus qui contamine la planète et des zombies ! Nos pauses du midi sont vraiment inimitables…

Paris, juillet 2017. Alors que les températures sont caniculaires, un violent orange s’abat sur la ville. Plusieurs stations de métro sont fermées, des voies inondées, de nombreux tunnels sous l’eau. Un petit groupe de joueurs inconscients se dirige tranquillement vers les locaux de Fox in a Box pour enfin découvrir le Bunker et plonger dans la guerre froide des années 80. Une fois sur place, le risque d’explosion nucléaire est écarté, le bunker est lui aussi immergé et le lancement de missile ne peut plus avoir lieu !

Contrairement à beaucoup d’autres introductions totalement fantasmées, celle-ci est bien réelle et nous avons découvert en arrivant que notre Escape Game du jour était sous l’eau, ou tout du moins avait souffert des inondations de la nuit. La manager du lieu, Claudia, nous propose immédiatement de changer de scénario et après discussion avec Alexis, notre GM, nous enfilons des blouses tachées de sang et embarquons pour un voyage chez les morts vivants…

Le Laboratoire Zombie

Un virus Zombie s’est répandu sur la planète et la population est presque intégralement infectée. Une équipe de chercheurs russes a quasiment trouvé l’antidote, mais n’a pu l’utiliser avant de se faire à son tour contaminer. Nous nous rendons sur place pour tenter de retrouver et terminer leurs travaux…

La décoration du laboratoire est sobre, aseptisée, mais fourmille d’éléments : microscope, ordinateur, machines étranges, armoires vitrées, formules sur les murs… La lumière est crue mais cela participe à l’ambiance et de nombreux bruitages renforcent l’immersion. Pour avoir trop fait d’aventures sans bruitage, nous apprécions vraiment dès que nous en rencontrons, même si ce devrait être la norme. Et pour notre plus grand plaisir, l’éclairage et les bruitages évoluent même pendant l’aventure.

Nous avons largement de quoi occuper les membres de notre équipe de scientifiques, il y a de la fouille, de l’observation, des éléments d’énigmes partout et ils sont globalement dans le thème. La room pourrait ne pas sembler linéaire alors qu’elle l’est totalement. Les cadenas sont peut-être un peu nombreux, mais un système simple permet de les repérer et d’avancer étape par étape. Certaines énigmes demandent de la collaboration, et une bonne dose d’adresse pour l’une d’elle. Il y a plusieurs moyens de la résoudre et si vous n’avez que des mains gauches, vous devriez pouvoir trouver une solution en trichant un tout petit peu. Comme un coéquipier est champion de France de Docteur Maboul, nous la passons très rapidement. D’autres manipulations sont très originales et nous adorons jouer aux petits chimistes. Enfin, certains textes sont en anglais et pourraient rebuter les équipes anglophobes, mais le GM nous assure que cela est très rare et que les mots utilisés sont très simples.

Comme d’habitude chez Fox in a Box, le système d’aide est à la demande. Quand vous êtes bloqués, vous pouvez appuyer sur un bouton pour obtenir un indice. Le bouton se bloque alors pour les 10 minutes suivantes, c’est à vous et seulement à vous de juger du moment opportun, ce qui n’est pas forcément simple. Assez incroyablement, nous n’avons pas une seule fois besoin d’aide, cela n’a pas dû nous arriver souvent dans notre vie d’enfermés.

Nous terminons l’antidote en 48 minutes et découvrons l’effet de notre mixture sur les zombies, il semble efficace. Nous décidons de nous l’administrer mais le GM intervient et nous en empêche !

Cette salle est classique et on y passe un bon moment. Il n’est pas simple de juger en 2017 une room qui a maintenant deux ans, tant les Escape Games évoluent en permanence. C’est d’ailleurs un point de désaccord dans l’équipe, faut-il la juger comme une salle de l’été 2015 ou selon les critères actuels ? Dans tous les cas, elle se classe au minimum dans les bonnes salles ! Elle conviendra aux débutants avec un peu d’aide et aux joueurs plus confirmés qui éviteront alors le bouton « indice ».

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Fox in a Box.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : © Fox in a Box

Classé sous :Escape Games Laisser un commentaire

Street Art – Clet Sens Interdits

21 juillet 20171 commentaire

Des oeuvres de Clet Abraham au détour des rues de Florence…

L’auteur est Clet Abraham, un peintre et sculpteur français qui vit à Florence.

· 19/07/2017 et 20/07/2017 · Florence · Italie
· © Sébastien Mougey · Tous droits réservés · All rights reserved

Classé sous :Photographies 1 commentaire

Escape Game – «L’Arche Perdue» Victory Escape

24 juin 2017Laisser un commentaire

On a toujours rêvé d’échapper à une énorme boule de pierre et à d’autres pièges mortels dans un ancien temple…

Après avoir adapté plusieurs aventures de l’enseigne hongroise Mindquest dans ses locaux d’Opéra, Victory Escape a ouvert au printemps 2017 une nouvelle adresse toute proche de Beaubourg. Les scénarios sont toujours signés de l’enseigne de Budapest et fidèle à son habitude, Victory a profité de la francisation pour donner des noms en référence à des films et livres connus. Ce sera cette fois « l’Arche perdue » mélangée à une étrange histoire de crâne de cristal.

Nous sommes accueillis par Barbara qui nous a invités à venir découvrir cette toute nouvelle aventure. L’accueil se fait dans une zone très typée Old El Paso, un Escape Game événementiel pour la marque tex-mex qui est aussi présent dans ces locaux. Mais pas de bonbons à l’avocat pour autant.

Julia est notre GM et le briefing se passe très chaleureusement. La période de beta est terminée et nous allons pénétrer dans une salle ouverte au public. Vous comprendrez bientôt pourquoi il est nécessaire de le préciser…

L’arche perdue

D’après un vieux manuscrit, l’arche perdue d’Apocalipto contiendrait une statuette offrant la jeunesse éternelle. En bons archéologues occultistes, nous partons à sa recherche dans la jungle amazonienne…

Le premier contact avec la jungle et les abords du temple est étonnant. Nous sommes littéralement transportés et l’atmosphère est incroyable, il y a un très beau travail de décors. La jungle est bien là, l’éclairage réussi et même s’il manque des bruitages, l’immersion est parfaite. Comme dans beaucoup d’aventures, la première épreuve consiste en une fouille minutieuse des lieux. Et comme dans beaucoup de nos aventures, nous passons à côté d’un élément important. Une fois ce point réglé, le premier casse-tête apparaît et nous imaginons assez bien ce qu’il faut faire, sauf que cela ne fonctionne pas. Nous insistons sur la manipulation à effectuer, varions les mouvements, mais toujours rien. Après un long moment et sans action de notre part, la jungle prend vie, des bruitages d’oiseaux se font entendre, étrange, il n’y en avait pas jusque là. La GM nous signale alors qu’un problème électrique a perturbé le début de notre mission et qu’elle va nous ajouter 7 minutes de temps supplémentaire. La fameuse manipulation fonctionne enfin, mais nous sommes malheureusement déjà un peu sortis du jeu et nous n’y rerentrerons plus vraiment…

Les énigmes suivantes sont variées et demandent beaucoup de manipulation, c’est assez amusant à réaliser. L’aventure est plutôt fluide, au détail prêt du temps de réaction de certains mécanismes qui semblent être déclenchés à distance par la GM. Le plus surprenant est qu’il faut souvent trouver ce qui a été déclenché, de petits clignotements de l’éclairage d’ambiance indiquent que quelque chose s’est passé, et c’est aux joueurs de trouver où. C’est un parti pris de la salle et si cela surprend les premières fois, nous nous y faisons vite. Enfin, les casse-têtes sont dans le thème et il n’y a pas de cadenas (qui seraient anachroniques), c’est appréciable.

Après une demie heure de jeu, nous découvrons un mécanisme très original mais sa mise en œuvre est assez capricieuse. Sa conception un peu bancale fait qu’il ne fonctionne pas systématiquement. Une dizaine de tentatives infructueuses plus tard, notre GM nous annonce que l’on va venir nous aider. Deux personnes entrent alors dans la room, dont un technicien de l’enseigne hongroise. Ils arrivent à réparer le système et nous pouvons continuer. S’il nous restait encore un peu d’immersion, c’est maintenant définitivement terminé.

Nous ne parlerons pas des autres petits problèmes, mais nous avons vraiment l’impression d’avoir testé une room en beta, c’est dommage. Nous sortons au bout d’un temps indéterminé, sans savoir si nous avons aimé ou non. Cette aventure pourrait sans doute se classer dans nos bonnes ou très bonnes salles, mais en l’état elle se retrouve dans les salles moyennes. Il y a pourtant un très gros travail de décors, d’immersion, de mécanismes, tout ce qui nous plait généralement…

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Victory Escape.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : © Victory Escape

Classé sous :Escape Games Laisser un commentaire

Geocaching – De l’autre côté du miroir

9 juin 20175 commentaires

Troisième article sur le Geocaching, cet étrange loisir deviendrait-il une drogue ? Un nouvel élément de réponse est caché dans ce qui suit…

A partir de combien d’article peut-on considérer qu’il n’est plus nécessaire d’introduire un sujet ? Trois semble être un bon nombre, et pour ceux qui se demandent encore ce qu’est le Géobidule, vous pouvez réviser ici.

La société qui gère tout ça vient d’annoncer que la barre des trois millions de caches était franchie, il y a donc trois millions de boites cachées un peu partout dans le monde par plus de 360.000 cinglés (si vous êtes dans ce cas, ne prenez pas mal ce qualificatif, c’est généralement un compliment sur ce blog). Il y a approximativement cinq pourcents des joueurs qui franchissent le pas et décident de cacher des boîtes.

Mais pourquoi se lancer dans la pose d’une cache ? Pourquoi passer du plaisir de la découverte, du jeu, à la création en elle même ? Pour le partage, bien sûr, mais pas uniquement…

La première

Cacher pour la première fois est un peu comme faire de l’Air Guitar pendant un concert, un truc un peu ridicule qui est plus fort que vous. Vous avez déjà trouvé une vingtaine de boîtes et vous vous dites que ça doit être marrant d’en poser une vous-même. Vous résistez encore un peu, mais vous vous surprenez à y penser de plus en plus souvent à chaque promenade, votre regard change, vous étudiez tout sur votre chemin, vous cherchez les meilleurs emplacements, vous êtes mûr. Votre première boîte est enfin cachée, votre descriptif prêt, vous êtes tout fier ! Vous sentez qu’un petit engrenage vient de faire un tour dans votre tête, clic ⚙

Vous n’imaginez pas encore la suite, vous allez bientôt sauter littéralement de joie (pas simple à gérer quand ça vous arrive au bureau devant vos collègues, mais ils doivent déjà vous connaître un peu, non ?). Votre cache vient d’être publiée et moins d’une heure plus tard un «Found it» apparaît, une personne l’a déjà trouvée. Vous ne comprenez pas bien comment c’est possible, si rapidement. Vous allez vite apprendre que des chasseurs sont à l’affut et qu’ils se précipitent dès la parution d’une nouvelle cache !

Vous reprenez le jeu en tant que chercheur, vous découvrez des caches «magiques» posées par des cacheurs plus talentueux les uns que les autres. La vôtre vous paraît alors bien trop classique. Vous pensez pouvoir faire mieux… …et vous en cachez une seconde, puis une troisième… clic, clic ⚙

Image exclusive d’un cerveau de Geocacheur fou

TFTC

A chaque fois que vous trouvez une cache, vous la signez physiquement sur le logbook, mais aussi virtuellement sur le site ou l’appli avec un petit texte d’accompagnement. Evidemment, à vos débuts vous écrivez un simple «Merci». Vous ne réalisez pas vraiment que le poseur de la boîte est notifié à chaque nouveau log et que votre texte est lu. Vous le comprenez à la réception de votre première notification en tant que cacheur, et la répétition jour après jour provoque une étrange excitation.

Certains logs sont beaux, drôles, travaillés, parfaits et vous avez honte de ce que vous avez pu écrire jusque-là. Vous vous promettez d’y penser lors de vos prochaines caches, et vous vous retrouvez à passer autant de temps à rédiger vos textes qu’à chercher. Sans vous en rendre compte, nouveau tour d’engrenage, clic ⚙

Ce message va s’autodétruire

Si vous avez le malheur d’aimer les énigmes, vous avez déjà dû résoudre des Mysteries, ces caches timides où les coordonnées ne se dévoilent pas au premier regard, ces caches qui se méritent. Vous passez des heures à réfléchir, à calculer, à déchiffrer, à vous documenter et à vous dire que certains créateurs sont encore plus fous que vous ne l’imaginiez. Vous sentez que l’engrenage va encore se mettre en mouvement et que vous êtes foutu. Et si vous en construisiez une, après tout ? clic ⚙

Sauf que pour une Mystery, vous n’allez tout de même pas faire quelque chose de déjà-vu ! Vous y pensez donc sous la douche, dans les transports, à cinq heures du matin quand un bruit étrange vous réveille et que vous n’arrivez pas à vous rendormir. L’idée se met en place, vous commencez à la concevoir, la réalisation est bien plus longue que prévu, et un beau jour elle sort enfin. Une première personne la résout dans l’heure et passe dans la foulée la chercher, suivie par une seconde… Vous retrouvez le plaisir de votre première cache, cette drogue s’immisce de plus en plus en vous. clic ⚙

Vous passez à l’étape suivante et concevez une énigme plus difficile. Vous vous demandez évidemment combien de temps elle va résister, les premières questions d’autres géocacheurs arrivent, allez-vous y répondre et les aider ? Sans doute, votre impatience est bien trop forte.

Mais encore…

Vous avez joué, vous avez créé, vous allez continuer… clic ⚙

(Tout ceci est bien évidemment totalement fictif)

Crédits Photos : © Sébastien Mougey

Classé sous :Geocaching 5 commentaires

Escape Game – «Tueur du Zodiac» et «Mystère de Tesla» Fox in a Box

25 mai 20172 commentaires

On s’échappe à peine d’un tueur en série pour se retrouver à fouiller la chambre d’un scientifique et à lui piquer son invention… Et personne ne nous croit !

Les Escape Games parisiens sont comparables à un tonneau de rhum que nous n’arrivons jamais à vider (oui, les Polygamer réinterprètent la mythologie Grecque comme ça les arrange). Nous écumons depuis maintenant deux ans et demi les salles de la capitale et nous ne sommes toujours pas exhaustifs, certaines enseignes nous sont encore inconnues. Alors quand un copain nous propose de l’accompagner pour tester les nouvelles salles de Fox in a Box, enseigne que nous ne connaissons pas, nous accourons !

Fox in a Box est une entreprise d’origine Serbe et Autrichienne qui a su s’étendre dans le monde entier par l’intermédiaire d’un important réseau de franchises. L’enseigne parisienne avait déjà importé trois scénarios en aout 2015 avec le laboratoire zombie, la banque et le bunker. Cette même franchise sort maintenant des limites de la capitale pour s’installer à Boulogne et en profite pour ouvrir trois autres scénarios, la prison, le tueur du Zodiac et le mystère de Tesla.

Ces nouvelles salles sont au rez-de-chaussée d’un immeuble de bureaux, et si l’entrée est assez surprenante, la partie accueil est vraiment spacieuse et chaleureuse. Nous allons pouvoir tester deux scénarios de suite, et nous allons décrire ces deux aventures dans ce même article.

La configuration de notre équipe est aujourd’hui originale puisque nous allons jouer avec un pro qui est habituellement de l’autre côté des caméras et des énigmes. Pierre-Clément est un copain rencontré l’année dernière, quand il était encore chez X-Dimension. On espère qu’il va relever notre dramatique niveau de fouille du moment.

Le tueur du Zodiac

Dans les années 60 et 70, un mystérieux tueur en série sévit dans la région de San Francisco, sans être jamais capturé. De nouveaux crimes très semblables apparaissent quelques années plus tard, est-ce encore lui, est-ce un copycat ? Nous allons devoir le découvrir, tout en étant dans la pire des situations, celle de ses futures victimes…

C’est attachés dans des positions plus ou moins agréables que nous débutons notre aventure. Notre liberté de mouvement réduite nous permet tout de même d’accéder à des éléments, mais le tueur nous a certainement drogués, nous avons beaucoup de difficultés à rassembler nos esprits. Le décor est simple, presque trop simple, c’est peut-être le studio du tueur ou un appartement qu’il utilise pour séquestrer ses victimes. L’éclairage est neutre, il n’y a pas ou peu de musique ou de bruitages, l’immersion n’est donc pas le point fort de cette salle. Le faux plafond de bureau n’améliore pas non plus l’ambiance, c’est dommage. Heureusement, quelques surprises dans la conception de l’espace vont égayer notre progression.

Coté énigmes par contre, il y a de quoi passer un bon moment avec une belle variété et de bonnes idées. Certains objets sont détournés et les mécanismes High-Tech bien intégrés. Une épreuve originale nécessite de la coopération, ou tout du moins un bon dialogue entre les joueurs. La fouille n’est pas complexe, il y a de la manipulation et l’aventure est plutôt linéaire. Californie oblige, certains éléments de la salle sont en anglais, ce qui pourrait perturber les joueurs non anglophones, mais ils n’entrent évidemment pas dans la résolution des énigmes.

Le système d’indices de Fox est original, c’est à vous de demander de l’aide en appuyant sur un bouton près de la porte. C’est donc à vous de juger de votre retard ou de votre blocage, ce qui n’est pas forcément évident. Une fois l’aide demandée, un message est glissé dans une fente de la porte, et une lumière s’allume pendant 10 minutes, durée pendant laquelle vous ne pouvez plus crier au secours. Nous testons forcément le système, même si nous n’en avons pas besoin (pas certain de ma crédibilité, là).

Nous évitons la mort en 47 minutes, mais nous serions sans doute restés 5 minutes de plus avec un système d’aide traditionnel où le GM est maitre de ses indices. La linéarité et la difficulté de la salle en font un Escape Game parfait pour les joueurs débutants ou les équipes qui veulent un challenge accessible. Le tueur du Zodiac est une aventure qui fonctionne bien et elle entre dans la catégorie des « Bonnes salles » de notre classement.

A peine sorti de San Francisco nous embarquons pour New York. Le voyage se fait assez rapidement puisqu’il suffit de traverser un couloir…

Le mystère de Tesla

New York, 1943, le célèbre scientifique Nikola Tesla vient de mourir dans sa chambre d’hôtel. Il nous a envoyé une lettre dans laquelle il nous demande de cacher sa dernière invention, et en amis dévoués, nous nous précipitons avant l’arrivée du FBI…

La chambre est très réussie, le décor parfaitement crédible. Le faux plafond de bureau est ici aussi présent, mais cela me dérange paradoxalement beaucoup moins que dans le Zodiac, cela tient sans doute à la richesse du mobilier, de la tapisserie, des objets. L’éclairage est étudié et du jazz vient parfaire l’ambiance, c’est confortable, cosy, et ce point est particulièrement travaillé puisque la musique évolue pour laisser place à des bruitages en fonction de notre progression.

Nous rassemblons de nombreux éléments, mais nous nous trouvons tout de même bloqués au bout d’une dizaine de minutes. Comme toujours chez Fox in a Box, le système d’indices est à notre initiative et nous le déclenchons. L’enseigne n’a visiblement pas prévu d’aide à cette étape du jeu, le GM doit intervenir oralement et il est un peu perturbé par notre blocage. Il nous demande combien nous avons trouvé d’objets, et quand on lui répond, il ne peut un retenir un « Ah ouais, quand même, il vous en manque beaucoup », c’est donc encore une fois la fouille qui pose problème ! Il faut dire que certaines cachettes sont extrêmement vicieuses, d’un niveau rarement vu.

Les énigmes sont très souvent dans le thème et bien conçues. Avec un sujet comme Tesla, ingénieur et inventeur connu pour ses découvertes dans le domaine de l’électricité, les possibilités sont nombreuses et sont très bien exploitées. Nous allons brancher, manipuler, observer, tourner des boutons, faire plein de chose en rapport avec l’électricité, jusqu’à une expérience surprenante où l’on s’attend presque à voir Jeff Goldblum débarquer. C’est très ludique et pourtant pas si simple, des énigmes à plusieurs étapes demandent une réelle réflexion.

Le thème est respecté jusqu’à la sortie, ce n’est pas une bête clé qui déverrouille la porte mais un mécanisme lié à la dernière invention de Tesla. Il nous faut 48 minutes pour arriver à cette dernière étape et quitter la chambre.

Cette salle est vraiment réussie, à la fois variée et dans le thème. Le taux de réussite est de l’ordre de 20%, ce qui nous paraît un peu faible vu notre expérience et notre temps de sortie. Elle ne devrait toutefois pas poser de problèmes aux joueurs habitués. Nous y avons passé un très bon moment et son classement dans les « Très bonnes salles » est évident…

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Fox in a Box.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : © Fox in a Box

Classé sous :Escape Games 2 commentaires

  • « Page précédente
  • 1
  • …
  • 16
  • 17
  • 18
  • 19
  • 20
  • …
  • 38
  • Page suivante »

Tous les articles

  • Already Flashed
  • Blog

Articles récents

  • Already Flashed n° 49 – Interview Jules Grandsire – Agence Spatiale Européenne 9 juin 2025
  • Already Flashed n° 48 – Interview Speedgirl75 25 mai 2025
  • 20 ans de smy.fr 18 mai 2025
  • Starter Pack sans I.A. 13 avril 2025
  • Jeu – Fil Rouge 6 avril 2025
  • Already Flashed n° 47 – Interview Bricologiste 25 mars 2025
  • Smy v3.3 16 mars 2025
  • Escape Game – «Mission Galactique» Majestic 1 mars 2025
  • Already Flashed n° 46 – Qu’est-ce qu’on va s’faire chier 15 février 2025
  • Jeu – Cocoon 8 février 2025
  • Already Flashed n° 45 – Interview Hyenek, Fredphan et Cracoucass75 25 janvier 2025
  • Jeu – Solstis 11 janvier 2025
  • Bilan ludique 2024 1 janvier 2025
  • Already Flashed n° 44 – Block Party 28 décembre 2024
  • 2014-2024, dix ans d’Escape Games 22 décembre 2024

Commentaires

  • smy dans 20 ans de smy.fr
  • Mr Slip dans 20 ans de smy.fr
  • smy dans Starter Pack sans I.A.
  • TofLePack dans Starter Pack sans I.A.
  • 021 dans Starter Pack sans I.A.
  • Mr-Lapo dans Starter Pack sans I.A.
  • smy dans Already Flashed n° 46 – Qu’est-ce qu’on va s’faire chier
  • Louis de Funès dans Already Flashed n° 46 – Qu’est-ce qu’on va s’faire chier
  • smy dans Already Flashed n° 44 – Block Party
  • Fabrice dans Street Art – Blub L’Arte sa nuotare
  • Delphine dans Already Flashed n° 44 – Block Party
  • Nanou dans Beurk 4 – Mate de Coca
  • smy dans Visiter l’Agence Spatiale Européenne avec des yeux d’enfants
  • Jgr dans Visiter l’Agence Spatiale Européenne avec des yeux d’enfants
  • Yard56 dans Already Flashed n° 18 – Championnet Carrelages
  • smy dans Already Flashed n° 14 – Interview NewSpotter
  • GaMeur1 dans Already Flashed n° 14 – Interview NewSpotter
  • smy dans Already Flashed n° 18 – Championnet Carrelages
  • fabre dans Already Flashed n° 18 – Championnet Carrelages
  • smy dans Already Flashed n° 38 – Interview Jarm0u

Bluesky · Instagram · Mastodon · RSS

  • Bluesky
  • Instagram
  • Mastodon
  • Flux RSS

Newsletter

Une envie subite de vous abonner à la newsletter ?

Recherche

Applications iPhone

smyapps.com

Geocaching

  • Apple
  • Escape Games
  • Geek et High-Tech
  • Geocaching
  • Jeux
  • Microsoft
  • Photographies
  • Pommes
  • Smy
  • Space Invaders
  • Steve Mobil
  • Urbex

Copyright © 2005-2025 · Sébastien Mougey

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l’utilisation de cookies.Ok