Après plusieurs hôpitaux psychiatriques, nous avons choisi de quitter nos camisoles pour enfiler la tenue d’agents secrets à la recherche du virus d’un étrange savant…
«Nous avons besoin de vous pour une mission de la plus haute importance. Vous nous trouverez dans une fausse horlogerie, cette couverture nous permet d’opérer au plus près de notre cible». Agents dormants au cœur de la ville, nous recevons ce message sur nos téléphones la veille de la mission. C’est le signal d’activation tant attendu, il est temps de nous réveiller et de préparer la rencontre avec notre agent de liaison.
Notre groupe s’est donné rendez-vous à quelques pas de la boutique afin de ne pas éveiller l’attention. La vitrine est recouverte d’horloges, et l’une d’entre-elles pourrait nous aider si nous manquons de temps, son sens de rotation étant assez inhabituel.
Nous entrons et retrouvons l’agent David* qui nous présente la mission du jour. Les locaux discrets sont situés sous l’appartement du Dr Kang depuis maintenant 6 mois. L’agent Guillaume* avec qui nous étions en contact et qui nous avait invités n’est pas présent, il doit sans doute régler des dossiers à l’Agence.
On nous remet les équipements nécessaires à notre tâche, un smartphone crypté servira de moyen de communication et des messages apparaîtront si besoin à l’écran. Le briefing est effectué avec efficacité, mais l’agent-GM a du mal à garder son sérieux face à notre équipe hilare. Il réalise un peu tardivement que nous ne sommes peut-être pas la fine fleur de l’espionnage.
Le laboratoire du Dr Kang
Ce fameux Dr Kang a mis au point un poison indétectable et projette de l’utiliser prochainement. Nous devons subtiliser un échantillon du produit au plus vite pour analyse.
Nous montons l’escalier qui mène à l’appartement et au laboratoire du Dr Kang. Celui-ci s’est absenté pour 60 minutes, et l’Agence a jugé que ce temps était largement suffisant pour que notre équipe pénètre dans le lieu, récupère les éléments et ressorte. On voit bien que les missions sont gérées par des agents qui ne vont jamais sur le terrain !
Un compte à rebours s’affiche sur le téléphone, Dr Kang revient bientôt et nous sommes face à la porte de l’appartement, bien évidemment fermée. Nous pénétrons néanmoins assez facilement, sans effraction, et découvrons un décor intemporel, limite rétro. Ce Kang ne fait pas dans l’opulence.
Si l’on en juge par les aliments du garde-manger, il n’a pas non plus une formidable culture culinaire, mais les différentes boîtes de conserve nous attirent, peut-être un peu trop. Nous avons droit au premier recadrage de l’agent de liaison qui craint pour notre ligne et refuse que nous goûtions à tout. Et si nous donnions simplement à manger à l’oiseau qui semble mal-en-point dans sa cage, ou est-ce déjà trop tard ?
Nous attaquons la fouille et trouvons une multitude d’objets et de clés, il y en a tellement que nous en ratons certains alors que c’est habituellement notre point fort. Les énigmes s’enchainent en parallèle, nous sommes bien dans une room non linéaire ! Nous allons devoir gérer la profusion d’éléments et ne pas en oublier, cette sensation grisante nous rappelle nos premiers Escape Games.
Les énigmes sont originales, bien intégrées aux décors, non répétitives et font appel à l’observation et à la réflexion. Pas de mathématiques ou de logique ici, et pas non plus de coopération. Quelques épreuves High-Tech sont présentes, et sont parfaitement adaptées à l’environnement, ne vous laissez pas endormir par les objets du quotidien… Nous rencontrons aussi des pièges, le Dr Kang se méfierait-il de la visite d’espions ? Un très beau meuble nous rappelle notre enfance avec un jeu «Aide Kiki à retrouver son chemin en suivant les lignes», mais le savant fou a encore plus brouillé les pistes.
Les décors sont plaisants et parfois surprenants. L’immersion n’est pas le point principal de cet Escape Game, mais tout est crédible. Il n’y a pas de musique et peu de bruitages, et si cela nous avait gêné dans d’autres univers, ce n’est pas le cas ici.
L’agent-GM nous accompagne pendant toute la mission, et nous envoie régulièrement des messages. Certains nous rassurent, d’autres sont moqueurs, et quelques-uns apportent de l’aide.
Nous récupérons le poison et sortons de l’appartement en 43 minutes, heureux d’avoir réussi à nous échapper avant le retour du docteur. Par contre, c’est raté pour la discrétion, les pièces sont retournées et il va réaliser que son appartement a été visité.
Le débriefing est sympathique et nous pouvons discuter librement de l’adaptation des énigmes aux joueurs. Depuis mars, The Escape Agency propose en effet trois niveaux de difficulté : Débutant, Expérimenté et Mégalomane. Plusieurs éléments du jeu changent lors de la mise en place, ne vous trompez donc pas à la réservation. Nous avions pour notre part choisi Expérimenté et nous aurions sans doute pu oser le Mégalo. Le taux de réussite est d’environ 50% pour les trois difficultés, les joueurs connaissant généralement leur niveau.
Nous vous recommandons cette salle, elle est agréable, variée et non linéaire !
Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de The Escape Agency.
* Afin de ne pas dévoiler les couvertures, nous utilisons ici les véritables noms d’agents.
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Crédits Photos : Les photographies de cet article proviennent de The Escape Agency
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