Quand le plus incroyable Open World de ces dernières années étend son monde d’un DLC, on ne peut qu’y retourner…
Avant de parler de Shadow of the Erdtree, un peu de contexte. Je ne suis pas un joueur de Souls historique, jusqu’à début 2021, ces jeux me paraissaient insurmontables de difficulté. Mais j’ai finalement succombé au remake de Demon’s Souls à la sortie de la PS5, puis à Elden Ring un an plus tard. Ce dernier m’avait marqué par son Level Design et son Open World sans quête identifiée (je déteste les jeux avec des maps recouvertes de dizaines de points clignotants, façon Ubisoft) laissant beaucoup de liberté.
Il était donc logique que je replonge une nouvelle fois et que je joue à Shadow of the Erdtree, son DLC. J’avais terminé le jeu initial, ma sauvegarde était au début du NG+, mon astrologue (un magicien) était prêt à reprendre l’exploration et le combat. Mais après deux ans de pause, je n’avais plus aucun souvenir des commandes et les premières minutes ont été difficiles, incapable de lancer le moindre sort. Puis petit à petit, je me suis réapproprié le jeu, j’ai battu sans difficulté des Boss qui me paraissaient effroyables la première fois, le NG+ était un plaisir de facilité. Il m’a fallu quelques heures de plus pour arriver au point de départ du DLC (qui se déclenche après une bonne progression dans la carte), tout était prêt pour sa sortie fin juin. J’ai laissé patiemment passer les deux mois d’été, lu des critiques sur sa difficulté folle, discuté avec des copains fans des Souls qui y jouaient, et enfin déclenché la cinématique…
Shadow of the Erdtree
Ce DLC se déroule dans une nouvelle zone de l’Entre-Terre. Comme dans le jeu initial, sa carte se dévoile petit à petit et il est impossible d’en imaginer son étendue. Le Level Design est encore plus travaillé, avec une surprenante verticalité. A quelques immenses zones souterraines près, l’Entre-Terre était jusque-là globalement sur le même niveau. Cette fois on se retrouve à s’enfoncer très profondément ou gravir des montagnes à perte de vue, tout nouveau chemin ou ascenseur est synonyme de surprises et de beauté. Certains passages secrets (presque impossibles à trouver) débouchent sur d’incroyables paysages qu’il ne faut pas rater (avec plein de fleurs, ça surprend dans ce monde).
De ma courte expérience du genre, un FromSoftware sans immenses Boss ne serait pas un FromSoftware, et les rencontres sont parfois douloureuses. Le Level de son personnage au début du DLC importe peu, qu’il soit dans son premier run ou à plusieurs NG successifs, Shadow of the Erdtree ayant sa propre progression parallèle. Mais la difficulté nécessite sans doute d’avoir terminé au moins une fois le jeu pour ne pas subir sans pouvoir réagir. Avec mes compétences de magicien, la première moitié se passe sans trop de problèmes et les Boss se succèdent. Il y en a peu d’obligatoires, et ceux qui le sont ont des superbes combats et ne sont pas insurmontables. J’en laisse malgré tout quelques-uns d’optionnels survivre, sans regret, ils ne me bloquent pas dans ma progression.
Côté histoire, c’est évidemment profondément cryptique et je ne comprends pas tout. Les PNJ ont des quêtes parfois aussi cryptiques et les vidéos d’Exserv viennent comme à chaque fois à mon secours pour ne rien rater.
Après avoir découvert au moins 95% du jeu, je me heurte au Boss final. Mon build ne permet pas grande chose, j’atteins sa deuxième phase en ayant consommé quasiment toute ma Mana. Je n’ai donc aucune chance de réussir à le battre sans respec dans un autre build, ce que je n’ai pas envie de faire. Le traumatisme du Boss final du jeu initial (sur lequel j’ai lutté 3 heures) me pousse à abandonner, sans aucun remord puisque ce dernier ennemi du DLC n’ouvre aucune nouvelle zone.
Il m’a fallu une quarantaine d’heures pour explorer ce DLC qui renouvelle le plaisir d’Elden Ring. De part son ampleur, Shadow of the Erdtree aurait été pour beaucoup de studios un jeu à part entière et non une extension. Il concerne plutôt ceux qui ont terminé le jeu et souhaitent retrouver cet univers inimitable. Suivant son build et sa façon de jouer, il peut être plus ou moins éprouvant, mais qui pourrait préférer le bourrin et douloureux corps à corps à la noble et belle magie ?
Comme vous l’aurez compris à la lecture de cet article, qui est plus un récit de mon aventure qu’un véritable test du jeu, j’ai une nouvelle fois adoré. C’est sans doute d’ailleurs le meilleur jeu auquel j’ai joué en 2024 et il pourrait être mon GOTY. Mais un petit robot blanc nommé Astro Bot pourrait le détrôner, ce sera mon prochain jeu…
Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.
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