juin 2009

Contrairement à la croyance inébranlable du geek Mac, le logo Apple n’a pas été créé par Rob Janoff en 1976. On trouve déjà cette pomme il y a plus de vingt siècles, et tout au long de l’antiquité, du moyen âge et de l’époque moderne.

Les premières traces de pommes croquées datent de l’Égypte antique, où plusieurs hiéroglyphes sont très proches du logo que nous connaissons. Ils apparaissent sur de multiples parois de temples, gravés sur pierre. Il faudra néanmoins attendre de nombreux siècles pour comprendre la signification précise de ce logogramme, qui résistera même au génie de Champollion.

Plus tard et plus au nord, certains temples grecs voués à Déméter, la déesse de l’agriculture, sont ornés de cette fameuse pomme. De même, Cérès, dans la mythologie romaine, se trouve aussi accompagnée de ce fruit croqué, tout comme Pomone, la divinité des fruits. Une peinture de Nicolas Fouché l’illustre avec justesse.

Cette pomme disparaît peu à peu, et nous n’en retrouvons quasiment plus de traces au moyen âge. Certains récits parlent toutefois d’une très forte persécution des adorateurs de ce symbole, souvent brûlés au même titre que les sorcières. Le manuel de démonologie «Malleus Maleficarum» utilisé par les inquisiteurs, y consacre un court paragraphe.

Quelques dizaines d’années plus tard, et avec le début de la Renaissance, elle réapparaît dans le fameux «Codex Leicester» de Léonard de Vinci. Il décrit et dessine la pomme avec une précision proche de la perfection. Bill Gates en fera l’acquisition en 1994, pour l’exposer dans différents lieux de part le monde, comme au château de Chambord en 2004. Mais cette page sera systématiquement masquée à la demande de Microsoft…

De furtives apparitions s’étaleront du XVIe au XIXe, comme dans «La chasse aux pommes» des Confessions de Rousseau, avec sa vision d’une troublante ressemblance.

C’est à partir de la fin du XXe siècle que la pomme croquée sera finalement associée à la marque Apple, par une subtile communication de la firme californienne, au point de masquer totalement toutes ses apparitions antérieures.

Ces informations, issues de nombreuses recherches, ont un indice de véracité très faible…
La série complète: Les pommes

Pour rapprocher les geeks et éviter l’habituel sectarisme, voici le prolongement de l’historique des autocollants Apple, avec les stickers d’une des distributions Linux les plus connues et les plus anciennes, Red Hat.

Apparu en 1994, ce Linux est représenté par un personnage au chapeau rouge, le «Shadowman». La version du logo que nous connaissons bien aujourd’hui date de la Red Hat Linux 4.0 en 1996. Ce logo a été très rapidement imprimé et ajouté au contenu des distributions vendues en «boîtes».

Les premiers modèles d’autocollants étaient rectangulaires, avec une très forte présence du site web de l’éditeur, rappelons simplement que nous étions au début de l’internet public. La police du www.redhat.com diminuera progressivement, jusqu’à sa disparition complète qui date approximativement des premières versions entreprises. Le rectangle se transformera en carré à la même époque.

Pour contredire cette évolution de forme, il est néanmoins toujours possible de commander des stickers rectangulaires sur le site de Red Hat. Des planches de toutes les distributions Linux sont aussi disponibles en téléchargement sur openstickers.com.

Voici cinq autocollants, des années 1998 (Red Hat Linux 5.2), 1999 (6.0 et 6.1), 2000 et 2001 (6.2, 7.0, 7.1), 2005 à 2007 (RHEL 3, RHEL 4), 2008 et 2009 (RHEL 5). L’échelle est respectée.