Un luxueux train qui file vers Istanbul, un crime, des suspects. Un scénario qui rappelle d’anciennes lectures, et que nous allons pourtant vivre dans un exceptionnel mélange d’Escape Game et de Murder Party !
Impossible de résister au sifflement de l’Orient Express ! Après nos Hallucinations chimiques chez le Dr. Grant cet été, nous avions parlé avec le créateur un peu fou de The One de sa seconde salle. Entre la surprise que nous venions de vivre sur ces Hallucinations et la curiosité qu’avait su faire naitre Damien pour cet Orient Express, nous ne pouvions pas vraiment attendre longtemps et il nous fallait vite revenir.
C’est donc avec une excitation palpable que nous nous rendons de nouveau chez The One en ce début septembre. S’il est facile d’être très agréablement surpris quand nous n’avons pas d’attente sur un jeu, nous craignons secrètement un peu l’effet inverse cette fois, puisque nous sommes tous les quatre impatients d’embarquer dans cet étrange mélange d’Escape Game, de Murder party, de jeu de rôle. Nos expériences précédentes d’aventures orientées Role play ont souvent été mémorables, que ce soit dans la Mission Evolvis ou le Live Thriller, et nous avons théoriquement tout pour apprécier. Mais nous ne savons pas encore à quel point ce mélange va être réussi, ni ce que certains d’entre nous vont être capables de faire pendant 70 ou 80 minutes, offensichtlich !
Après nous avoir remis nos fiches de personnages, notre GM nous reçoit un par un pour nous fournir nos déguisements et répondre à nos questions avant d’embarquer. Nous avons chacun un rôle et des origines différentes. Je vais incarner un voyageur italien, quand certains autres sont américains, allemands ou irlandais.
Le crime de l’Orient-Express
Hiver 1934, l’Orient-Express est en route vers Istanbul quand un cri résonne, un des voyageurs est assassiné. Nous sommes les passagers de ce train, et l’un d’entre nous est forcément le coupable. Avec l’aide du Chef de cabine, nous devons trouver le meurtrier avant la prochaine halte.
Confortablement assis dans le wagon bar, nous sommes dans un luxueux train du siècle dernier. Les fenêtres montrent la gare dans laquelle nous sommes provisoirement arrêtés. Le GM/Chef de cabine nous parle du cadavre de Samuel Lioretti trouvé mort dans sa cabine, porte fermée de l’intérieur, et nous demande qui nous sommes, le but de notre voyage et nos alibis. Chacun raconte sa petite histoire, mélange de sa fiche de perso dont nous en avons retenu quelques bribes et d’une improvisation assez surprenante. L’un de nous incarne un allemand et commence ses explications avec un fort accent. La crédibilité n’est pas l’essentiel, le plus important est le rôle. Le chef de cabine retient quelques fous rires derrière son masque, tant le joueur part dans son délire, et ce n’est que le début. Il va réussir à garder son accent improbable pendant toute la durée de l’enquête.
Une fois les présentations faites, le train quitte la gare, des décors de campagne nocturne défilent par les fenêtres et des vibrations résonnent sous le plancher. L’aventure commence réellement, et retrouve son côté Escape Game et coopératif. Nous devons à la fois jouer tous ensemble pour progresser dans le train, mais aussi ne pas oublier nos missions annexes et secrètes. Cet étrange mélange est très excitant et surprenant, presque déroutant. Comment dissimuler cet élément que les autres ne doivent pas voir ? Comment détourner l’attention des membres de l’équipe ? Et comment en même temps tous avancer vers le même but, enfin presque ?
Les décors du train sont superbes. Nous pouvons voir le couloir qui mène aux cabines par un hublot dans une porte en acajou, nous devinons que la suite va être folle. Les énigmes sont réussies, dosées comme il faut pour nous rappeler que c’est aussi un Escape Game. Les mécanismes sont très variés et ne dénotent pas dans un train des années 1930.
Nous progressons dans le train, nous jouons avec le décor, nous nous cachons quand c’est nécessaire, enfin surtout certains. Quand l’arrivée en gare est proche, et avant que la police ne monte dans le wagon, le chef de cabine nous rassemble de nouveau. L’enquête est terminée, nous devons déterminer le coupable. S’ensuit des discussions enflammées, des accusations, des démentis. Un coupable probable est décidé par les trois autres joueurs, le quatrième ne peut se défendre. Mais ont-ils trouvé le meurtrier ?
Nous avons largement dépassé le temps de jeu, pourtant déjà très long puisque prévu pour 70 minutes. Notre GM, Damien, nous a accompagné avec finesse dans toute cette histoire incroyable, nous a guidés, recadrés même, quand c’était nécessaire. Il nous a aussi individuellement rappelés nos missions annexes, quand nous en venions à (presque) les oublier tant nous étions dans le jeu. Son rôle est incroyablement important, le jeu serait totalement différent sans cette présence prépondérante et formidablement incarnée. Comme souvent d’ailleurs dans les enseignes qui mettent en avant le GM.
Notre classement des Escape Games en «Coups de coeur» ici et en «Incontournable» sur Polygamer est la consécration, il reflète des aventures qui ne peuvent exister ailleurs, qui sont mémorables, quelle qu’en soit la raison. La folie créative des enseignes en est souvent à l’origine. Cet Orient Express entre dans tous ces critères, nous allons y repenser longtemps ! Il demande un investissement des joueurs dans leur rôle, du plaisir à incarner un personnage, mais si vous et votre équipe aimez le Role play, préparez vos improbables imitations d’accents et foncez.
Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de The One.
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Crédits Photos : © The One
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