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Hong-Kong

17 février 2019Laisser un commentaire

Hong Kong

La skyline de Hong-kong vue de Tsim Sha Tsui.

3 photos en bracketing d’exposition assemblées avec Aurora.

· 02/08/2018 · Hong-Kong
· Olympus E-M1mk2 · 12 mm (equ 24) · 1/20 s · ƒ/2.8 · 3200 ISO
· © Sébastien Mougey · Tous droits réservés · All rights reserved
· Sur 500px

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Au revoir Nikon, bonjour Olympus

4 février 20181 commentaire

Récit d’un switch de reflex FF à mirrorless µ4/3…

Il peut paraître surprenant de décider de remplacer un reflex plein format encensé par un hybride à capteur plus petit, et pourtant ! Après des mois d’hésitation, j’ai fini par prendre cette étrange décision, et je ne regrette pas une seconde.

Le plaisir du reflex numérique

Petit retour sur mon passé de photographe passionné pour comprendre cette lente évolution.

Août 2003, Canon annonce l’EOS 300D, le premier reflex numérique grand public. Cette déclinaison du 10D offre de bonnes caractéristiques pour un prix “accessible”. Je craque quelques mois plus tard et abandonne définitivement l’argentique. Le temps passe, ce Canon est remplacé par un autre Canon, puis par un Nikon de milieu de gamme, toujours en APS-C.

Plusieurs (dizaines de) milliers de prises de vues plus tard et comme beaucoup de photographes, je regarde de plus en plus les pleins formats et leur superbe montée en ISO, la faible profondeur de champ des grands capteurs, tout plein d’arguments imparables. A l’occasion d’un voyage au bout du monde en 2015, nouveau changement et le Nikon D750 devient mon nouveau jouet. Quel plaisir, quelle qualité, l’optique associée est magique et c’est une belle histoire entre ce Nikon et moi… Il est parfait en toutes situations, paysages, photos de rue, portraits, urbex en faible luminosité, etc.

Mais… …il y a évidemment un “mais”, le poids augmente à chaque changement de gamme. Je passe successivement de 800 g à 1,2 Kg, puis à 1,6 Kg. Le poids des boîtiers évolue peu, mais pas les optiques ! Un Nikkor 24-120 f/4 n’est franchement pas neutre, et franchement pas discret. Mon usage étant uniquement amateur, je commence à moins sortir le Nikon, à ne plus avoir envie de porter tout ça. A bout de bras en vacances il passe encore, mais au quotidien ou pour les petites sorties, non.

Hybride, mirrorless ?

Première alerte fin 2016 ou début 2017, je commence à regarder les hybrides, ces boitiers dépourvus du complexe mécanisme de visée reflex, aussi appelés mirrorless. Les micro 4/3 sont tous mignons et semblent offrir des caractéristiques surprenantes. Mais le format 4/3 n’est-il pas un peu étrange, comparé à l’habituel 3/2 ? Je ne suis pas encore prêt à changer de ratio, à réduire la largeur de l’image, et les avis sur la visée électronique me refroidissent.

Deuxième alerte à l’automne 2017 lors d’un voyage à Berlin. Le Nikon est avec moi mais la météo est moyenne et je le promène pour ne quasiment pas déclencher, je le trouve de plus en plus gros, lourd, intrusif… Je profite des vacances pour me documenter, me replonger dans les forums, lire les différents avis, consulter les copains. Fuji est hors course avec ses raw qu’aucun logiciel ne développe, Canon n’a quasiment pas d’objectifs EF-M, Sony propose des mirrorless aussi gros que les FF des autres marques, reste Olympus et Panasonic.

De retour sur Paris je découvre qu’Olympus propose via son réseau de revendeurs des prêts d’appareils, ils sont clairement en phase de reconquête et veulent se distinguer des autres constructeurs. Un après-midi avec un “E-M1 mk II” suffit à me convaincre, et je n’ai pourtant pas encore découvert toutes les possibilités de ce boîtier. Le Nikon se revend en quelques jours, les différentes optiques partent aussi rapidement et l’Olympus est mon nouvel ami.

Je découvre avec surprise que Canon et Nikon se sont totalement endormis, que leurs évolutions depuis des années sont d’une étrange frilosité. Tout n’est pas lié à l’hybride et son absence de miroir et de prisme, mais plutôt à une vision très traditionnelle de la photographie et a un manque de curiosité de ces marques.

A côté, cet Olympus propose tant de nouveautés (en tous cas pour moi) que j’en suis surpris. Si mon but premier était de réduire la taille et le poids, but largement atteint pour une qualité très proche avec des optiques de la gamme pro, les autres possibilités renouvellent mon plaisir de photographe.

Je ne vais citer que deux exemples que je n’avais pas imaginés. Contrairement à mes craintes, le viseur électronique se classe du côté des points positifs. L’image rendue est en effet très proche du résultat final et la visualisation de la photographie qui vient d’être prise permet de corriger les réglages sans quitter l’œil du viseur, les compensations d’expo ou la fermeture du diaphragme deviennent naturels, immédiats. Autre point, la dimension plus réduite du capteur permet une stabilisation par déplacement de celui-ci, sur plusieurs axes. Elle est vraiment très efficace, un temps de pose de 2 secondes à main levée devient possible, ce qui n’était pas du tout le cas de mes précédents boîtiers et leur stabilisation par l’objectif. Il y a des dizaines d’autres points que les pros trouveront sans doute geeks et inutiles, mais ça tombe bien, je ne suis pas un pro !

Cet Olympus équipé d’une focale fixe équivalent à 30mm f/1,7 m’accompagne bien plus fréquemment, pour ne pas dire tout le temps. C’est un plaisir, et ça ne fait que commencer…


Nikon D750 24-120 f/4 à gauche, Olympus OMD E-M1 mk II 12-40 f/2,8 à droite

Crédits Photos : © Olympus et Camerasize.com

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Une longue histoire

27 décembre 2017Laisser un commentaire

Pose longue : Temps nécessaire pour que ces feignasses de photons capturent un mouvement…

La «pose longue» en photographie a un coté fascinant, presque magique. Alors que tout est normalement fait pour qu’une photo soit la plus nette possible, que tout flou disparaisse, cette technique provoque l’effet inverse et permet de capturer un mouvement.

La bonne vieille pellicule argentique permettait déjà de jouer, mais le numérique a apporté le retour visuel immédiat, et donc l’apprentissage empirique. Quoi de plus simple que de tester, corriger, recommencer jusqu’à l’obtention du mouvement désiré ?

Une petite fouille archéologique de mes disques situe mes premiers essais en 2001, sans doute avec une webcam, puis en 2003 lors d’un voyage en Italie. Mais il faudra attendre 2013 pour que l’hypnose fasse effet et que cela devienne une petite obsession, un gimmick, un marqueur de mes voyages.

Tout commence par une ligne jaune…

Voici la «Photo zéro», celle qui a déclenché cette maladie. Pas de trépied, pas de filtre, juste un poteau, des taxis New Yorkais et beaucoup d’essais.


30/04/2013 · New York · Nikon D7000 · 21 mm (equ 31) · 1/3 s · ƒ/22 · 100 ISO

Longues nuits…

Une sortie un peu improvisée, comme à chaque fois, le trépied est resté à la maison et un morceau de barrière permet de stabiliser l’appareil. Une demie heure à prendre des bus à impériale, bloody tourist !


31/10/2014 · Londres · Nikon D7000 · 18 mm (equ 27) · 1,3 s · ƒ/7,1 · 100 ISO

Le Strip de Las Vegas est évidemment un décor incroyable pour jouer à ce petit jeu…


25/07/2015 · Las Vegas · Nikon D750 · 24 mm · 1 s · ƒ/4 · 100 ISO

Le plus simple est évidemment son environnement quotidien. D’autant qu’il est possible de prendre un trépied et de vraiment préparer la prise de vue.


6/03/2015 · Paris · Nikon D7000 · 18 mm (equ 27) · 3 s · ƒ/22 · 100 ISO

Le mouvement est ici moins important mais pourtant bien là, surtout visible sur le phare.


13/02/2016 · Paris · Nikon D750 · 65 mm · 3 s · ƒ/4 · 50 ISO

Métros et tramways…

Impossible de résister aux tramways, comme ici à Lisbonne…


11/04/2017 · Lisbonne · Nikon D750 · 30 mm · 2 s · ƒ/4,5 · 100 ISO

…à Berlin…


3/11/2017 · Berlin · Nikon D5500 · 55 mm (equ 82) · 3 s · ƒ/7,1 · 100 ISO

…à Amsterdam…


19/12/2015 · Amsterdam · Nikon D750 · 40 mm · 1/2 s · ƒ/4 · 100 ISO

…à Porto (voir Poses longues à Porto)…


8/08/2021 · Porto · Olympus E-M1mk2 · 12 mm (equ 24) · 3,2 s · ƒ/7 · 200 ISO

A l’intérieur d’une rame de la ligne 1, à main levée. La stabilisation Olympus est incroyable.


9/12/2017 · Paris · Olympus E-M1mk2 · 15 mm · 1/2 s · ƒ/1.8 · 1250 ISO

Un voyageur sur un quai de RER.


26/03/2015 · Paris · Nikon D750 · 24 mm · 1 s · ƒ/13 · 100 ISO

Bateaux…

A Venise (voir Poses longues à Venise).


28/10/2021 · Venise · Olympus E-M1mk2 · 13 mm (equ 26) · 3,2 s · ƒ/3 · 200 ISO

Crédits Photos : © Sébastien Mougey

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Street Art – Blub L’Arte sa nuotare

20 août 20175 commentaires

«L’art sait nager», street art au détour des rues de Florence et Lucques…

L’auteur est Blub, un artiste Florentin qui détourne des tableaux célèbres en oeuvres subaquatiques. Dans le désordre, des chérubins de La Madone Sixtine de Raphaël, la Venus de Botticelli, Shakespeare, Bianca de medici de Bronzino, une scène de la Dolce vita de Fellini, Le triomphe de la chasteté de Piero della Francesca.

· 20/07/2017 au 25/07/2017 · Florence et Lucques · Italie
· © Sébastien et Alice Mougey · Tous droits réservés · All rights reserved

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Street Art – Clet Sens Interdits

21 juillet 20171 commentaire

Des oeuvres de Clet Abraham au détour des rues de Florence…

L’auteur est Clet Abraham, un peintre et sculpteur français qui vit à Florence.

· 19/07/2017 et 20/07/2017 · Florence · Italie
· © Sébastien Mougey · Tous droits réservés · All rights reserved

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Urbex – «L’entrepôt au manège clandestin»

26 mars 2017Laisser un commentaire

Cette exploration est un peu particulière car elle regroupe quatre visites différentes de novembre 2014 à avril 2016. La zone de presque 6 hectares se situe en banlieue parisienne, en pleine ville, et la dernière visite dévoilera un étrange manège…

Entrepôts SNCF

La toute première exploration s’est faite quelques semaines avant la destruction du premier lot de bâtiments, d’anciens entrepôts de marchandises de la SNCF.

L’accès est assez simple, ces bâtiments sont abandonnés depuis de nombreuses années et servent de terrain de jeu aux skateurs et graffeurs. Situés le long d’une voie de train et de RER, les grilles sont ouvertes et nous n’avons aucun problème pour entrer sur le terrain.

Ces quatre bâtiments sont quasi intégralement recouverts de tags, la visite se fait assez rapidement et il n’est pas évident de trouver l’usage qui en était fait. Il reste des traces d’un ancien maraicher et d’une société de déménagement. Un quai de chargement borde la voie ferrée et une longue rampe permet les accès des camions.

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Street art

La deuxième visite a lieu un an plus tard pour les journées du patrimoine et la ville a ouvert une partie du terrain à une quinzaine d’artistes de Street Art. Ce n’est évidemment pas de l’urbex, et il est impossible d’accéder aux zones fermées.

L’artiste Vinie en plein création

Nous revenons quelques jours plus tard, le terrain est de nouveau «sauvage» et nous sommes enfin seuls. Nous ne pouvons toujours pas entrer dans le bâtiment principal mais nous profitons de notre passage et du soleil pour en photographier l’extérieur.

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L’entrepôt au manège clandestin

La quatrième et dernière visite se fait au printemps 2016, tout va être bientôt rasé et nous trouvons enfin une solution pour entrer dans l’immense entrepôt, le rideau métallique d’un des quais de chargement est entrouvert !

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Le début de la visite est assez décevant, tout est vide et brut de béton. La surface est néanmoins impressionnante et nous ne pouvions imaginer de tels volumes, nous déambulons dans milliers de mètres carrés vides…

Nous visitons les différentes zones jusqu’à arriver à ce qui semble être un manège d’équitation clandestin ! Une zone de sable est délimitée, entourée de barrières, et divers équipements et manuels équestres trainent au sol. De grandes bottes de pailles sont présentes et certaines sont éventrées. La présence de ce manège dans un ancien entrepôt Franprix n’a pas de sens, c’est assez irréel. Qui a bien pu mettre en place ce manège et pour quel usage ?

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Le fond du bâtiment dévoile une immense porte par laquelle devaient passer des trains, une voie ferrée rouillée est encore visible…

Histoire

Il y a assez peu d’éléments sur cette zone d’entrepôts. Les photos aériennes de 1963 montrent déjà les premières constructions, mais elles sont sans doute beaucoup plus anciennes. La dernière tranche date de la fin des années 1960 et sera utilisée par les établissements Baud (maison mère de Franprix) jusqu’au milieu des années 2000.

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Urbex – «Bodie, la ville fantôme»

4 août 20162 commentaires

Au revoir Seigneur, nous allons à Bodie…

Nous avons découvert la ville fantôme de Bodie lors d’un road trip de presque 4.000 km dans les états de Californie, Nevada, Utah et Arizona, à l’été 2015. Parler d’Urbex pour qualifier Bodie est peut-être un peu excessif, cette ville étant gardée aujourd’hui par les Rangers et ouverte aux visiteurs dès que les accès sont possibles, à la fonte des neiges. Il y a pourtant un côté un peu secret dans cette ville, qui commence dès son approche sur la State Route 270. Voici le récit de notre aventure, suivi de l’histoire de cette ville.

Après quelques jours dans le Yosemite, nous traversons la Sierra Nevada et décidons au dernier moment de faire un détour pour découvrir Bodie, une ancienne ville de chercheurs d’or. Nous nous engageons sur la SR 270, et parcourons les cinq derniers kilomètres en nous demandant si la voiture va résister à l’état de la piste et aux très nombreux trous. Une autre voiture nous double et le conducteur nous fait d’étranges signes, il essaie de nous faire comprendre qu’il y a quelque chose d’anormal sous la voiture. En effet, une partie de la protection sous le châssis de notre Dodge Charger est arrachée, nous continuons néanmoins et arrivons en vue de la « ville ».

urbex_bodie_02Nous avons immédiatement l’impression d’être à Walnut Groove, le pré que dévalaient Laura, Mary et Carrie Ingalls ne doit pas être bien loin… De très nombreuses maisons sont visibles, dans un étonnant état de conservation. Il ne reste qu’environ cinq pourcents des constructions, mais celles qui ont résisté aux multiples incendies et aux années de neige et de soleil sont en bon état, et encore meublées. Il coutait en effet moins cher à leurs habitants de tout laisser sur place et de racheter des meubles que de les déménager. Et si parfois les ameublements frôlent la mise en scène, cela ne gâche pas pour autant le plaisir de la visite.

urbex_bodie_01La température est étouffante, le soleil ne nous laisse aucun répit. Nous parcourons les nombreuses rues, passons devant la dernière église encore debout, regardons par les fenêtres comme des enfants trop curieux. La balade est surprenante, et on imagine assez bien ce que devait être la ville à la fin du XIXè siècle. Au détour d’une rue, nous croisons Greg, un français qui termine une année sabbatique au Canada et qui est tout autant passionné de photo que nous, la conversation s’engage très vite, c’est un bon souvenir.

Nous voyons au loin les anciens bâtiments de la mine, mais ils ne sont malheureusement pas accessibles. Les charriots et les immenses tapis roulants qui s’élèvent dans le ciel font évidemment rêver, et l’on songe à une véritable sortie d’Urbex dans ce paysage magique…

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Histoire

La ville doit son nom à W.S. Bodey, un chercheur d’or qui découvre le premier filon dans cette vallée de l’ouest Américain en 1859. Dix-sept ans plus tard, la Standard Company commence l’exploitation de l’or, ce qui provoque la création et l’expansion de la ville.

En 1880, la ville compte déjà 10.000 habitants, et la légende en fait la deuxième plus grande ville de Californie. Elle va très vite compter 65 saloons le long d’une rue principale longue de 2 km, et inévitablement une prison. La ville étant un repère de criminels, sa mauvaise réputation se propage dans le pays. Une autre légende rapporte la prière d’un enfant le jour où il apprend qu’il va y déménager, « Au revoir Seigneur, nous allons à Bodie ».

D’autres filons sont découverts dans la région, la population décroit aussi rapidement qu’elle a cru. Il reste moins de 1.000 habitants au début du XXè siècle, et dès 1915, l’appellation de ville fantôme lui est donnée. De nombreux incendies ravagent la ville, dont l’un très important en 1932.

La ville devient site historique national en 1961 et un an plus tard le « Bodie State Historic Park ». Elle frôle la fermeture définitive en 2009, mais l’état de Californie trouve le moyen de la maintenir ouverte au public.

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Crédits Photos : © Sébastien Mougey

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Cataphilie ? Urbex ?

11 mai 20161 commentaire

Après une furtive photo d’entrepôts fin 2014, deux articles Urbex sont apparus coup sur coup cette année sur le blog. Cela mérite quelques explications…

L’urbex, abrégé d’urban exploration, consiste à visiter des lieux abandonnés. Anciens bâtiments, usines, châteaux, maisons, tout est propice à l’exploration urbaine, dès qu’il y a un intérêt architectural, artistique ou historique. Mais ceci ne m’est pas tombé dessus d’un coup, du jour au lendemain.

Cataphilie

Mes premières amours avec les lieux interdits datent du lycée, à la fin des années 1980. J’habitais à l’époque dans le XIVè arrondissement de Paris, au dessus du fameux GRS ou Grand Réseau Sud, constitué des galeries des Vè, VIè, XIVè et XVè arrondissements.

Je suis descendu dans les catacombes, ou plutôt les carrières souterraines de Paris, quasiment un week-end sur deux pendant mes années de seconde et de début de première. C’est équipés de casque, combinaison de travail, rangers et lampe que nous visitions les sous sols, et les lieux mythiques que sont les salles F.F.I., l’ossuaire du Montparnasse, la plage, ou encore le réservoir de Montsouris. Ramper sur les ossements sous le cimetière de Montparnasse est une étrange expérience.

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Photos issues du site datacombes

Les accès étaient à l’époque relativement simples, que ce soit par les voies de la Petite Ceinture ou les nombreuses plaques «d’égouts» France Telecom autour de Port Royal. La principale difficulté était d’éviter la police à la sortie au petit matin, mais nous ne risquions pas grand chose tant que nous n’avions pas de bombe de peinture sur nous. Les quelques Skinheads croisés sous terre n’étaient pas non plus vraiment un danger.

Le Graal de tout cataphile était de réussir à obtenir les plans des souterrains, qui ne se transmettaient qu’entre initiées. Les photocopies de photocopies à peine lisibles faisaient notre bonheur.

Les plans de l'époque, retrouvés récemment dans un de mes placards
Les plans de l’époque, retrouvés récemment dans un de mes placards

Urbex

Le plaisir de l’exploration urbaine m’est revenu quelques décennies plus tard, avec une vision plus esthétique que clandestine. La photographie numérique a aussi beaucoup participé à cette redécouverte. A force de photographier les choses étranges que l’on croise lors de ballades, on fini par se dire que l’exploration peut être l’objet même de la promenade. L’urbex, à proprement parler, date pour moi d’il y a seulement trois ou quatre ans, et je me décide enfin en 2016 à publier les photos et raconter mes aventures.

Les expériences sont souvent étonnantes, la surprise provoque l’émerveillement, et l’on ressent de nombreuses émotions lors d’une visite d’un bâtiment abandonné. Le silence surprend toujours.

Une autre dimension de l’urbex concerne l’histoire même des lieux visités, et l’on se retrouve à se documenter avant et après le voyage. À chercher à comprendre ce qui a pu se passer, qui étaient les propriétaires, de quand date l’abandon…

Les fans d’urbex sont comme tous les passionnés, affables et généralement loquaces. Que ce soit virtuellement sur Twitter et les forums, ou dans la vraie vie comme Greg croisé dans le village fantôme de Bodie, Tim rencontré lors d’une séance de dédicaces, et bien d’autres.

La fac de 12h02
La fac de 12h02 en 2016
La station endormie
La station endormie en 2016
Un entrepot détruit en 2014.
L’entrepôt au manège clandestin de 2014 à 2016
Le village fantôme de Bodie, pas tout à fait de l'urbex
La ville fantôme de Bodie en 2015, pas tout à fait de l’urbex

L’urbex est régi par quelques règles à respecter. Il ne faut rien forcer ni casser, laisser l’endroit en l’état, ne rien emporter ou voler, et enfin ne pas communiquer l’emplacement des lieux pour éviter d’attirer les casseurs, pilleurs, voleurs de métaux, etc. Il y a aussi quelques dangers, et il faut être particulièrement attentif à l’état des sols, planchers, escaliers, toitures, évidemment ne jamais partir seul et s’équiper en conséquence, avec au minimum des chaussures de marche, un téléphone, une lampe, de l’eau…

Si vous voulez en savoir plus, je vous recommande le très récent livre de Timothy Hannem et son site Glauqueland, ou encore Urbex Element, Urbex.me, Urbex Session, Forbidden Places… mais il y en a tellement.

Et toutes mes photos sur le thème : Urbex.

Dédicace du livre Urbex par Timothy Hannem
Dédicace du livre Urbex par Timothy Hannem, parce qu’il dessine en plus !

Crédits Photos : © Sébastien Mougey, à l’exception de celles des carrières souterraines qui proviennent de www.datacombes.com

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Urbex – «La fac de 12h02»

10 avril 20168 commentaires

Les bâtiments de cette faculté de droit désaffectée nous attiraient depuis longtemps, mais leur proximité géographique faisait que nous remettions année après année notre visite, en nous disant que le moment viendrait bien un jour. C’était trop proche, trop simple…

En ce printemps 2016, nous ne pouvons plus reculer, leur destruction est imminente et il ne reste que quelques mois avant l’arrivée des pelleteuses. Nous nous décidons enfin, et c’est par un matin ensoleillé que nous entamons notre voyage dans le béton des années 1970.

La faculté est divisée en de nombreux bâtiments qui semblent disposés un peu au hasard sur le terrain. Certains sont même construits sur le toit d’un immense entrepôt de stockage de marchandises, lui même désaffecté. Les constructions datent de la fin des années 60, à l’exception de quelques immeubles plus proches des années 80. Le terrain est à l’abandon depuis 10 ans, le lierre recouvre inévitablement plusieurs façades.

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Nous cherchons un moyen d’entrer discrètement, le secteur est en pleine ville, les immeubles sont visibles de la rue et un collège toujours en activité borde la zone. En longeant la palissade métallique, nous repérons une ouverture le long d’un mur et pénétrons avec facilité.

Nous sommes sur le coté sud-ouest de la faculté, et l’entrée du bâtiment principal est ici murée. La bibliothèque toute proche parait plus accessible, même si un rideau métallique protège les portes. Un escalier extérieur permet d’en atteindre le premier étage, mais la porte d’accès est aussi murée. Nous pouvons néanmoins voir au travers des fenêtres et deviner la présence de nombreux rayonnages et autres meubles, notre curiosité n’en est que renforcée.

De retour au rez-de-chaussée, nous contournons l’immeuble et passons sur l’arrière de la bibliothèque, grande ouverte. Les couloirs servent de débarras, et les plantes s’entremêlent avec les grilles. D’anciens appareils sont entassés, est-ce simplement de vieux radiateurs mobiles ? Une lourde double porte métallique dévoile une cave qui semble étrangement encore en service.

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En passant par la coursive intérieure, nous arrivons à la porte principale qui n’est pas fermée, et entrons enfin dans l’édifice. Un vieux moniteur à tube cathodique est éventré sur une table. Cet étage très sombre et dégradé n’a pas beaucoup d’intérêt, mais une porte indique un «Accès aux salles de lecture» et donc aux étages supérieurs.

Nous montons rapidement au premier, débouchons dans la pièce qui était visible depuis l’extérieur et découvrons enfin les étagères. Des milliers de fiches cartonnées jonchent le sol, ces petits bristols qui servaient au référencement et au prêt des livres. Nous trouvons non loin les tiroirs en bois et leur classement alphabétique. Des tables sont encore en bon état, accompagnées des habituelles chaises en bois et métal de toutes les écoles de France. Si nous avions encore des doutes sur l’affectation du lieu, un tag «bibliotek» colore l’un des murs… D’autres pièces plus petites devaient servir de bureaux ou de cuisine, mais elles sont vides et n’ont pas d’intérêt.

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Quelques graffs sont présents dans la cage d’escalier qui mène au second étage, vers la salle de lecture. Un panneau «LIVRES» a perdu son L, ce ne peut être un hasard.

La salle n’est pas différente de celle du premier étage, mais elle est en moins bon état, les étagères sont cette fois couchées comme des dominos. Le temps s’est ici arrêté à 12h02, comme l’indique une vielle horloge à palettes (à lamelles métalliques) fixée au plafond. Des pancartes invitent au silence, et nous n’entendons que nos pas dans le bruit étouffé de la ville qui entre par les fenêtres.

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Le fond de la pièce est entièrement muré, il devait permettre la liaison avec le parvis implanté sur le toit de l’entrepôt de marchandises, et donner accès au restaurant universitaire. Par une fenêtre ouverte, nous avons une belle vue sur ce restaurant, mais aucune possibilité d’accès.

Les couloirs de l’étage sont délabrés, la peinture tombe en lambeaux. L’ascenseur est évidemment hors service, et l’on peut voir le dessus de la cabine et son câble au travers de la porte palière, dont la vitre est brisée. Le dernier bureau visité devait être le stockage du matériel informatique, un bel exemplaire de MS-DOS sur disquette 5″1/4 attend tristement une improbable résurrection.

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Nous redescendons, sortons de la bibliothèque, et tombons sur une voiture garée devant l’entrée principale de la faculté. Son hayon est grand ouvert, c’est mauvais signe, nous ne sommes donc pas seuls sur le terrain. Plutôt que de nous retrouver nez à nez avec un gardien, nous préférons quitter le secteur. La visite des amphis attendra…

Histoire

Construite dans les années 60, cette faculté de droit et de science économique accueille ses premiers étudiants peu de temps après mai 68. Elle est associée un an plus tard avec la faculté de médecine de la préfecture voisine afin de créer un nouveau pôle pluridisciplinaire. Ce dernier évoluera d’année en année pour former aujourd’hui une grande université répartie sur trois départements.

Les bâtiments sont typiques du style architectural de l’époque, avec un usage important de blocs préfabriqués en béton. Les baies vitrées sont montées sur des châssis aluminium et les toitures sont en tôle.

Les locaux se dégradent avec le temps, et des désaccords avec la municipalité dans les années 90 retardent les travaux. La nécessité de désamianter la zone complexifie encore les choses.

Les différents cursus seront transférés petit à petit dans les bâtiments de la faculté principale, bien plus moderne. La filière économie gestion déménage en 1991, et le droit en septembre 2005, signant l’arrêt définitif de cette faculté.

Un grand merci à @acupoftim pour les conseils de rédaction et à @tomlape pour la motivation.

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Crédits Photos : © Sébastien Mougey

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Urbex – «La station endormie»

26 mars 20164 commentaires

La montagne, la neige et le ski sont rarement associés à l’exploration urbaine, et pourtant…

Nous sommes fin février et nos voitures montent tranquillement vers une étrange station de ski désaffectée. L’excitation est forte, nous avons appris l’existence de ce lieu quelques minutes plut tôt et avons immédiatement décidé de nous y rendre…

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Au détour d’un virage nous apercevons la structure d’un imposant immeuble qui semble encore en chantier. Nous continuons notre ascension, traversons une forêt et arrivons sur un parking complètement vide. Seules quelques traces de neige nous rappellent que nous sommes à la montagne. Aucun bruit, le silence est total.

Nous longeons ce qui a du être le bureau des remontées mécaniques, les guichets sont fermés depuis bien longtemps. Nous passons devant quelques cours de tennis sans poteaux ni filets, les mauvaises herbes remplacent les joueurs et fissurent le sol.

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C’est après une centaine de mètres que nous arrivons au pied de l’immeuble qui était visible de la route, et seul le gros œuvre est terminé. Le chantier est à l’abandon depuis plus de 20 ans, mais le bâtiment semble bien résister aux intempéries. Un grand hôtel devait ici voir le jour.

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Nous pouvons pénétrer aisément dans le bâtiment, les accès ne sont pas fermés. Nous visitons quelques pièces du rez-de-chaussée, les gaines électriques pendent encore des murs, mais tout est vide hormis quelques bâches qui trainent au sol.

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Un grand escalier nous mène au premier étage, et nous découvrons d’immenses fresques et tags. Les graffeurs ont pu prendre leur temps et certaines œuvres sont très réussies. La conjonction du bâtiment en ruine, des graffs et de la vue sur les montagnes enneigées est incroyable.

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Nous arrivons dans une gigantesque salle qui aurait pu abriter un restaurant, elle est totalement ouverte au vent et le sol est entièrement verglacé. Cette patinoire impromptue permet quelques jolies glissades.

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Nous continuons notre visite, passons devant les cages d’ascenseurs vides et d’autres pièces plus petites. Certains graffs sont là en honneur de Charlie Hebdo.

La nuit va bientôt tomber, nous ne pouvons continuer notre exploration et trouver comment monter dans les étages, la vue depuis la toiture doit pourtant être impressionnante. Ce sera peut-être pour une prochaine fois…

Histoire

Cette région a longtemps été une zone d’extraction minière, mais la chute de la consommation de charbon depuis 1950 et la concurrence étrangère signent l’arrêt de cette activité. Une reconversion touristique est alors entamée et plusieurs stations de ski voient le jour sur les sommets environnants.

Ce site à 1500m d’altitude est choisi pour son ensoleillement, sa superbe vue sur la chaîne du Vercors et la possibilité de liaison avec une autre station proche. Les premières constructions sont lancées au début des années 90, et deux immeubles sont très vite livrés. Les remontées mécaniques sont installées et les pistes de ski ouvertes. Les constructions s’arrêtent malheureusement en 1993 pour des problèmes financiers et détournements de fonds.

urbex_station_12

La station est maintenue en activité jusqu’en 2003, mais la neige et les touristes sont quasi absents. Après quelques rebondissements, une vente aux enchères et une reprise des travaux sur deux immeubles en 2005, tout s’arrête de nouveau. Les remontées seront démontées à partir de 2006 pour équiper les stations voisines…

Un grand merci à Manou pour la découverte de cet endroit !

–

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Crédits Photos : © Sébastien Mougey et Alice Mougey

Classé sous :Photographies, Urbex 4 commentaires

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