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Geek – How it started, How it’s going

11 juillet 20213 commentaires

Le codeur et le geek de 2021 ne ressemblent plus à celui de 1981…

La minifig du vieux programmeur vient de la série 7 de 2012. Celle du développeur Unity vient d’un concours organisé par Lego et Unity (merci Cyril pour le prêt). Elle a même deux têtes et deux coiffures, car il y aussi des filles qui développent.

Crédits Photos : © Sébastien Mougey

Classé sous :Geek et High-Tech, Une 3 commentaires

Escape Game – «Le Cartel» The Box Metz

6 juin 2021Laisser un commentaire

Le Mexique, ses plages, ses narco trafiquants, ses tacos, ses cités Maya, sa tequila et surtout ses agents du FBI en perdition ! Tout pour faire un escape game finalement.

Ça deviendrait presque une routine, à chaque confinement un nouvel Escape Game en visio de The Box. Après le Casse du Siècle qui offrait un final presque aussi stressant qu’une vraie salle, après l’Entrepôt 13 et ses délires que permettaient son scénario barré, nous voici confrontés à un cartel de Mexico.

Pour cette nouvelle aventure, nous nous attendions à retrouver Tom, notre précédent GM de l’Entrepôt 13. Mais des rumeurs indiqueraient qu’il ne s’est toujours pas remis de ce que nous lui avions fait subir pendant les 45 minutes de jeu, et qu’il serait interné dans une belle chambre molletonnée d’un hôpital de Metz.

C’est donc Reda qui va s’occuper de nous, chaleureux et confiant, il ne sait pas encore ce que l’on fait des GM, ou plutôt fait faire aux GM dans les salles en visio. Il nous présente l’aventure, puis coupe quelques instants la vidéo pour incarner son rôle de Sam Parker, agent du FBI…

Pour vous mettre dans l’ambiance, lisez la suite avec la musique du Mexican Institute of Sound en fond sonore.

Le Cartel

Un agent du FBI avait réussi à infiltrer le dangereux cartel de Mexico et tentait de le démanteler, quand il s’est fait démasquer. Il croupit depuis, déguisé en Dalton au fond d’une cellule.

…l’image revient et on retrouve Reda enchainé et en mauvaise posture. Plus proche d’Averell que de Joe, il semble perdu et nous demande de l’aider, d’autant qu’un décompte dans la salle laisse penser qu’il va très vite mourir, bien avant les 75 minutes de l’aventure. On peut entrevoir le décor par ses mouvements de caméra, et c’est à six et au chaud de nos appartements que nous essayons de le faire progresser. La cellule et le reste des bureaux du Cartel sont décorés simplement, mais suffisamment pour donner le change au travers des caméras. Des bruitages et musiques sont en plus diffusés via la visio et appuient l’immersion.

Comme pour ses autres expériences, The Box a su intelligemment faire évoluer cette salle traditionnelle en un Escape Game jouable à distance. Une partie des énigmes est adaptée et transférée en version web, nous pouvons analyser et manipuler certains éléments comme si nous étions sur place. L’observation est évidemment très importante, et Sam Parker fouille les recoins que nous lui indiquons. Ses indices restent discrets.

Les énigmes sont assez old school, mais se prêtent finalement bien à la visio. On a d’ailleurs presque l’impression que cette salle gagne à être jouée dans sa version «en ligne» et qu’elle serait trop classique en version physique, mais c’est aussi une salle historique de The Box.

Après plusieurs retournements, surprises et 63 minutes de jeu, nous parvenons à libérer Sam Parker et démanteler le réseau de trafiquants. Le rôle play est moins poussé que dans l’Entrepôt 13, qui avait été conçu exclusivement pour la visio et pour déconner entre amis, le Cartel se rapproche logiquement plus des Escape Games classiques où la réflexion et la rigueur priment. Une « salle » très agréable pour des joueurs aux quatre coins de la France et du Mexique, qui se retrouveront tous sur Zoom pour fêter leur libération à la Tequila. ¡ Salud !

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de The Box.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : © The Box

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Geocaching – La boîte à musique

24 mai 20213 commentaires

Comment résister à une petite boîte à musique toute mignonne accrochée en pleine rue ?

Si j’avais précédemment écrit des making-of sur certaines de mes caches complexes, c’est la première fois que je me décide à écrire sur une toute simple. Elle n’a pourtant pas de camouflage incroyable, mais l’élément qu’elle veut montrer est néanmoins surprenant. Ses maintenances sont aussi originales, et un étrange personnage la surveille !

La boîte à musique

Un jour de l’été 2017, je me promène rue du Sentier à Paris pour aller jouer dans un Escape Game non loin de là. En longeant un mur, je remarque une étrange œuvre de Street Art. C’est un mélange de mosaïques, de peinture, de bois et surtout, elle contient une petite boîte à musique ! En tournant la manivelle, une mélodie mécanique s’échappe, sur l’air de « l’Internationale ».

Après avoir noté les coordonnées et pris quelques photos, je commence à me documenter sur l’œuvre et son artiste. L’emplacement semble libre, pas de contrainte avec d’autres caches, je vais peut-être pouvoir poser une petite cache.

Morèje et Eugène Pottier

L’œuvre est signée Morèje, pseudonyme de Jérôme Gulon. Il est à l’origine de l’introduction de la mosaïque dans le street art et colle depuis des années ses mélanges de mosaïques et de peintures dans Paris.

Dans un coin de la mosaïque figure le nom de Pottier. Quelques recherches suffisent pour apprendre qu’il est un poète et révolutionnaire français, qu’il fût maire du 2ème arrondissement pendant la Commune de Paris en 1871 et qu’il est l’auteur des paroles de l’Internationale. Morèje a posé cette œuvre en 2016 pour le bicentenaire de sa naissance.

Je découvrirais plus tard par Morèje lui-même qu’Eugène Pottier était également dessinateur sur textile et que son atelier se trouvait 69 rue du Sentier, justement. Un fragment de tissu est même inséré dans le mur !

Germaine

La cache est publiée quelques jours plus tard, la petite boîte à musique est contente, des geocacheurs viennent lui tourner la manivelle et admirer l’œuvre.

Jour après jour, de nouveaux visiteurs s’y rendent et un personnage récurrent commence à apparaitre dans les logs. Une vieille dame passe ses journées derrière ses rideaux et regarde les geocacheurs loguer ! Certains en ont peur, d’autres la nomment Germaine, et son surnom est propagé de log en log. Je passerai en 2020 lors d’une maintenance lui dire bonjour et lui expliquer combien elle est célèbre.

Maintenances

De longs travaux sur un immeuble voisin rendent l’œuvre inaccessible, elle est juste visible au travers d’une palissade de chantier. Je déplace provisoirement la cache en espérant que la mosaïque survive au ravalement. La palissade est retirée à l’automne 2020, mais la boîte à musique a été arrachée. C’est avec tristesse que je lis les logs des geocacheurs déçus.

Petit à petit l’idée se forme, et si j’osais reposer une boîte à musique ? J’en trouve facilement une de dimensions équivalentes, mais comment refaire sa protection en bois et la faire tenir alors que l’œuvre est accrochée au mur. Après pas mal de tentatives, je me décide à faire une protection plus simple, juste un petit toit accroché au-dessus de la boîte. Ce sera moins beau, le plastique n’est sans doute pas à sa place ici, mais cela permet d’avancer dans ce projet. Je repose la boîte et sa protection au printemps 2021.

Enfin, quelques jours plus tard je passe plusieurs couches de vernis sur la peinture pour essayer de la protéger, des morceaux se détachent de plus en plus.

Je contacte Morèje pour lui dire que je me suis permis de reposer une boîte à musique sur son œuvre, et il me remercie de mon initiative, d’autant que l’on fête les 150 ans de la commune de Paris.

Cette cache a fêté tout récemment ses 1000 « Found it » et elle est de nouveau appréciée, maintenant que l’on peut retourner la petite manivelle et tenter de reconnaitre la musique…

Si vous passez dans le coin, allez voir la boîte et la cache, c’est GC78C8C :)

Crédits Photos : © Sébastien Mougey

Classé sous :Geocaching, Une 3 commentaires

Street Art à la plage, les Bunkers sublimés

25 février 20214 commentaires

Quand les allemands ont érigé le Mur de l’Atlantique en 1942, ils ne devaient pas s’imaginer que les « Blockhaus » seraient toujours debout presque un siècle plus tard, et qu’ils serviraient de support à d’immenses œuvres artistiques. Depuis quelques années, les bunkers des côtes françaises sont en effet peints par des artistes et transportent le Street Art à la plage.

Après quelques découvertes le long des plages normandes, nous sommes tombés sur un endroit étonnant au Cap-Ferret. Des dizaines de bunkers sont recouverts d’œuvres surprenantes, le décor est étrange, presque irréel sous le soleil et la brume de février.

Des œuvres de Charles Foussard, Pierre Alu et plein d’autres artistes. Regardez aussi cette vidéo sur ce travail de Charles Foussard. Non loin de là, il y a évidemment les mosaïques d’Invader.

Et que penser des « Totems modernes autour desquels on peut se réunir-penser-sentir pour refonder un lieu de vie commun et tenir en échec les forces individualistes par l’occupation poétique et émotive de note environnement » ?

Cliquez sur une photo pour accéder à la galerie…

Crédits Photos : © Sébastien Mougey

Classé sous :Photographies, Une 4 commentaires

Trois mois sans article…

7 février 2021Laisser un commentaire

…mais j’ai une bonne excuse.

En seize années de ce blog, je ne me suis jamais vraiment imposé de rythme de publication. Les articles viennent en fonction de mes goûts, de mes envies geeks, de mes délires. Pour combler un peu mes absences ici, je republie parfois mes articles de Polygamer, dans la partie « Publiés ailleurs » de la page d’accueil, mais ça ne me satisfait jamais vraiment, j’aimerais trouver plus de temps pour smy.fr.

Pour une fois, j’avais prévu plein de choses pour le début 2021, plein d’idées d’articles. Mais par une étrange envie ludique, j’ai voulu tester un des jeux vidéo les plus durs du monde. C’était juste pour ma culture, pour voir une fois dans ma vie ce que donnaient ces jeux dont les joueurs acharnés parlaient, tout en sachant pertinemment que j’avais 99% de chance d’abandonner au premier combat perdu. Le problème des probabilités, c’est qu’elles restent des probas et que parfois on tombe sur le 1%, et je me suis retrouvé dans ce cas.

Le mois de janvier a défilé à toute vitesse avec ce sublime Demon’s Souls sur PlayStation 5, le confinement n’a évidemment pas aidé à me faire décrocher, comme un ado obsédé devant sa console. Plus de quarante heures en un mois, il fallait bien ça pour terminer le jeu et publier Pourquoi j’aime Demon’s Souls, alors que je devrais détester.

Quand je vous disais que j’avais une excuse !

Crédits Photos : Demon’s Souls

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Escape Game – «Entrepôt 13» The Box Metz

19 décembre 2020Laisser un commentaire

Si l’essence même d’un Escape Game est de vivre physiquement une aventure, les expériences visio de The Box s’en rapprochent par l’implication des GM, comme nous allons une nouvelle fois le découvrir avec l’Entrepôt 13.

Notre première expérience d’Escape Game en visio date du confinement du printemps dernier. Nous avions à l’époque pu assouvir notre manque d’évasion (pour l’enfermement, nous étions par contre comblés) avec l’adaptation réussie d’une des salles physiques de The Box Metz. Leur Casse du siècle avait été modifiée pour être jouée à distance, dans une version remaniée avec un GM pour complice.

Devant le succès rencontré et des équipes dans plus de vingt pays, l’enseigne a renouvelé l’expérience avec une salle conçue uniquement pour la visio et des énigmes imaginées pour bien passer à l’écran. C’est par l’intermédiaire de Zoom que nous nous retrouvons, entre Paris et Caen pour notre équipe et Metz pour notre GM. Le pauvre ne sait pas que GM peut aussi être l’acronyme de Gentille Marionnette.

Entrepôt 13

Un célèbre Youtubeur nous présente sa dernière découverte Urbex *, un entrepôt à moitié abandonné. Il se demande si un objet qu’il avait commandé et jamais reçu ne serait d’ailleurs pas caché dans ce bâtiment.

Tom, notre GM, ne sait pas encore ce qui va lui tomber dessus. Il se présente comme le Youtubeur Roxxor et se trouve devant la porte de l’entrepôt 13. Il a besoin de nous pour réussir à entrer et semble prêt à exécuter nos idées les plus cinglées. Nous sommes six derrière nos écrans, et dans une entente spontanée et l’habituel manque de sérieux de nos escapes, nous lui proposons tout et n’importe quoi. Et puisque nous ne pouvons pas nous déguiser comme nous le faisons habituellement, c’est Tom/Roxxor qui va le faire pour nous.

Les premières énigmes sont un mélange d’observation au travers des caméras et d’analyse des données à notre disposition sur différents sites web. L’entrepôt n’est finalement pas si abandonné, et une société de vente à distance d’objets bizarres et ensorcelés y officie, la H.E.L.L Company. Une fois la porte fracturée, à nous les poupées zarbies et le slip des ténèbres. Mais ce n’est évidemment pas si simple, et nous devons maintenant aider Roxxor à retrouver son âme, partie assez peu crédible puisque tout le monde sait que les Youtubeurs n’en n’ont pas…

La suite est plus sombre, l’antiquaire cache des objets à ne pas mettre entre toutes les mains. Roxxor continue de se plier à tous nos délires, et nous arrivons à le convaincre de ramper sous une table pour accéder à l’énigme suivante. Pourquoi contourner, le chemin le plus court est bien la ligne droite, surtout dans un Escape Game où le temps est compté !

Les énigmes sont globalement simples, et le GM sait nous guider. Les interactions sont variées, une séquence un peu high tech permet même de jouer avec une photo panoramique 3D comme si nous pilotions une petite caméra à distance.

Si nous avions bien senti le stress de fin de mission dans le Casse du siècle, malgré la distance imposée par la visio, la fin est moins réussie dans cet Entrepot 13. Elle nous surprend, nous nous attendions à devoir continuer encore un peu l’aventure. Mais les énigmes sont calibrées pour 45 minutes de jeu, ce qui peut expliquer ce ressenti. Nous sommes aussi une équipe de six, ce qui est sans doute un peu trop, il vraudrait mieux se limiter à quatre joueurs.

Ce scénario est finalement un bon support pour déconner entre potes, et jouer avec le GM. Il permet de bien délirer, pour peu que ce soit ce que cherchent les joueurs, mais décevra sans doute un peu les cérébraux qui veulent du challenge et du sérieux. Dans notre cas, Tom a su parfaitement s’adapter à nous et entrer dans nos conneries, à donner de sa personne et se marrer avec nous.

* Pas vraiment Urbex finalement

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de The Box.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : © The Box

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Escape Game – «La cave de Tovière» Escape Games United Tignes

6 décembre 2020Laisser un commentaire

Nous bravons tous les dangers pour le plaisir du jeu, y compris la neige et le vent glacial des Alpes.

Quand il fait mauvais au ski, que la neige et le vent bloquent les remontées mécaniques, et qu’un Escape Game est tout proche, il est quasi impossible de rester au chaud dans son appart. C’est en famille et avec des copains que nous décidons de nous rendre chez Escape Game Tignes ou plutôt Escape Games United depuis le regroupement de plusieurs enseignes de la région. Nous contactons alors la station de taxi locale pour y aller.

La cave de Tovière

Un taxi nous prend en charge dans la station, mais le chauffeur paraît bien suspect. Les portes se ferment, nous nous sentons bizarres et nous perdons connaissance quelques secondes après être montés dans sa voiture…

Le réveil est étrange, nous sommes enfermés dans des cellules et ne comprenons pas ce qui nous arrive. Nous voulions simplement jouer à un jeu, et il semblerait que ce soit maintenant lui qui joue avec nous.

Les décors sont simples, mais efficaces. Après les avoir étudiés, nous entrevoyons une solution pour sortir, il semble nécessaire de collaborer avec nos copains aussi mal lotis que nous. Les pièces suivantes sont plus glauques encore, on ne se demande plus ce que le chauffeur a fait de ses précédents passagers, enfin de ce qu’il en reste !

Les énigmes sont pour certaines très traditionnelles, d’autres plus originales et funs. Elles sont nombreuses et nécessitent donc de la collaboration, mais aussi un peu plus d’observation que d’habitude. Certaines manipulations sont amusantes. Vu la quantité de choses à faire, heureusement que nous sommes nombreux dans l’équipe. Un passage secret bienvenu nous permet de nous approcher de la sortie, et peut être réussir à échapper au psychopathe savoyard.

Nous nous évadons après 52 minutes d’une aventure agréable, dépaysante et que l’on ne s’attendait pas à trouver dans une station de ski. L’espace est en plus assez grand pour une équipe de cinq ou six.

Un bel Escape Game classique dont on se remet par un vin chaud, forcément.

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Escape Game United.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : © Escape Game United

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FlashInvaders, une folie de 4 ans !

13 novembre 20205 commentaires

Si j’ai croisé de nombreuses mosaïques d’Invader depuis des années, le véritable point de départ de ma dernière folie ludique date précisément du 13 novembre 2016, il y a quatre ans, le jour de l’installation de FlashInvaders sur mon téléphone. Récit de quatre années de jeu, de recherches, de rencontres…

Comme je l’écrivais dans FlashInvaders, le street art est une drogue, l’artiste Invader a eu la très bonne idée de lancer en 2014 l’application FlashInvaders. C’est un exemple de Gamification (ou Ludification pour éviter l’anglicisme même s’il est plus courant) parfaitement réussie. Avec cette appli, les amateurs de Street Art deviennent joueurs et plus seulement spectateurs. Et tous les codes du jeu sont là, les points, les scores, jusqu’au classement mondial des flasheurs et la petite montée d’adrénaline quand le classement évolue.

J’ai réussi à résister et ne pas être obsédé pendant mes deux premières années. J’avais déjà d’autres passions geolocalisées et je ne voulais pas tout cumuler, j’avais donc moins d’une dizaine de flashs par mois, au gré des hasards de mes promenades dans Paris. En vacances à l’étranger, seuls un ou deux flashs me suffisaient, comme à Berlin ou Hong Kong. A l’automne 2018, j’atteignais donc à peine la centaine de flashs.

Cartographier les œuvres

La folie guettait, sournoise, et j’aurais dû me méfier au printemps 2018 lors de la création de ma première carte des Invaders parisiens. Je voyais ça comme un loisir un peu geek, le plaisir de rechercher et reconnaître les emplacements depuis des photos, mélangé au plaisir du développement logiciel pour agréger des données de sources différentes et générer une cartographie. Mes copains geocacheurs plongeaient de plus en plus dans ce monde des Invaders, mais je pensais pouvoir résister.

Tout a dérapé en octobre 2018 quand j’ai trouvé le moyen d’importer ma carte directement dans Cachly, l’appli que j’utilisais jusque-là pour le Geocaching. J’avais toutes mes données au même endroit, photos comprises, je pouvais facilement marquer les mosaïques déjà rencontrées et m’organiser des sorties dans l’unique but de flasher. Mon rythme mensuel s’est alors multiplié par dix, et est resté quasiment constant pendant deux ans, en dehors du confinement.

Les premiers jalons sont tombés, atteindre les 10.000 points, flasher 1000 Invaders, entrer dans le top 1000, se rapprocher du top 500, tout ça rendant le jeu encore plus excitant. Et toute période sans flash se payant immédiatement, avec une chute inéluctable dans le classement.

Quatre ans résumés en deux courbes… Un peu flippant non ?

Situations étranges

Une fois les Invaders parisiens les plus accessibles flashés, l’appel du score et de la curiosité m’a poussé à continuer, au risque d’oublier le Street Art pour ne plus penser qu’aux flashs, de ne plus me laisser le temps d’admirer les œuvres. Entrer dans un restaurant, un bar, un musée quelques secondes, ou une piscine en étant tout habillé, est devenu presque normal puisqu’il y avait un Invader.

Mes pauses déjeuner sont devenues des traversées de Paris, juste le temps de flasher deux ou trois œuvres, de retirer une affiche qui masquait un Invader, de gratter les traces de colles pour en rendre un flashable…

Si je me moquais à une époque des copains et copines qui passaient leurs week-ends sur les autoroutes d’Ile de France, sans aucun doute les endroits les plus bucoliques de la région, je n’allais pas tarder à faire la même chose. Le plaisir inimitable de la promenade le long de la bande d’arrêt d’urgence.

Rencontres impromptues

A force de me promener d’un bout à l’autre de Paris et de la région parisienne, j’ai fini par tomber par hasard sur des joueurs, dans de multiples circonstances bizarres.

Une anecdote est assez représentative de cette folie. En février 2020, je pars flasher les quelques Invaders de l’A86 Est. Pour atteindre PA_526, je me gare le long de l’autoroute, traverse un camp de caravanes dont les habitants m’ignorent, et dévale un talus pour me rapprocher de l’Invader. Après avoir réussi à le flasher, je me retourne et je vois arriver à une centaine de mètres un groupe qui me regarde avec des grands sourires. Qui d’autre que des flasheurs pouvaient se balader dans un tel environnement ? Ils étaient une petite dizaine, guidés par Doud1er, et ils venaient justement de se dire qu’ils ne croisaient personne sur les flashs. J’ai fini la sortie sur d’autres Invaders avec eux, un très bon souvenir.

Et que dire des fois où l’appli fait son « tut-tulu-lulu » caractéristique d’un flash, et qu’un passant non loin se retourne dans la rue en disant « Il y a un Invader ici ? ». Ou de la rencontre du premier du classement sous un déluge de pluie et de vent en haut de la tour Eiffel… Des réactivateurs croisés le matin qui viennent admirer leur œuvre de jour (merci à eux)… Des sourires de connivence devant les mosaïques…

Et la suite ?

En ayant terminé Paris et en ayant flashé 13 autres villes, même si certaines sont partielles, mon rythme va forcément baisser. Un nouveau petit grain de folie risque d’éclore dans ma tête en 2021 si la situation sanitaire le permet, pourquoi ne pas faire un aller-retour à Marseille en TGV d’une journée ? Ou Londres ? Et surtout, prendre le temps d’observer de nouveau les oeuvres, d’apprécier les plus belles à leur juste valeur.

Pour me rassurer, je me dis que je suis encore loin des copains qui organisent leurs vacances en fonction des Invaders, mais la folie est toute relative.

Retrouvez tous les podcasts Already Flashed et tous les articles sur FlashInvaders et les Invaders.

Classé sous :Space Invaders, Une 5 commentaires

Escape Game – «The Prime» Artifact

7 novembre 2020Laisser un commentaire

Et si l’essentiel d’un Escape Game n’était finalement pas la surprise ? Chez Artifact, cela commence dès la porte d’entrée pour ne plus jamais s’arrêter.

Le petit monde des Escape Games Parisiens est en perpétuelle évolution et fourmille d’idées depuis la première aventure en 2013. De nouvelles enseignes émergent tous les ans et créent la surprise. Aux côtés des excellentes One Hour ou Lock Academy maintenant bien établies, des plus petites apportent de la fraicheur, comme Immersia et Unleash, et entrent d’un coup dans nos cœurs. Une enseigne créée fin 2019 pourrait de nouveau provoquer cette indescriptible excitation, ce petit truc qui confirme que nous ne sommes pas blasés et qu’il y a encore des idées et concepts inexplorés.

Artifact est un peu étrange et atypique. Par son emplacement déjà, puisqu’elle se situe à Clichy, à presque 600 mètres des portes de Paris, ce qui est insurmontablement loin pour certains membres de l’équipe. Par sa structure ensuite, c’est une enseigne créée par un couple de passionnés un peu cinglés, une création familiale dont vous comprendrez plus tard ce que cela signifie. Et enfin par le terrain de jeu en lui-même, très très proche de leur habitation !

Si Artifact a bien fait les choses et envoyé un bel sms avec plein d’indications, nous ne le lisons forcément pas et sonnons tout naturellement au portail. Un jardin, un chien rouge géant, une entrée de chapiteau de cirque ou de théâtre, des petits lampions, où sommes-nous ? Une hôtesse nous accueille et nous remet des billets, puis nous dirige vers une petite salle d’une vingtaine de fauteuils rouges de cinéma. Nous nous asseyons presque sagement, et attendons comme des enfants l’ouverture du rideau. Un magicien arrive et nous raconte une des plus belles entrées en matière d’escape games que nous ayons vus (même s’il est nul en magie). Nous sommes déjà quasiment conquis, et quand le fond de scène s’ouvre sur les loges et qu’une collection de déguisements apparait, nous ne résistons plus.

The Prime Artifact

L’artefact primordial est en danger et nous rejoignons la société secrète des Archivistes pour tenter de le retrouver et le protéger. Notre piste commence à l’approche de l’entrepôt d’un des membres de l’ordre…

Les loges donnent sur une petite porte, et l’aventure démarre aussi étonnamment que la scène d’ouverture d’Indiana Jones et les aventuriers de l’arche perdue. Nous avons souvent fait référence à ce film dans nos critiques d’Escape Games, comme dans la Jungle de GG Escape, mais pas de grosse boule en pierre ici, juste un passage étonnant qui nous enivre.

Les décors changent et rechangent, passent du moderne à l’ancien, du tout blanc au tout noir, du technologique au végétal. Les surprises sont permanentes, on monte, on descend, on voyage dans le temps, ou tourne et on se faufile dans d’étroits passages, il ne manque que la tête en bas pour être dans toutes les positions, sans compter sur Tom et Tso qui font des roulades en se jetant au sol ! Quand les gamins que nous sommes rencontrent des créateurs qui sont encore plus gamins que nous, ça ne peut qu’être explosif.

Les énigmes sont funs et variées, avec quelques très beaux mécanismes. Un élément me fait immédiatement penser à Silent Hill et son « Conte des oiseaux sans voix ». Le thème permet toutes les extravagances et les délires sont forcément cohérents quand il y a de la magie dans l’air. Les artefacts sont nombreux et l’un d’entre eux se met à nous parler ! Le GM communique avec nous d’une manière très originale, et se permet même de bouder quand nous l’ignorons.

Après une dernière salle où nous tentons quelque chose de surprenant, mais qui fonctionne, nous finissons le jeu au bout d’un temps assez indéterminé, sans doute proche des 1h30. Non seulement cette aventure est folle, mais elle est en plus non chronométrée. La famille de créateurs et leurs (grands) enfants se sont autant amusés à inventer ce jeu pour le plaisir de la création que de le faire jouer, et cela est sensible d’un bout à l’autre du concept. Le spectacle de magie initial le prouverait à lui seul, mais cela se ressent à d’autres moments, d’autres rencontres, et jusqu’au long débrief final de nouveau dans la salle de spectacle. Ils sont passionnés et partagent volontiers leur amour du jeu.

Le home made est ici à double sens, non seulement tout a été créé par Artifact, mais tout se situe aussi à coté de leur maison, pour ne pas dire plus. Et le home made est élevé au rang d’art, simplement exceptionnel. Il y a très peu de créneaux disponibles, juste trois ou quatre par semaine, en fonction de leurs envies et disponibilités. Il faut donc se précipiter et ne surtout pas rater cette aventure !

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Artifact.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : © Artifact

Classé sous :Escape Games, Suite Laisser un commentaire

Escape Game – «La Théorie du Chaos» L’Escapatoire

26 septembre 2020Laisser un commentaire

Le battement d’ailes d’un papitrouille à Paris peut-il provoquer une tornade à l’autre bout du monde ?

Le scénario était tentant et le résultat est génial. Une salle home made parfaitement maitrisée, une histoire efficace, très présente, un coup de cœur pour son originalité.

Commencer un article par la conclusion peut paraître étrange, et pour le comprendre, je vous propose de revenir dix mois en arrière dans mon cas et cinquante ans en arrière pour Swann.

C’est en novembre 2019 que j’ai joué cette Théorie du Chaos de l’Escapatoire, sans les Polygamer. Cette salle a tellement été une surprise pour moi que j’en ai parlé des dizaines de fois à mes copains. J’ai tout fait pour qu’ils s’y rendent, mois après mois, mais avec leur inorganisation habituelle, c’est seulement en septembre 2020 qu’ils se sont décidés ! J’ai donc attendu tout ce temps pour rédiger cet article.

La théorie du Chaos

Swann est une scientifique qui regrette ses choix de carrière et souhaiterait devenir écrivaine. Mais c’est sans doute trop tard, sa vie est faite… à moins qu’elle n’arrive à nous envoyer dans son passé, il y a 50 ans, et que nous puissions changer d’infimes choses, tels de petits papillons aux grands effets.

Avec une telle histoire, l’Escapatoire place la barre scénaristique très haut. Le personnage de Swann est incarné par notre GM, Lou. Afin de ne pas l’effrayer quand nous apparaitrons le jour de l’anniversaire de ses 6 ans, elle nous remet des déguisements et nous fait passer pour les amis imaginaires de son enfance. Je pense immédiatement à Toma qui aurait adoré être à ma place, je serai dans la suite de l’aventure Papitrouille, un hybride papillon/citrouille.

La première partie se passe donc dans un univers enfantin. Un décor de chambre un peu simple, mais c’est pour mieux y cacher des énigmes ludiques, des grands labyrinthes de billes et d’autres surprises. La progression se fait au travers d’un mélange d’énigmes et de manipulations originales. Swann apparaît plusieurs fois et nous invite à jouer nous aussi notre rôle, à dépasser notre imagination. Le rôle de Papitrouille me convient parfaitement, je peux battre des ailes à ma guise.

Nous réussissons la première grande épreuve de sa vie et basculons quelques années plus tard, à l’adolescence. On sent déjà que nos premières actions ont un impact sur cette Swann devenue ado, et par chance elle n’est pas rebelle. Le décor change du tout au tout, cette Swann est bien curieuse ! Les énigmes deviennent plus complexes, plus sombres, non linéaires, nous sentons la pression monter. Et ce n’est pas fini, nous visitons encore plusieurs époques de sa vie et chacun de nos choix fait évoluer son comportement, espérons ne pas avoir fait d’erreur !

Tout le panel d’énigmes est présent, certaines sont difficiles et d’autres funs, elles sont bien intégrées aux thèmes et aux époques. Elles s’enchainent jusqu’à arriver au bout des 67 minutes de jeu (sur 80 prévues) et nous nous retrouvons de nouveau face à Swann adulte. Il semble que nous ayons réussi, elle est maintenant autrice à succès, comme cette salle d’ailleurs !

Lors du debrief, nous pouvons entrevoir rapidement l’arbre du scénario et ses huit fins différentes. Nous avons fait les meilleurs choix pour la meilleure fin, mais nous ne pouvons en savoir plus sur les autres possibilités. Lou nous a accompagnés pendant le jeu et ses apparitions étaient très réussi, un superbe roleplay.

Le scénario était tentant et le résultat est génial. Une salle home made parfaitement maîtrisée, une histoire efficace, très présente, un coup de cœur pour son originalité. Et puisque le papillon a fait son effet, cette conclusion est maintenant légèrement modifiée, si vous êtes curieux, si votre âme d’enfant résonne encore en vous, n’hésitez plus et allez retrouver Swann.

Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de L’Escapatoire.

Retrouvez tous nos articles Escape Games, nos avis et conseils sur Paris, la liste complète des enseignes et salles de Paris/IDF et les taux de réussite.

Crédits Photos : © L’Escapatoire sauf l’image de la goutte d’eau et des ondulations CC0

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